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Ce rapport présente le volet Nordeste-Brésil du projet du dispositif commun de recherche entre l'Inra, le Cemagref et le Cirad, intitulé "la multifonctionnalité agricole comme relation entre fonctions marchandes et non marchandes". Les études de cas au Nordeste concernent des dispositifs multifonctionnels non marchands, gérés par les agriculteurs familiaux et assurant, outre une fonction productive, la gestion de ressources naturelles ou de biens publics locaux d'intérêt général. Ces dispositifs portent sur la gestion de semences locales, de pâturages communs sur parcours en forêt sèche et sur des réserves d'eau communautaires. L'étude analyse ces diverses fonctions selon trois niveaux de relations entre prestations marchandes et non marchandes: l'unité familiale, l'action collective et les politiques publiques. Dans tous les cas, la multifonctionnalité et le caractère non marchand de ces dispositifs collectifs sont assurés par des règles de réciprocité d'origine indigène ou paysanne. Leur actualisation dans des formes d'organisations de nature productive (associations et coopératives) donne parfois lieu à tensions ou conflits d'intérêts, L'institutionnalisation de ces dispositifs et leur reconnaissance publique permet d'assurer leur reproduction mais développe également le niveau des prestations de type marchand. Les enseignements de cette étude sont de quatre ordres : une qualification des interfaces, complémentarités et tensions entre prestations marchandes et non marchandes; un besoin de compléter ces catégories par les principes économiques de réciprocité et d'échange; le constat des difficultés d'adaptation de ce type de dispositif aux projets et périmètres de réforme agraire. Mais surtout ces dispositifs collectifs offrent une alternative originale en termes d'instruments d'une politique' de multifonctionnalité agricole des pays du sud fondée sur des prestations non marchandes.

Ce rapport rapporte les principales conclusions d'une mission auprès de nos partenaires au Nordeste du Brésil, dans le cadre du Projet "Agricultures familiales et politiques publiques. Outre la participation au Colloque Sciences Sociales "Nord Nordeste" a Aracaju, la mission comptait deux semaines de travaux de terrain dans le cadre du projet Multifonctionnalité comme relation entre fonctions marchandes et non marchandes. Enfin les appuis au projet Cirad-UFCG-AS-PTA a Campina Grande ont consisté en orientation des travaux d'étudiants, participation aux restitutions des études locales et préparation du cycle Université Paysanne et de l'atelier Cirad-Embrapa-FAO sur apprentissages collectifs.

Le projet de recherche dans lequel cette mission en Guadeloupe s'inscrit vise à analyser en quoi la prise en compte de la multifonctionnalité (conception des CTE, leur montage ou élaboration et leur contractualisation) contribue à la remise en cause des modèles de développement dans les DOM insulaires (Guadeloupe et Réunion). La mission avait pour objectif de procéder à une série d'entretiens auprès des organismes de développement, porteurs de projets, institutions d'Etat et Conseil Régional concernant la mise en place des Contrats Territoriaux d'Exploitation (CTE) en Guadeloupe, le fonctionnement de leurs dispositifs de gestion (Comités techniques et scientifiques), ainsi que leur appréhension de l'avenir et de la mise en place du CAD (Contrat d'Agriculture Durable). Plusieurs leçons sont retirées de ces entretiens. Le consensus remarquable quant à la réalité de la multifonctionnalité de l'agriculture guadeloupéenne et à la nécessité pour la collectivité de soutenir financièrement l'agriculture, s'effrite face aux perspectives : visions économique vs territoriale, exportation vs satisfaction prioritaire des besoins intérieurs, mono vs pluriactivité; les désaccords sur les évolutions à favoriser seront difficiles à concilier. Les acteurs ont mis du temps à s'emparer de l'outil CTE : un délai compréhensible compte tenu des pratiques institutionnelles antérieures, et qui a débouché sur un début de transformation qualitative des derniers contrats signés, de CTE copies collés à des CTE adaptés à la situation de l'exploitation. Si ce début de mise en oeuvre des principes nouveaux prônés par la LOA s'est traduit par des acquits en termes d'outils, de savoir faire et de formation, on peut néanmoins s'interroger quant à la durabilité de ces modifications face au changement des règles du jeu lié au remplacement CTE - CAD. Mais l'intérêt que manifestent l'ensemble des acteurs pour : une prospective afin de préciser le type d'agriculture, son organisation et les dispositifs de conseil, animation...; une réflexion sur l'articulation entre agriculture et tourisme ou agriculture et autres activités compte tenu de la pluriactivité; ou encore une démarche de différenciation des produits locaux via des cahiers des charges c'est-à-dire sur la qualité; constitue un signe fort de la volonté de leur engagement pour le progrès d'une agriculture inscrite dans un développement "durable", aux côtés desquels la recherche devra se mobiliser de façon pluridisciplinaire.

Cette mission au Nordeste du Brésil (AS-PTA et Université Fédérale de la Paraiba, de Campina Grande et du Pernambouc) avait pour objectifs l'appui méthodologique et à la programmation du projet "Agriculture familiale et politiques publiques" et la préparation de travaux dans le cadre du dispositif commun multifonctionnalité (Cirad-Inra). Ce rapport actualise l'analyse du contexte de l'agriculture familiale brésilienne et nordestine et de son environnement institutionnel. Il fait le point sur les activités en cours et la programmation d'ici fin 2003. Il présente les perspectives d'évolution en termes de renouvellement des politiques publiques et des référentiels méthodologiques autour de trois thèmes: l'approche agro-écologique de l'agriculture familiale, la prise en compte des prestations non marchandes ou non concurrentielles dans le cadre de la multifonctionnalité et la formation paysanne.

Cette synthèse est une contribution à la révision du document de stratégie de développement rural de la Banque mondiale intitulé "From Vision to action". Elle met l'accent sur le rôle des organisations de producteurs ruraux (RPOs for Rural Producers Organisations) dans le contexte actuel de globalisation. Cette contribution a été financée par le Ministère français des affaires étrangères (MAE) avec une contribution du DFID (UK). Le document présente: - la nature des organisations de producteurs ruraux qui font clairement partie du secteur privé mais ont des caractéristiques spécifiques; - le rôle joué par ces organisations dans le développement des agricultures et des économies des pays développés et quelques uns des acquis significatifs obtenus à travers le développement et le renforcement des capacités de ces organisations dans les pays en développement durant les vingt dernières années; - des recommandations opérationnelles pour les bailleurs de fonds et plus particulièrement pour la Banque mondiale afin que les organisations de producteurs ruraux soient réellement des acteurs des processus de développement.

Le document présente les résultats de la première phase d'un projet d'analyse des politiques cacaoyères en Afrique de l'Ouest et du Centre, dont le but est le renforcement des capacités nationales et régionales d'expertise à travers d'un réseau d'analyse collective. Outre la présentation des activités réalisées durant la phase 1, des orientations sont proposées pour la mise en oeuvre de la suite du programme. Elles portent notamment sur l'implication effective des responsables publics et privés des secteurs concernés dans la définition des thèmes d'étude et de recherche et sur les conditions de la contribution des travaux au débat public.

Cette étude fait le point des dynamiques d'organisation en cours et de l'évolution des dispositifs d'appui aux organisations paysannes. Pour ce faire, la mission a réalisé sur le terrain six études de cas dans les différentes régions naturelles de la Guinée : Moyenne Guinée (2), Guinée forestière (1), Guinée maritime (2) et Haute-Guinée (1). Les acquis enregistrés en matière de construction d'organisations à location technique et économique militent pour que ces expériences soient poursuivies et menées à leur terme en favorisant notamment, de manière concertée avec les organisations paysannes existantes, l'émergence de nouvelles organisations structurées autour d'autres filières. Cette orientation dominante ne doit cependant pas demeurer exclusive et d'autres types d'organisation ayant des fonctions différentes doivent être explorées par les organisations paysannes en relation avec d'autres acteurs. Il semble en effet important et nécessaire que les organisations paysannes puissent aborder les questions de l'amélioration globale des systèmes de production, définir et négocier leur rôle dans les dynamiques de développement local ou dans l'évolution des modalités collectives et individuelles de gestion des ressources naturelles. Cependant, les acquis enregistrés ne signifient pas que l'on puisse se passer de dispositif d'appui ; bien au contraire, celui-ci doit être renforcé, évoluer en terme de contenu pour être en mesure d'accompagner de façon pertinente les évolutions des organisations paysannes. Il doit aussi permettre d'aborder les autres questions. La Daop et le programme professionnalisation de la coopération française ont joué un rôle déterminant durant cette phase d'émergence de groupements et de création d'unions et de fédérations. Ils devront accompagner les évolutions en conservant le pragmatisme et l'efficacité des étapes antérieures [...].

Les politiques actuelles de libéralisation de l'économie agricole ne sont qu'une nouvelle étape d'intégration de l'agriculture familiale sénégalaise dans l'économie de marché. La présente étude décrit les différentes étapes de cette intégration : économie de traite, économie administrée, libéralisation et les transformations subies par l'agriculture familiale. Elle esquisse une vision et des politiques à court, moyen et long termes qui permettraient à l'agriculture familiale paysanne de s'adapter à la libéralisation du secteur agricole.

L'objectif de cette mission demandée par l'INDER, était d'évaluer le projet d'appui à la définition des politiques agricoles exectuté avec le financement de la coopération française. Elle devait prendre en compte les spécificités du projet (appui institutionnel) et aider à la réalisation d'un séminaire d'auto-formation méthodologique pour les cadres de l'institution. Un accent particulier est porté sur le projet pilote de relance de la traction bovine à Chokwe. Compte tenu de la nature du projet, le travail d'évaluation a été réalisé selon une démarche qui met en parallèle les séquences d'execution de l'intervention selon la grille du cadre logique, d'une part, et l'évolution des aspects institutionnels, d'autre part. Une analyse approfondie des méthodes de travail et des conditions de mise en oeuvre de ces méthodes, selon les étapes de la trajectoire de l'INDER a été réalisée. Cette vision de synthèse du projet a été complétée par une grille d'analyse institutionnelle, permettant d'apprécier l'évolution de l'INDER en termes de structure, de professionnalisation , d'appareil de production et de relations avec l'environnement. A partir de l'analyse faite en équipe, les consultants ont essayé de constituer à posteriori le cadre logique du projet, les fiches d'évaluation de chaque résultat/activité selon ce même cadre logique, et les conclusions et recommandations qui pouvaient en être dégagées

L'objectif de cette présentation est de fournir quelques éléments d'appréciation sur les débats actuels en France et en Europe en matière de politiques agricoles et d'aide au développement. Elle est structurée autour de trois points : un rappel sur le phénomène général de mondialisation car il est important de garder à l'esprit quels sont les processus en cours et quelles sont leurs origines ; quelques éclairages sur les réformes attendues des politiques agricoles ; un commentaire général sur les politiques de coopération et d'aide au développement.