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Un appui scientifique au lancement du projet Duras en Guinée et au Ghana a été donné conjointement en Guinée par A. Njoya, coordonnateur régional et J.-M. Kalms, co-coordonnateur scientifique. Au Ghana, le projet a fait l'objet d'une présentation aux responsables de la Faculté d'Agriculture de l'Université, ainsi qu'aux partenaires impliqués dans le projet. L'animation de l'atelier de lancement du projet, tant en Guinée qu'au Ghana a été assurée par la mission, conjointement avec le Comité Local de Coordination composé de l'ensemble des représentants des partenaires. L'atelier a permis d'aboutir rapidement: - au choix des 2 villages d'intervention dans chacun des deux pays, - à la confirmation ou la redéfinition des responsabilités par activité, - la révision détaillée du contenu des activités et du chronogramme des tâches en 2006, - le budget opérationnel des principales activités (1 et 2) pour l'année 1. Au Ghana, une visite de terrain dans les deux villages sélectionnés a permis d'obtenir l'accord de principe des communautés concernées. En Guinée, les contraintes de temps (longs délais de transport) n'ont pas permis de faire ces visites, mais dors et déjà l'accord des communautés avait été obtenu au préalable. En Guinée, une restitution de la mission a été faite auprès de la direction générale de l'IRAG, afin d'envisager des solutions à certains problèmes financiers (transfert en FCFA et la conversion en FG, sujet à l'inflation) et d'appui logistique (manque de véhicules). Au Ghana, des débats riches ont permis d'identifier des aspects à mieux définir afin de partager une vision conceptuelle commune entre les partenaires du projet. Des recommandations ont été formulées (traduction) afin de permettre tant un appui méthodologique que des échanges transversaux entre les équipes des trois pays africains.

L'appui au lancement du projet Duras a commencé par sa présentation aux responsables de l'IRAD et du REPARAC, ainsi qu'aux partenaires de l'Université de Dschang et les ONG et OP impliqués dans le projet. L'animation de l'Atelier de lancement du projet au Cameroun par le Comité Local de Coordination composé de l'ensemble des partenaires a permis d'aboutir rapidement au: - choix des 2 sites d'intervention en recherche-action en partenariat (Bokito et Melen), - la confirmation des responsables par activité, - la définition détaillée des activités et du chronogramme en 2006, - le budget opérationnel pour l'année 1. Une visite de terrain dans 2 villages/site a permis d'obtenir l'accord de principe des communautés concernées. Des contacts séparés avec chaque partenaire: IRAD, SAILD, SOS-VERT, ADEAC, FUPROCAM a permis de mieux les connaître. Des contacts opérationnels avec les chercheurs du CIRAD-Cp impliqués dans les recherches dans la zone de Bokito permettent de créer une synergie avec les ORP concernées, dans le cadre du PCP Grand Sud Cameroun. Une réunion avec les responsables de REPARAC a ouvert une perspective de financement sur la base d'une demande d'ORP en y formatant le projet, notamment afin de couvrir une autre zone du Sud Cameroun (front pionnier à base de palmier à huile). Une restitution de la mission a été faite à l'ensemble des membres de la CLC du projet, ainsi qu'à la Directrice régionale du CIRAD.

Le PASE est un programme qui vise l'amélioration de l'efficacité de l'ensemble de la filière coton en développant des actions de type institutionnel qui doivent accompagner et orienter la structuration de la filière: renforcement des capacités des acteurs, appui à la structuration, à l'organisation et l'amélioration de la gestion. Pour coller aux évolutions en cours dans la filière et à ses objectifs, le PASE a du s'adapter en réorientant certaines actions. C'est par exemple le cas du rôle des centres de gestion, de l'évolution des "cadres de concertation" qui semblent s'acheminer vers des cadres interprofessionnels, etc. D'où la difficulté qu'il y a aujourd'hui à préparer l'évaluation de demain, alors que certaines actions à mener ne sont pas complètement ou très précisément définies et qu'elles dépendent des résultats de l'approche participative et de la concertation entre acteurs, véritables méthodes de travail du projet. Cependant, l'étude présente pour chacune des composantes des différents volets un état des lieux aussi complet que possible. Les résultats sont présentés dans ce rapport en trois grandes parties: - La première partie concerne le volet renforcement et structuration des organisations de producteurs et fait un état des lieux très détaillé pour chacune des composantes. - La deuxième partie fait l'état des lieux des composantes des deux autres volets: amélioration des systèmes d'exploitation et fonds de réponse à la demande paysanne. Ces deux volets ont été regroupés car les autres actions du type fonds de réponse existant au Mali sont gérées à travers des cadres de concertation; or les cadres de concertation constituent la première composante du volet amélioration de systèmes d'exploitation. - La dernière partie porte sur le système de suivi évaluation avec une analyse de l'existant et quelques propositions..

La présente étude s'efforce de tirer les premiers enseignements de l'expérience de la Banque Mondiale en matière de renforcement des capacités des organisations paysannes et rurales (OPR)1. A partir de 1997, la Banque Mondiale et l'Aide française ont apporté leur soutien à l'élaboration et à la mise en oeuvre, dans des pays en développement, de nouveaux projets d'appui aux services agricoles et aux organisations paysannes et rurales qui visent à promouvoir des services régis par la demande des producteurs. Dans leur conception, ces projets constituent des innovations institutionnelles pour trois raisons principales: - Ils visent la construction d'un partenariat institutionnalisé entre les organisations paysannes et rurales et les organismes de recherche et de vulgarisation qui doit permettre aux producteurs organisés (i) d'exprimer une demande collective d'appui à l'innovation technique et économique et (ii) d'influer sur les orientations et sur la prise de décision au sein des institutions de service concernées. - La Banque Mondiale apporte son appui aux institutions (publiques ou para-publiques) chargées des services agricoles mais aussi aux organisations paysannes et rurales afin de renforcer leurs capacités et de créer des conditions d'un dialogue équilibré entre les différents acteurs engagés dans le partenariat. - Ces projets s'accompagnent de réformes institutionnelles qui s'effectuent à un rythme variable selon les pays mais qui visent à rendre les institutions de recherche et de vulgarisation responsables vis à vis des producteurs. Les premiers projets ont concerné le Sénégal, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso; la démarche a ensuite été étendue progressivement à d'autres pays d'Afrique sub-saharienne, à l'Afrique du Nord (Tunisie, Maroc) et la demande pour des projets de ce type s'accroît en Asie (Indonésie, Inde). Le présent rapport est organisé comme suit: - La première partie présente une brève analyse de la relation entre les institutions de recherche et de vulgarisation et les organisations de producteurs et des évolutions que cette relation a connues sur une longue période; elle met notamment l'accent (i) sur les facteurs qui expliquent l'importance croissante du rôle joué par les OPR dans les processus d'innovation et (ii) sur les actions soutenues par les différents bailleurs de fonds pour renforcer les capacités des OPR. - La deuxième partie est centrée sur les résultats des études de cas réalisées dans quatre pays; après une brève description des programmes soutenus par la Banque Mondiale, sont mis en évidence les points communs et les principales différences identifiés. - La troisième partie du rapport présente les principaux enseignements qui peuvent être tirés de l'expérience de la Banque Mondiale en ce qui concerne le renforcement des capacités des OPR et formule des recommandations. - La quatrième partie regroupe les quatre études de cas réalisées au Sénégal, au Burkina Faso, au Ghana et en Ouganda. - La cinquième partie présente les résultats de l'analyse relative à la place accordée aux organisations paysannes et rurales et au renforcement de leurs capacités dans les projets de la Banque Mondiale, dans le secteur agricole.

This study attempts to draw the first lessons of the World Bank experience in building the capacity of rural producer organisations (RPOs). From 1997, the World Bank and French co-operation provided support for the preparation and implementation, in developing countries, of new projects to support agricultural services and rural producer organisations aimed at promoting services driven by producers' demands. They also constituted institutional innovations for the following three main reasons: - They are aimed at building institutionalised partnership between rural producer organisations and research and extension bodies. Such partnership should enable organised producers to (i) express collective demand for support to technical and economic innovation and (ii) influence the orientation of, and decision-making within, the service bodies concerned. - The World Bank provides its support to (public and semi-public) institutions responsible for agricultural services and to rural producer organisations in order to build their capacity and to create conditions for equitable dialogue between the different partners. - These projects are accompanied by institutional reforms, which each country implements at its pace but which are aimed at rendering research and extension institutions accountable to producers. The first projects were carried out in Senegal, Guinea, Mali and Burkina Faso. Thereafter, the approach was gradually extended to other sub-Saharan African countries and to North Africa (Tunisia, Morocco), and demand for similar projects is growing in Asia (Indonesia, India). [...] This report is structured as follows: - Part one presents a brief analysis of the relationship between research and extension institutions and producers' organisations and the developments in this relationship over a long period of time. It lays emphasis on (i) factors that explain the growing importance of the role of RPOs in the innovation process and (ii) the activities sponsored by the various donors for RPO capacity building. - Part two centres on the findings of the case studies carried out in four countries. After a brief description of the programmes supported by the World Bank, the main similarities and differences are highlighted. - Part three of the report presents the main lessons that can be drawn from the World Bank experience with regard to RPO capacity building and makes recommendations. - Part four puts together the four case studies carried out in Senegal, Burkina Faso, Ghana and Uganda. - Part five presents the findings of the analysis of the role of RPOs and of their capacity building in World Bank-sponsored agricultural projects.

Le secteur coton du Tchad est entré dans une phase de crise sévère que la baisse des cours de la fibre de coton sur les marchés internationaux a révélé. A la suite d'une série de crises entre 1972 et 1986, dues à l'agitation politique et sociale, la surface plantée en coton et la production de coton graine ont augmenté fortement jusqu'en 1997. [...] De 1993 à 1997, les progrès de la production du coton ont été soutenus par une augmentation régulière du prix du coton graine concédé aux agriculteurs. Depuis, les problèmes rencontrés par la COTONTCHAD, la société publique d'égrenage du coton graine, et la chute des cours internationaux de la fibre de coton ont provoqué entre 1997 et 2003 une baisse de 18% du prix du coton graine donné aux producteurs et une chute brutale de la production déclarée. [...] Le gouvernement est en train de préparer, avec la contribution de la Banque Mondiale depuis 2000, la privatisation de la COTONTCHAD. Cependant, la conduite de cette privatisation se heurte à de nombreuses difficultés. Cette crise récente résulte d'une incompréhension croissante entre les agriculteurs et la COTONTCHAD, qui est le produit de la situation politique, économique et sociale dans la région soudanienne du Tchad et du style de gestion de la compagnie publique. Dans son premier tome, le rapport passe en revue le rôle des acteurs dans la filière coton et l'arsenal légal et réglementaire actuel qui régit l'environnement institutionnel de la filière coton. Le développement rural n'est pas un objectif premier de la compagnie d'égrenage au Tchad, et la société publique rend compte au Ministère du Commerce et non au Ministère de l'Agriculture, comme c'est la cas dans l'ensemble des autres pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Aussi, la collecte et la transformation du coton graine sont complètement déconnectées du pilotage du progrès économique et social des agriculteurs produisant du coton. Les producteurs de coton au Tchad sont des petits exploitants qui gèrent des systèmes de production manuels à faible usage d'intrants onéreux, dans un environnement physique aux potentiels modestes. [...] Ces conditions et surtout les conditions sociales dominantes ont maintenu la zone soudanienne du Tchad dans un état d'arriération du développement rural, que l'on peut comparer à la situation qui prévalait sur l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest dans les années 60. Le gouvernement a récemment imposé sa règle politique aux organisations paysannes qui émergeaient avec le soutien des associations de la société civile, en créant un système de courroie de transmission entre les organisations paysannes de base au niveau du village et la COTONTCHAD. Ce système est largement manipulé par les chefferies féodales locales. Ainsi, la situation sociale et politique du secteur coton au Tchad est très spécifique par rapport aux situations observées dans les autres pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre et le transfert au Tchad de méthodes en vigueur dans d'autres pays requiert des adaptations majeurs de ces méthodes aux conditions du contexte local. Dans le deuxième tome du rapport, on trouvera une analyse critique de la situation présente de la réforme du secteur coton au Tchad. La procédure de privatisation a été initiée en 1999 et les contradictions entre l'approche proposée et les réalités de la filière coton ont depuis mis en difficulté les plans tirés pour cette privatisation. [...] Le Gouvernement et COTONTCHAD ont adopté un plan pour la relance de la production de coton graine basée sur une augmentation significative du prix alloué aux agriculteurs. Cependant, les conditions requises pour le succès de ce plan n'ont pas été organisées; cette tentative pourrait dégrader encore la filière coton. Le rapport présente une revue critique des problèmes à traiter et des options pour le gouvernement et la Banque Mondiale, afin de parvenir à une situation réformée et durable de la filière coton. [...] Un schéma de plan d'action est proposé.

Ce document présente le dossier technique et l'évaluation du premier cycle du projet Unicampo conduit dans la région du Cariri (Etat de la Paraiba, Nordeste) dans le cadre de l'Université Paysanne au Brésil. Cette initiative est portée par l'Université Fédérale de Campina Grande, l'Ecole Technique Agricole de Sumé, des organisations paysannes et des collectivités territoriales. Elle bénéficie de l'appui du Cirad et du Ministère du Développement Agraire du Brésil via le projet Don Helder Camara. D'autres expériences locales ou régionales sont en cours de réalisation ou en préparation au Brésil.

Cette mission d'appui du CIRAD-TERA auprès de l'UPC-Bénin et à sa demande, réalisée dans le cadre du PROCOCA, avait trois objectifs: - apporter une contribution au processus de capitalisation des acquis de l'UPC-Bénin à six mois de l'échéance du projet PROCOCA dont la clôture est prévue pour juin 2004: principaux acquis de l'UPC-Bénin et conditions de leur pérennisation; domaines dans lesquels l'efficacité de l'organisation est encore limitée. - contribuer à la réflexion menée par l'UPC-Bénin pour définir des perspectives d'actions à court et moyen terme et aider à la formulation d'un document/programme permettant à l'organisation de rechercher les appuis techniques, matériels et financiers qui lui sont nécessaires; - aider à l'identification des actions prioritaires à mener en 2004 afin de valoriser les ressources encore disponibles (financement AFD) pour préparer l'après-PROCOCA dans les meilleures conditions possibles. Après une introduction qui fait un bref rappel concernant l'UPC et le PROCOCA, l'aide-mémoire présente successivement: - la synthèse des principaux résultats du processus de capitalisation des acquis de I'UPC; - les axes structurants de la stratégie de l'UPC pour les prochaines années, les principales activités à mener pour pérenniser les acquis et mieux les valoriser, dans le domaine économique notamment, ainsi que les opportunités de financement sur lesquelles I'UPC pourrait s'appuyer; - des propositions concernant les actions à mener à court terme pour préparer l'après-PROCOCA.

Ce rapport rapporte les principales conclusions d'une mission auprès de nos partenaires au Nordeste du Brésil, dans le cadre du Projet "Agricultures familiales et politiques publiques. Outre la participation au Colloque Sciences Sociales "Nord Nordeste" a Aracaju, la mission comptait deux semaines de travaux de terrain dans le cadre du projet Multifonctionnalité comme relation entre fonctions marchandes et non marchandes. Enfin les appuis au projet Cirad-UFCG-AS-PTA a Campina Grande ont consisté en orientation des travaux d'étudiants, participation aux restitutions des études locales et préparation du cycle Université Paysanne et de l'atelier Cirad-Embrapa-FAO sur apprentissages collectifs.

The aims of this "Quick assessment of rural producers organizations in Indonesia" is: (a) to provide a comprehensive review of the traditional rural organizations that exist in Indonesia, including their diversity, strengths and weaknesses, their roles and, where possible, their governing authorities; (b) to overview the legal environment and more specifically, the indonesian legislation related to the formation of official non-gouvernmental organizations such as associations, cooperatives or any other form of legal grouping of individuals that may exist in rural areas; (c) to describe the existing mechanisms by which rural organizations are coordinated, and the local, regional and national consultation mechanisms in which farmer leaders participate

En Brasil, equipos de investigadores del CIRAD trabajan desde hace diez años en el tema de la agricultura familiar junto con varios centros de investigación agronómica : EMBRAPA, centros estatales de investigación y extensión, universidades, organizaciones de productores, ONG y colectividades territoriales (locales en particular). Un rasgo común a las diversas operaciones (Nordeste, Goias, Amazonia, Sureste) fue el objetivo de las investigaciones; se trataba de conocer mejor la realidad de las Agriculturas Familiares locales : - para producir referencias, métodos y herramientas contribuyendo al mejoramiento y / o a la adaptación de sus sistemas de producción; - para subsidiar, alimentar o fomentar políticas públicas más adaptadas; - para reforzar las capacidades de respuesta y de acción de las organizaciones campesinas. Otro aspecto común fue el uso de métodos de investigacion-desarrollo, o luego de investigacion-accion y de enfoques multidisciplinaríos.

Le Territoire des îles Wallis & Futuna est entré dans une période de transition liée à l'évolution institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie. Celle-ci remet en cause les flux migratoires qui contribuaient à la régulation d'une économie locale marquée par les handicaps structurels d'une petite économie insulaire. Les défis sont d'éviter les ruptures en permettant l'accès des différentes catégories de la population - et en particulier les jeunes - aux fruits du progrès économique et social grâce à la mise en oeuvre d'une démarche de développement territorial valorisant au mieux les ressources, les savoir-faire et les spécificités locales. Dans ce contexte, les organisations du monde rural revendiquent un statut et la possibilité de peser dans les débats sur l'avenir du Territoire, sachant que les ressources de la majorité de la population dépendent essentiellement de l'exploitation du milieu naturel. Attestant de dynamiques collectives nombreuses mais fragiles, ces organisations, qui se sont dotées récemment d'une Fédération destinée à porter leurs intérêts, ont besoin d'appuis adaptés. La rénovation du dispositif d'intervention des services de l'économie rurale du Territoire et la mise en place de nouveaux programmes d'action (OGAF) devraient fournir l'occasion d'une meilleure prise en compte des besoins et d'un renforcement des capacités de propositions et d'action des organisations rurales.

Ce rapport d'évaluation du projet "Gestion de l'eau dans les agrosystèmes du Nord-Est brésilien" porte sur des actions développées par l'ONG AS-PTA entre 1998 et 2002, dans deux régions contrastées de la zone semi-aride du Brésil : Sertao Central (Mirandiba) et Agreste de la Paraiba (Solanea, Remigio et Lagoa Seca). L'approche du projet, axée sur la décentralisation des ressources en eau et de leurs règles de gestion, a accentué l'auto-estime des agriculteurs et la confiance dans leurs organisations. Les méthodes participatives produites (diagnostic, planification et gestion de fonds rotatifs, échanges d'expériences) sont des acquis durables. Au point de vue productif, le plus grand impact local concerne la diffusion de l'autoconstruction de plus de 400 "citernes de plaques", qui génèrent autonomie et gains de temps, surtout pour les femmes, ainsi qu'une meilleure qualité de vie pour toute la famille. Les fonds rotatifs démultiplient efficacement les citernes; ils s'étendent progressivement au financement d'autres activités. La gestion de l'eau agricole est un défi plus complexe. Les barrages filtrants apportent une réponse, non généralisable. L'intense appui aux expérimentations paysannes génère un impact diffus mais considérable. Enfin les résultats du projet ont contribué de façon très significative à la formulation et la diffusion de propositions à plus vaste échelle : programmes de formation menés par les syndicats agricoles municipaux et régionaux; programme "Un million de citernes rurales" au plan des Etats fédérés ou de la région Nord-Est.

Cette mission a été faite dans le cadre de l'appui à la mise en place de la filière cacao "bio" au Vanuatu. L'objectif de la mission concerné principalement : - l'organisation même de la filière, son renforcement institutionnel s'étant avéré nécessaire, - l'établissement d'un rapport technique et financier concernant la restructuration de la plantation de Metenesel Estates, - la formation du personnel technique local a la qualité du cacao, - le suivi des aspects ago-biologiques.

Le séminaire était centré sur la question suivante: "Dans quelles conditions, la microfinance, dans sa diversité, et sous contrainte de pérennisation, pourra-t-elle répondre efficacement à l'ampleur et à la spécificité des besoins de financement de l'agriculture dans un contexte de libéralisation ?". Il avait pour objectifs: 1. de faire le point sur cette question à partir de l'analyse de différentes expériences d'institutions de microfinance dans des situations agricoles contrastées, 2. d'ouvrir un espace de rencontre, d'échange et de discussion entre les différentes catégories d'acteurs confrontés à cette question (producteurs et organisations agricoles, institutions et projets de microfinance, banques, ONG, décideurs, bailleurs de fonds, chercheurs), 3. de dégager des propositions d'action sur la question du financement de l'agriculture et la contribution de la microfinance, adaptées à chaque catégorie d'acteurs. Six thèmes de travail plus spécifiques ont été retenus: - Comment adapter les services de la microfinance aux besoins de financement de l'agriculture ? Zoom sur le crédit moyen terme, - Microfinance et sécurisation du crédit à l'agriculture, - Microfinance, banques agricoles, banques commerciales: quels partenariats pour le financement de l'agriculture ? - Quels modes d'intervention des bailleurs de fonds pour renforcer la contribution de la microfinance au financement de l'agriculture ? - Microfinance et organisations paysannes: quel partage des rôles, quels partenariats ? - Quelles politiques publiques pour renforcer la contribution de la microfinance au financement de l'agriculture ?

Le projet "Agrobiodiversité du sorgho au Mali et Burkina Faso" financé par le FFEM avait prévu un atelier réunissant l'ensemble des partenaires impliqués pour donner le coup d'envoi des activités. Dès lors, la conception, l'organisation et la conduite de cet événement revêtaient une importance capitale dans la mesure où une des innovations institutionnelles majeures portait sur la volonté de ses promoteurs de bâtir un partenariat solide entre organisations de producteurs (OP) et Recherche. Cet acte de lancement était d'autant plus décisif que les relations entre ces deux partenaires passaient par des phases de tensions importantes dues principalement à des attentes très fortes des OP et divergentes de celles de la Recherche, à un passé relationnel souvent frustrant et à des affichages dans le montage du projet insuffisamment explicités. La conception du programme de l'atelier s'est faite en deux temps. Une première phase à Montpellier d'élaboration d'une ébauche de programme a permis de centrer très vite lors de mon bref séjour dans le pays les apports, propositions, suggestions des différentes institutions présentes au Mali et impliquées dans le projet. Les activités proposées visent à donner un sens au souhait très vif exprimé par les OP d'être considérées par leurs interlocuteurs de la Recherche comme des partenaires à part entière et d'en finir avec le statut de bénéficiaires qui leur est régulièrement dévolu dans nombre de projets mis en place pour leur venir en appui.

Le projet fédérateur de recherche-action-formation "les organisations paysannes et indigènes face aux défis de la mondialisation" s'inscrit dans la réflexion menée au sein des réseaux RIAD (Red Inter Americana Agricultura y Democracia) et APM-Afrique (Agriculture Paysanne et Modernisation en Afrique) depuis leur création (respectivement en 1992 et 1995) sur le thème de la structuration du milieu rural et constitue un élément central de cette réflexion. [...] Le projet fédérateur est une contribution au renforcement des capacités d'analyse, de proposition, de négociation et d'action des organisations paysannes et indigènes; à travers un travail dans différents pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie, mené en relation étroite avec des organisations volontaires, et par la mise en oeuvre d'une approche comparative, le projet vise à produire des méthodes et des outils qui permettent aux organisations paysannes et indigènes d'améliorer leur compréhension de l'environnement économique et institutionnel et de mieux identifier les contraintes, les opportunités et les enjeux qui résultent des évolutions qui s'opèrent; Il permet aussi de renforcer leur capacité à formuler des propositions conformes aux intérêts des producteurs ruraux et à les négocier avec les autres acteurs et avec l'Etat. Après un bref rappel des résultats de la première phase du projet (1999/2000), le présent rapport aborde trois points: - les objectifs et le contenu de la deuxième phase (2001/2002); - les activités réalisées; - les principaux résultats obtenus. Seront ensuite présentés les objectifs définis pour la troisième et dernière phase du projet (2003).

Cette synthèse est une contribution à la révision du document de stratégie de développement rural de la Banque mondiale intitulé "From Vision to action". Elle met l'accent sur le rôle des organisations de producteurs ruraux (RPOs for Rural Producers Organisations) dans le contexte actuel de globalisation. Cette contribution a été financée par le Ministère français des affaires étrangères (MAE) avec une contribution du DFID (UK). Le document présente: - la nature des organisations de producteurs ruraux qui font clairement partie du secteur privé mais ont des caractéristiques spécifiques; - le rôle joué par ces organisations dans le développement des agricultures et des économies des pays développés et quelques uns des acquis significatifs obtenus à travers le développement et le renforcement des capacités de ces organisations dans les pays en développement durant les vingt dernières années; - des recommandations opérationnelles pour les bailleurs de fonds et plus particulièrement pour la Banque mondiale afin que les organisations de producteurs ruraux soient réellement des acteurs des processus de développement.

Cette évaluation a pour objectifs : - d'apprécier les dynamiques d'organisation et les stratégies collectives mises en ouvre par FIFATA et les organisations qui en sont issues, d'analyser les actions menées, d'en dégager les acquis, les contraintes et les enseignements : l'analyse du processus participatif mis en oeuvre, les conditions de sa reproduction, la cohérence du dispositif opérationnel, les compétences développées, le degré d'autonomisation des OP, leur capacité de négociation "politique" et "économique", leur capacité à travailler en partenariat avec les autres acteurs, feront l'objet d'une attention particulière, - d'analyser la complémentarité de FERT/FIFATA avec les autres intervenants dans le dispositif français d'appui à la professionnalisation agricole, - d'analyser les conditions de mise en oeuvre du dispositif d'appui au mouvement fédératif des organisations paysannes et de faire des propositions d'ajustement du dispositif prévu.

O relatório informa sobre a missão realizada ao Moçambique no quadro do projecto Lomaco-Montepuez. Durante a missão, duas tarefas foram realizadas: a exploração da base de dados implementada na oportunidade da missão anterior e a redacção de um documento de síntese para a avaliação final das actividades do Sector Formação. O documento de síntese elaborado no transcurso da missão apresenta-se em anexo.

Cette étude correspond à la demande de HAIF sur l'état des lieux des Organisations Paysannes de la zone cotonnière du Mali. En effet, le principal syndicat des agriculteurs de cette zone, le SYCOV, est impliqué progressivement dans l'approvisionnement en intrants des producteurs de coton, en particulier pour les engrais. Dans ce cadre, leur restructuration en APC (Coopérative) a été lancée par la CMDT avec comme première phase dans un projet-pilote de reprise de l'approvisionnement des producteurs des régions de Koutiala et de San. Il est important d'accompagner le SYCOV dans sa restructuration afin de le sortir du monopole de la CMDT et de réussir ce projet. Il s'agit de trouver des solutions à court terme portant sur l'organisation du transfert de l'approvisionnement suivant le modèle assez compliqué proposé par la CMDT et des solutions à moyen terme sur le type d'approvisionnement qui devra assurer un service de proximité où la CMDT ne sera plus impliquée. L'information constitue la base de toute stratégie à mettre en place afin que les producteurs soient informés à l'avance (temps à évaluer) des actions qu'un fournisseur d'engrais et d'intrants souhaite réaliser. Cette information doit concerner les points ci-après. - La disponibilité des intrants est le point le plus important car il correspond à la mise en place d'une distribution de proximité qui anticipe sur les besoins [...], - La livraison et la gestion des engrais et herbicides dans les magasins des AV se feraient à partir des magasins de transit pour assurer des ruptures de charge d'un camion de 35 tonnes à des camions de moindre capacité pouvant atteindre les magasins des AV. Un contrôle efficace de la gestion de ces magasins par un service de proximité et par la formation doit être fait afin d'avoir les éléments nécessaires à l'établissement de comptabilité et de bilan. - Les prix et les qualités des formules d'engrais proposées doivent être associés afin de sensibiliser les producteurs sur le fait que la baisse des prix est souvent synonyme d'une diminution de la qualité des produits constatée dans certains Appels d'Offre. Une amélioration de la qualité par des formules nouvelles peut être associée à une augmentation des prix, mais devra aussi être accompagnée par une formation des producteurs pour parvenir à une production de qualité correspondant à des prix rémunérateurs. Le Projet URDOC du CIRAD à l'Office du Niger qui a adopté cette stratégie pour la qualité du paddy est un modèle à proposer. La formation des membres des AV du SYCOV et des producteurs par l'apprentissage est souhaitée afin de leur permettre l'acquisition de l'esprit d'entrepreneur[...]. La confiance s'installerait ainsi auprès des systèmes de financement afin de mettre en place des crédits individuels et des prêts à moyen terme. Le financement de l'entreprise-exploitation avec la caution solidaire (système BNDA) est remis en cause par les bons producteurs qui abandonnent la culture du coton pour ne pas payer à la place des mauvais payeurs. Le Cercle de Caution Mutuelle proposé constituerait-il le modèle le plus performant s'il doit en fait éliminer une partie des producteurs ? Le système de proximité (104 caisses pour 1000 villages) et d'épargne obligatoire de la KAFO serait plus apprécié grâce au crédit individuel, plus sûr pour les remboursements en permettant d'étudier enfin le dossier de chaque producteur.

L'Union des Producteurs du Centre (UPC-Bénin) bénéficie depuis 1996 d'un soutien de l'Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre du Projet de Consolidation des Coopératives Agricoles (PROCOCA): - la première phase du projet (PROCOCA 1) a duré quatre ans (1996 - 1999); - la deuxième phase (PROCOCA 2) a réellement démarré en 2000 pour une durée prévue de trois ans; celle-ci sera sans doute prolongée du fait que le démarrage effectif de la deuxième phase a été légèrement retardé et que la consommation des crédits disponibles a été inférieure aux prévisions. L'UPC est une organisation paysanne de troisième niveau, qui fédère les quinze Unions Sous-Préfectorales des Producteurs (USSP) des deux nouveaux départements (Zou et Collines). La base de l'organisation est constituée par 578 groupements villageois (GV) et par un nombre croissant de groupements féminins (GF) qui, progressivement, renforcent leur structuration interne, se regroupent dans des unions spécifiques dont certaines adhèrent aux USSP.

L'étude analyse l'évolution de l'offre de financement de la traction animale dans la Région Est du Burkina. L'Est du Burkina est une zone relativement enclavée, éloignée des grands centres économiques et politiques. Les actions d'appui au développement y ont toujours été mises en oeuvre avec un décalage par rapport à des zones plus favorisées. Ainsi, la Région Est a bénéficié des opérations nationales de promotion de la culture attelée, mais à une échelle limitée. Le développement de la traction animale y est récent et assez fortement lié au développement de la culture du coton, qui ne connaîtra une expansion réelle qu'avec la politique de relance cotonnière des années 1995 - 96. Le retrait de l'Etat dans le cadre des processus de libéralisation se traduit par un retrait de l'encadrement agricole, mais aussi par une diminution des financements publics. Les organisations paysannes qui émergent progressivement dans ce contexte sont confrontées à la question du financement de l'agriculture et de la traction animale. L'étude analyse les différentes voies expérimentées pour y répondre.

Une brève et première visite du projet impulsé par le Cirad-CA dans l'Etat de Guanajuato au Mexique sur le thème de l'Agriculture durable et du semis direct sur couverture végétale a permis de relever des points forts et innovants de ce projet en phase de démarrage. L'entrée par la construction d'une plateforme institutionnelle et par le souci de partir des capacités d'innovation des agriculteurs est aussi prioritaire que la mise en place d'essais sur des systèmes de semis sur couvert végétal, laquelle a fait l'objet d'une mission précédente. Il en découle une foule de questions pour la mise en oeuvre des concepts invoqués et des difficultés de gestion d'un projet doté pour le moment de ressources financières insuffisantes.

Ce dossier de faisabilité d'un projet d'appui au développement agricole en Guinée forestière propose une forme d'intervention en rupture avec les "projets classiques" dont les limites ont été cernées par de multiples travaux: approches sectorielles et "descendantes", modèle technique intensif adapté à une catégorie minoritaire d'exploitants modernistes et peu susceptibles de diffusion au-delà de ce public, manque de coordination entre des intervenants ayant pourtant le même public potentiel : les agriculteurs familiaux de la Guinée forestière. La démarche adoptée a permis d'amorcer un processus de concertation qui s'est déroulé avec les producteurs et leurs responsables entre juin 2000 et janvier 2001, date de la seconde phase de la mission. L'étude propose la mise en place d'un processus permettant l'appropriation de la définition, de la mise en oeuvre et du suivi des actions de développement par les organisations professionnelles agricoles tout en permettant le renforcement de leurs capacités. Ce dispositif ne comprend pas de structure "projet" au sens classique du terme, mais a pris comme option de renforcer les structures existantes et de s'appuyer sur les prestataires présents en région forestière à travers le développement de la contractualisation. Le processus en phase de croisière devra permettre aux producteurs organisés de construire leur propre demande en confrontant leurs perceptions à celles d'experts extérieurs, de concevoir avec des spécialistes les modalités de leur mise en oeuvre et enfin de procéder aux réajustements nécessaires. Des propositions précises résultant du diagnostic concerté pourront être mises en oeuvre dès la mise en place des financements car les opérations identifiées prolongent et renforcent des dynamiques de développement repérées sur le terrain et correspondant à des enjeux économiques significatifs pour la région. Les rubriques "Développement agricole" et "Équipement et aménagement" totalisent plus de la moitié du budget de l'intervention Pda-Gf (hors observatoire). Pour fonctionner, ce dispositif requiert des apports significatifs en termes conceptuels ce qui se traduit par les rubriques "Recherche-développement" et "Renforcement de la Cra-Gf" correspondant au montage et au fonctionnement du service instructeur. Ces deux postes représentent chacun environ 15% du total de l'intervention (hors observatoire). Enfin, des propositions sont faites pour définir les orientations et les modalités de mise en place d'un observatoire du développement rural dont les contours devront cependant être précisés par des travaux préparatoires spécifiques.

0 relatório informa sobre a missão realizada no quadro de apoio permanente ao sector Formação do projecto Lomaco-Montepuez. Os objectivos desta missão foram: avaliar as práticas de administração nas associações, apoiar a elaboração da programação das actividades de formação no transcurso da campanha 2000-2001 e preparar a avaliação final do projecto. Analisa-se em primeiro lugar a situação das associações ao final da campanha 99-00 baseado no baixo preço do algodão-caroço e nos problemas fitosanitários, fenômenos estes particularmente fortes e que marcaram a última campanha algodoeira. As actividades realizadas para o sector Formação no transcurso da campanha 99-00 são posteriormente identificadas assim como actividades novas por serem realizadas no transcurso da campanha 00-01. Nas últimas partes do relatório apresentam-se os elementos de uma base de dados construída durante a consultoria para facilitar o acompanhamento das actividades do Sector Formação assim como a estruturação do documento final do projecto no que diz respeito às actividades de formação e apoio às associaçoes.

Le rapport rend compte de la mission réalisée dans le cadre de l'appui permanent au secteur formation du projet Lomaco-Montepuez. Les objectifs de la mission étaient de faire le point sur la gestion des associations, appuyer l'élaboration de la programmation des activités de formation au cours de la campagne 2000-2001 et préparer l'évaluation finale du projet. Le rapport analyse dans un premier temps la situation des associations à la fin de la campagne 99-00 à la lumière du faible niveau du prix du coton et des problèmes phytosanitaires particulièrement vigoureux qui ont marqué la dernière campagne cotonnière. Les activités réalisées par le secteur formation au cours de la campagne 99-00 sont ensuite mentionnées ainsi que les activités nouvelles à réaliser au cours de la campagne 00-01. Les dernières parties portent sur la constitution d'une base de données pour faciliter le suivi des activités du secteur formation et la structuration du document final du projet en ce qui concerne les activités de formation et d'appui aux associations.

Le rapport rend compte de la mission réalisée au Mozambique dans le cadre du projet Lomaco-Montepuez. La mission a porté sur deux points: l'exploitation de la base de données mise en place lors de la mission précédente et l'élaboration d'un document de synthèse pour l'évaluation finale des activités du secteur formation. Le document de synthèse élaboré au cours de la mission est reporte en annexe.

Ce document constitue le rapport final de l'Atelier "Gestion de l'innovation et organisation des agriculteurs" réalisé par le CIRAD, l'AS-PTA (Appui et Services aux Projets d'Agriculture Alternative) et l'Université Fédérale de la Paraiba à Lagoa Seca et Campina Grande du 14 au 30 novembre 2000. L'atelier a regroupé des sessions de restitution et de formation à partir des résultats d'une étude conjointe portant sur le rôle des agriculteurs familiaux et de leurs organisations en matière de gestion locale de l'innovation dans la région de l'Agreste de la Paraiba. La première partie du rapport traite de l'organisation et du déroulement du séminaire. La seconde présente une synthèse des travaux. Un premier chapitre introduit quelques notions concernant la construction sociale de l'innovation en agriculture. Le deuxième chapitre est consacré aux conclusions et recommandations de l'atelier.

En 1993, deux organisations paysannes de deux "municipes" de l'Etat de la Paraiba dans le Nord Est du Brésil décident de ré-orienter leurs méthodes d'interventions. Huit ans plus tard, marquées par le travail réalisé dans une centaine de communautés, des organisations paysannes de onze "municipes" voisins se regroupent au sein d'un Pôle Syndical. Ses objectifs sont larges: proposer au monde paysan des options techniques et organisationnelles, individuelles et collectives, pour "co-habiter" avec la sécheresse, démontrer que l'Agriculture familiale est viable, qu'elle représente la seule option pour défendre les intérêts paysans, renouveler l'action syndicale, proposer d'autres modèles de développement. Le Pôle Syndical se fixe comme ligne de conduite d'entraîner dans son sillage et dans ses efforts toute organisation paysanne et institution publique ou privée (agréger plutôt que segmenter). Sur le plan méthodologique, il mise sur le développement des capacités d'innovation des familles paysannes pour construire une agriculture agro-écologique mieux à même d'atteindre l'objectif de "co-habitation" avec la sécheresse du Nord Est. Regroupées au sein de "Articulacao semi-arida" (une instance fédératrice d'organisations de la société civile de la Paraiba), les organisations paysannes du Pôle Syndical souhaitent peser sur la définition des politiques publiques pour ce qui concerne la gestion des ressources hydriques, des semences et du crédit. Ces résultats, options et choix sont le fruit de huit années d'efforts, de persévérance, de professionnalisme d'un noyau de techniciens de l'Ong ASPTA. En même temps, ils constituent un défi pour le futur proche qu'encore une fois ASPTA et ses associés sauront relever. L'expérience de la Paraiba complète celle conduite dans l'Etat de Parana (sud du pays) et alimente des programmes transversaux d'ASPTA qui nourrissent les contributions de l'institution dans les débats publics et dans la formulation de propositions de politiques publiques d'appui à l'Agriculture familiale.

L'Université Paysanne Africaine / African Farmer's Academy (UPAFA) est une initiative du réseau Agriculture Paysanne et Modernisation (APM-Afrique). Elle propose une formation par alternance (6 modules en deux ans) destinée à des responsables d'organisations paysannes africaines. Elle a vu le jour grâce à l'appui de la Fondation Charles Léopold Meyer (FPH) et elle a pu démarrer grâce au soutien du Ministère français des Affaires Etrangères. Le premier module du cycle international de formation s'est déroulé à l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée de Dakar (Sénégal) du 5 au 21 février 2001. Il a réuni 25 responsables d'organisations venant de 12 pays; la liste des participants et des formateurs figure en annexe. Ce dossier a été rédigé pour les participants au module. C'est un aide-mémoire qui vise à faciliter la mise en ordre et l'exploitation des notes prises par chacun au cours de la formation. Pour chaque thème, sont présentés: - tout d'abord le déroulement des activités qui ont été menées pour traiter le thème (exposés, films, diaposons, travaux de groupes, débats), - ensuite le contenu résumé des principaux exposés et débats.

Ce texte est une synthèse bibliographique préparatoire à une étude de faisabilité pour un programme de développement de l'agriculture en Guinée forestière. La Guinée est un pays aux ressources naturelles abondantes mais sous-exploitées. Parallèlement, le potentiel agricole, halieutique et pastoral reste élevé. Les experts ont toujours considéré que ce potentiel a été compromis par la politique de Sékou Touré mais la libéralisation économique, depuis 1984, n'enraye guère ce lieu commun qu'il s'agit de dépasser. La croissance économique est positive mais elle demeure fragile. Le secteur privé n'a pas pris d'essor. L'agriculture est considérée comme stratégique, par les responsables politiques qui lui assignent la mission d'assurer la sécurité alimentaire et de développer les exportations. Un manque de capitalisation dans l'agriculture, pendant de nombreuses années sous le régime fiscalement contraignant de Sékou Touré, a conduit à une crise agricole. Les organisations paysannes font montre de dynamisme qui donne des espoirs d'amélioration de la situation. Des axes de progrès se situent aussi sur le plan foncier et en matière de crédit rural. La Guinée doit aussi prendre en compte le phénomène massif des réfugiés libériens et sierra-leonais.

L'enjeu principal du PDRI-GM consiste à sécuriser la production rizicole et à permettre une augmentation des rendements. Des aménagements semi-lourds adaptés aux condition locales, sur des périmètres de taille moyenne pouvant être gérés par les communautés locales regroupées en comités d'usagers ont été réalisés. L'objectif est de montrer que l'activité rizicole de mangrove peut générer des ressources importantes, égales ou supérieures aux autres activités. Ce projet à contenu social important, est essentiellement basé sur les points suivants - 1) la réalisation de digues améliorées et d'ouvrages de gestion de l'eau permettant la sécurisation des périmètres. 2) l'accompagnement dans l'appropriation de "l'innovation" par les communautés paysannes en particulier sur les plan agronomique et organisationnel. Le mode de fonctionnement des commissions d'usagers (organisations paysannes) et les activités structurantes (gestion agronomique et de l'eau des périmètres, battage, décorticage et commercialisation du riz, banque de semences ... ) sont à développer et sont fondamentales pour valider le "concept PDRI-GM". Le contexte technico-socio-économique parait favorable à un retour de la riziculture de mangrove comme système de production prioritaire dans certaines régions de la Guinée maritime. Il devient cependant impératif de mieux connaître les communautés paysannes, leurs atouts et leurs contraintes dont dépend la réussite du concept PDRI. Le rapport présente le concept PDRI puis les points forts et les points faibles du projet. Les décisions importantes sur le projet à court terme sont présentées sur les activités des différents divisions du projet PDRI-GM. Plusieurs possibilités d'extension sont proposées.

L'atelier des 3 et 4 mai 2000 sur l'étude de faisabilité d'un programme d'amélioration des systèmes d'exploitation en zone cotonnière au Mali, a permis de présenter et de discuter le rapport provisoire de l'étude. Le présent compte-rendu contient : - la liste des participants, - le programme de l'atelier, - les contributions écrites de chacun des partenaires (CMDT, IER, IPR, APCAM, représentants des producteurs), - le compte-rendu des 3 groupes de travail, - la synthèse et résolution de l'atelier. Le rapport final de l'étude inclue des approfondissements sur certaines questions, suite à des interrogations soulevées lors de l'atelier. Le rapport final et le compte-rendu de l'atelier sont les matériaux qui serviront de bases de discussions aux différents acteurs et aux bailleurs de fonds pour élaborer un programme d'amélioration des systèmes de production en zone cotonnière.

Cette étude correspond à la demande de HAIF sur l'état des lieux des Organisations Paysannes de la zone cotonnière du Mali. En effet, le principal syndicat des agriculteurs de cette zone, le SYCOV, est impliqué progressivement dans l'approvisionnement en intrants des producteurs de coton, en particulier pour les engrais. Dans ce cadre, leur restructuration en APC (Coopérative) a été lancée par la CMDT avec comme première phase dans un projet-pilote de reprise de l'approvisionnement des producteurs des régions de Koutiala et de San. Il est important d'accompagner le SYCOV dans sa restructuration afin de le sortir du monopole de la CMDT et de réussir ce projet. Il s'agit de trouver des solutions à court terme portant sur l'organisation du transfert de l'approvisionnement suivant le modèle assez compliqué proposé par la CMDT et des solutions à moyen terme sur le type d'approvisionnement qui devra assurer un service de proximité où la CMDT ne sera plus impliquée. L'information constitue la base de toute stratégie à mettre en place afin que les producteurs soient informés à l'avance (temps à évaluer) des actions qu'un fournisseur d'engrais et d'intrants souhaite réaliser. Cette information doit concerner les points ci-après. - La disponibilité des intrants est le point le plus important car il correspond à la mise en place d'une distribution de proximité qui anticipe sur les besoins. La situation ne permet plus d'assurer le dispatching des intrants au moment de la collecte du coton et justifie la perte de confiance des producteurs à des fournisseurs qui n'ont pas investi dans le pays et qui sont responsables de l'augmentation des coûts des intrants. Ainsi, les intrants à livrer par les fournisseurs directement au AV doivent être disponibles (visibles) dans des magasins comme le système CMDT. - La livraison et la gestion des engrais et herbicides dans les magasins des AV se feraient à partir des magasins de transit pour assurer des ruptures de charge d'un camion de 35 tonnes à des camions de moindre capacité pouvant atteindre les magasins des AV. Un contrôle efficace de la gestion de ces magasins par un service de proximité et par la formation doit être fait afin d'avoir les éléments nécessaires à l'établissement de comptabilité et de bilan. - Les prix et les qualités des formules d'engrais proposées doivent être associés afin de sensibiliser les producteurs sur le fait que la baisse des prix est souvent synonyme d'une diminution de la qualité des produits constatée dans certains Appels d'Offre. Une amélioration de la qualité par des formules nouvelles peut être associée à une augmentation des prix, mais devra aussi être accompagnée par une formation des producteurs pour parvenir à une production de qualité correspondant à des prix rémunérateurs. Le Projet URDOC du CIRAD à l'Office du Niger qui a adopté cette stratégie pour la qualité du paddy est un modèle à proposer. La formation des membres des AV du SYCOV et des producteurs par l'apprentissage est souhaitée afin de leur permettre l'acquisition de l'esprit d'entrepreneur. Les évaluations de ces formations complémentaires ont été lancées sur la base d'une auto-évaluation des premières formations proposées par la CMDT. La confiance s'installerait ainsi auprès des systèmes de financement afin de mettre en place des crédits individuels et des prêts à moyen terme. Le financement de l'entreprise-exploitation avec la caution solidaire (système BNDA) est remis en cause par les bons producteurs qui abandonnent la culture du coton pour ne pas payer à la place des mauvais payeurs. Le Cercle de Caution Mutuelle proposé constituerait-il le modèle le plus performant s'il doit en fait éliminer une partie des producteurs ? Le système de proximité (104 caisses pour 1000 villages) et d'épargne obligatoire de la KAFO serait plus apprécié grâce au crédit individuel, plus sûr pour les remboursements en permettant d'étudier enfin le dossier de chaque producteur.

Suite à l'étude de faisabilité conduite du 24 janvier au 21 février 2000, un rapport provisoire a été rédigé (mars 2000). Un atelier de restitution de la mission s'est tenu le 3 et 4 mai à Bamako avec l'ensemble des partenaires concernés (CMDT, IER, IPR, APCAM, Chambre régionale d'Agriculture, SYCOV, OP spécialisées, ... ). Il a permis de mieux expliciter certains points du rapport et d'engager un dialogue entre partenaires sur les propositions techniques et institutionnelles du présent programme. Un Compte rendu de cet atelier a été rédigé. Il reprend les contributions des différents partenaires et les conclusions des groupes de travail et de la commission de synthèse. Le rapport final de l'étude est une reprise du rapport provisoire incluant cependant, à la lumière des conclusions de l'atelier, des approfondissements sur certaines questions. Notamment, le rapport final détaille de manière plus approfondie - le rôle des cellules régionales et locales de concertation, - l'intérêt de développer une approche de la gestion de l'espace en concertation avec les communes pour aborder l'amélioration des systèmes de culture, - la proposition N° 3 du montage institutionnel qui confère à la CMDT la maîtrise d'ouvrage du programme. Le rapport final et le compte rendu de l'atelier sont les matériaux qui serviront de base de discussion aux différents acteurs et aux bailleurs de fonds pour élaborer un programme d'amélioration des systèmes de production en zone cotonnière.

Le présent rapport rend compte de la mission réalisée dans le cadre de l'appui permanent au Secteur de Formation du projet Lomaco - Montepues. Les objectifs de la mission étaient de poursuivre la réflexion sur la mise au point d'instruments et pratiques de gestion des associations de producteurs, de participer à une formation de responsables associatifs sur la gestion des associations et de définir la programmation des activités pour la campagne 99-2000. Le rapport analyse dans un premier temps les résultats de la campagne 98-99 en soulignant l'impact négatif de la baisse des prix du coton. Les instruments de gestion proposés sont commentés ensuite. Dans la troisième partie, les activités réalisées par l'équipe du secteur de formation sont identifiées et commentées. Enfin, la quatrième partie regroupe les éléments de programmation 99-2000.

Ce projet s'inscrit dans la réflexion menée au sein des réseaux RIAD (Red Inter Americana Agricultura) et APM Afrique (Agriculture Paysanne et Modernisation en Afrique) sur le thème de la structuration du milieu rural et constitue un élément central de cette réflexion. [...] Le projet fédérateur est une contribution au renforcement des capacités d'analyse, de proposition, de négociation et d'action des organisations paysannes et indigènes. [...] Le présent rapport dresse un bilan des activités menées pendant la première phase du projet et présente les principaux résultats obtenus. Il est structuré comme suit: - le (tome I) constitue le rapport d'exécution de la première phase: - le premier chapitre présente le déroulement du projet et la méthodologie utilisée pour sa mise en oeuvre, - le chapitre 2 rend compte des résultats obtenus dans chacun des pays concernés et à l'issue de l'atelier international organisé à Montpellier en novembre 2000, - le chapitre 3 présente la deuxième phase du projet (2001). - Le (tome Il) regroupe l'ensemble des contributions nationales (rapports par pays).

Cette étude correspond à la demande de HAIF sur l'état des lieux de la distribution des intrants agricoles et des Organisations Paysannes de la zone cotonnière de la Côte d'Ivoire. En effet, le principal Union de Coopératives de cette zone, l'URECOS-CI, est impliqué depuis 1995 dans l'approvisionnement en herbicides des producteurs de coton. Dans ce cadre, la privatisation récente de la CIDT nécessite cette analyse afin de trouver des solutions à court terme portant sur l'organisation du transfert de l'approvisionnement suivant un modèle à définir pour obtenir un système qui devra assurer un service de proximité. Un descriptif rapide de la diversité des systèmes de production à base de coton de la moitié Nord de la Côte d'Ivoire est donné en fonction des différentes fertilités des sols et de la démographie. Le contexte économique a été décrit dans le cadre des ajustements structurels que le pays est en train d'appliquer avec l'institutionnalisation des différents éléments du secteur agricole: politique des prix avec la suppression des subventions sur les intrants agricoles, restructuration et privatisation de la recherche et de la vulgarisation agricole, suppression de la banque de développement et nouvelle politique du crédit rural, harmonisation de la politique douanière dans le cadre de l'UEMOA, appuis à la profession professionnalisation des organisations paysannes, en particulier à l'URECOS-CI, la COOPAG-CI, la CEA-CI. Le point le plus important consiste à la phase transitoire de la privatisation de la société d'état CIDT avec la revente en trois lots des usines à des privés et la mise en place difficile du transfert de l'approvisionnement des producteurs en intrants agricoles aux organisations paysannes et aux privés. L'état des lieux de la distribution en intrants du pays a montré une grande inégalité entre le secteur cotonnier et le reste. En effet, l'installation d'une distribution plus ou moins informelle dans le Sud du pays s'est limitée aux zones à café-cacao où le désengagement de l'état est plus ancien. Ce système n'assure donc qu'un approvisionnement très spéculatif et très cher car ne reposant sur aucune démarche "entrepreneuriale" ni offre de services aux producteurs. Ainsi, il s'est régulièrement servi des déviations du système de monopole de la CIDT pour s'approvisionner à travers le trafic d'intrants que les paysans cotonniers revendent à bas prix aux commerçants du système informel. L'approche proposée aux organisations paysannes et aux vrais opérateurs d'un système de distribution de proximité repose sur les points suivants: analyse de la demande à anticiper sur les besoins en fonction de productions et de l'environnement économique mis à leur disposition, information et formation sur les différents intrants, leur disponibilité et leur efficacité, et pour une gestion entrepreneuriale du système. Un état des lieux sur les organisations paysannes et les opérateurs susceptibles de prendre en main cette distribution dans la zone cotonnière est à faire pour éviter l'installation d'un système informel qui sera au désavantage de la productivité des cultures ses systèmes de production à base de coton.

Le rapport rend compte des résultats de la mission effectuée à la demande de l'Union départementale des producteurs (UIDP) du ZOU (Bénin). Il présente tout d'abord : une évaluation des actions d'alphabétisation et d'action coopérative réalisées au cours de la première phase du projet de consolidation des coopératives (PROCOCA) financé par IAFID; Sont ensuite formulées des recommandations concernant la méthodologie et l'organisation de l'alphabétisation et de la formation des producteurs pour la deuxième phase du projet. Le rapport propose également des appuis spécifiques pour les groupements féminins.

Ce rapport réunit quatre textes qui contribuent à l'évaluation, la réflexion et la programmation des activités d'appui aux agriculteurs expérimentateurs dans la région de l'Agreste par l'équipe AS-PTA du projet Paraiba. Elle compte des contributions de chercheurs du Cirad-Tera et de l'AS-PTA.

Ce rapport présente le cadre, la méthode et les principaux résultats de la première phase de Recherche- Action sur le rôle des agriculteurs familiaux de l'Agreste de la Paraíba et de leurs organisations dans les processus d'expérimentation et diffusion d'innovations. Le travail est conduit en collaboration avec AS-PTA (Assessoria e Serviços a Projectos de Agricultura Alternativa) et les Syndicats de Travailleurs Paysans (STR) des Municipalités de Solânea et de Remígio. La première partie de l'étude s'est déroulée entre avril et décembre 1998 auprès du projet "Appui à l'Agriculture Familiale Durable" dans l'Agreste de la Paraíba éxécuté par l'AS-PTA. Elle a bénéficié de financement du Centre National de Développement Scientifique et Technologique - CNPq et du CIRAD-Tera, dans le cadre du Groupe de Recherche sur l'Agriculture Familiale du Centre de Sciences Humaines de l'Université Fédérale de la Paraíba de Campina Grande (UFPB). La première partie du rapport systématise l'évolution et l'expérience méthodologique accumulée depuis 1994 par le projet Agreste de l'AS-PTA en matière d'appui à la production et diffusion des innovations avec les groupes d'agriculteurs. La synthèse et analyse de cette expérience ont conduit à une évolution de l'organisation des groupes d'expérimentation. La seconde partie du rapport résume les perspectives de continuité du travail et les éléments de programmation pour 1999.

Une méthode de conseil de gestion a été expérimentée depuis plusieurs années au Burkina Faso avec l'INERA et le CIRAD. L'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPCB) a comme objectif de mettre en place un conseil d'exploitation (de groupes et individuel), en recrutant des conseillers. Les activités s'appuieront sur les acquis obtenus par la RD et les autres opérateurs (AFGP, AFDI...). Il est donc nécessaire d'accompagner cette démarche et d'adapter la méthode et les outils aux nouveaux besoins. La prochaine phase du PA-OPA permettra de développer ce travail de Recherche-Action. La SOFITEX a exprimé une demande pour élaborer une typologie des exploitations agricoles et pour tester une méthode de conseil de gestion pour la production cotonnière. Un projet a été rédigé pour répondre à cette attente. Dans ce contexte, de nouvelles questions de recherche apparaissent (changement d'échelle, coordination entre acteurs, interface conseiller/paysans, réseaux d'information...). La valorisation et la capitalisation scientifique doivent être renforcées (rapport et articles). Les relations institutionnelles entre la recherche et les acteurs du développement pourraient être repensées.

Dans le contexte de transition institutionnelle que connaissent le Territoire et la Province Nord, le Programme Agricultures familiales du CIRAD-Tera a réalisé une étude de diagnostic sur les dynamiques rurales et le développement régional dans la Province Nord à la demande de la Direction du développement rural et de la pêche (DDRP). Ce diagnostic, conduit en étroite collaboration avec les agents et responsables de la DDRP, repose sur une approche globale des activités agricoles et non agricoles des ruraux combinant : - une analyse sectorielle mettant en évidence les enseignements et les limites des approches "filières" ;- une analyse des stratégies individuelles, des activités et des revenus des ruraux - une approche des dynamiques collectives : organisations professionnelles, dynamiques associatives et territoriales ;- une approche de la diversité des situations et des dynamiques territoriales en Province Nord.Le diagnostic débouche sur des propositions susceptibles de renforcer la construction d'un projet de développement régional de la Province Nord en cohérence avec l'élaboration d'un projet territorial. Se fondant sur une appréciation des atouts de la Province, les propositions opérationnelles sont structurées autour de trois axes : - le renforcement des positions provinciales sur les marchés territoriaux- l'élargissement du marché provincial ;- la promotion des approches de développement local. Le développement de ces trois axes suppose que des appuis adaptés soient apportés pour renforcer les capacités d'analyse et de négociation des acteurs locaux. Au plan opérationnel, la mise en oeuvre d'un conseil de gestion global pour l'appui aux exploitations agricoles et d'un dispositif d'accompagnement des dynamiques de développement local apparaissent comme des priorités.

Un an après leur création, les associations de producteurs de coton de la Province de Cabo Delgado (Nord Mozambique), appuyées par le Service Formation du Projet LOMACO - AFD - INDER, ont validé divers instruments de gestion pour la commercialisation primaire du coton-graine. Certaines d'entre elles ont également engagé une large gamme d'activités de diversification. Il s'agit, en premier lieu, d'actions de commercialisation et transformation des cultures alimentaires, dont la récolte 1999 s'avère exceptionnelle. Une telle diversification nécessite des outils de gestion par activité. L'effectif d'associations de producteurs passe de 19 en 1998, à 39 en 1999. L'expérience accumulée représente un référentiel technique, organisatif et de gestion mobilisable pour l'ensemble du mouvement associatif.

Cette étude financée par l'Afd a été effectuée pour la Sodéfitex (Société de développement des fibres textiles) par le Cirad associé au Cabinet local Era/Audit. Le projet d'appui aux groupements de producteurs de coton doit répondre aux besoins formulés par les paysans de la zone cotonnière du Sénégal. Une enquête réalisée en avril-mai 1999 auprès des groupements de producteurs de coton (GPC) a permis d'établir un diagnostic de la situation agricole de la zone (60 villages et GPC enquêtés). Le principal objectif du Projet est l'amélioration de la gestion des GPC par la formation et l'information de leurs responsables. Cependant, le diagnostic réalisé dans les 60 villages montre que l'amélioration de la production cotonnière passe aussi par l'acquisition du matériel agricole pour les exploitations et par une meilleure gestion des vivriers produits. Le projet apportera un appui en priorité à 460 GPC (la zone cotonnière compte au total plus de 2 000 GPC). Ces 460 GPC sont d'une part l'ensemble des GPC qui cultivent plus de 50 hectares de cotonniers en 1998/99 (181 GPC) et, d'autre part, les GPC ayant une superficie cotonnière de 25 à 50 hectares des 6 secteurs sud (zone à meilleur potentiel cotonnier). Ces groupements représentent au total en année moyenne un potentiel de production de 20 000 tonnes de coton-graine (soit les 2/3 environ de la production sénégalaise). Ces 460 GPC comprennent près de 20 000 exploitations cotonnières (la population rurale concernée est proche de 200 000 habitants). Les coûts récurrents à l'issue de la première phase du Projet représenteront environ 10 Fcfa/kg de coton produit dans ces 460 GPC, mais les actions prévues auront un impact sur l'ensemble des activités agricoles de la zone et, en particulier, sur la sécurité alimentaire. Cependant, le faible niveau de production et la situation actuelle (endettement des groupements et des producteurs) après la campagne cotonnière catastrophique en 1998/99 rendront très délicate la prise en charge future du programme par les organisations paysannes. Pour les producteurs, l'avenir du coton dépendra de la maîtrise des ravageurs (Bemisia en particulier) et des résultats de la campagne 1999/2000.

Cette étude fait le point des dynamiques d'organisation en cours et de l'évolution des dispositifs d'appui aux organisations paysannes. Pour ce faire, la mission a réalisé sur le terrain six études de cas dans les différentes régions naturelles de la Guinée : Moyenne Guinée (2), Guinée forestière (1), Guinée maritime (2) et Haute-Guinée (1). Les acquis enregistrés en matière de construction d'organisations à location technique et économique militent pour que ces expériences soient poursuivies et menées à leur terme en favorisant notamment, de manière concertée avec les organisations paysannes existantes, l'émergence de nouvelles organisations structurées autour d'autres filières. Cette orientation dominante ne doit cependant pas demeurer exclusive et d'autres types d'organisation ayant des fonctions différentes doivent être explorées par les organisations paysannes en relation avec d'autres acteurs. Il semble en effet important et nécessaire que les organisations paysannes puissent aborder les questions de l'amélioration globale des systèmes de production, définir et négocier leur rôle dans les dynamiques de développement local ou dans l'évolution des modalités collectives et individuelles de gestion des ressources naturelles. Cependant, les acquis enregistrés ne signifient pas que l'on puisse se passer de dispositif d'appui ; bien au contraire, celui-ci doit être renforcé, évoluer en terme de contenu pour être en mesure d'accompagner de façon pertinente les évolutions des organisations paysannes. Il doit aussi permettre d'aborder les autres questions. La Daop et le programme professionnalisation de la coopération française ont joué un rôle déterminant durant cette phase d'émergence de groupements et de création d'unions et de fédérations. Ils devront accompagner les évolutions en conservant le pragmatisme et l'efficacité des étapes antérieures [...].