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Entrées en crise à la fin des années 80, les filières cacao et café ont subi, entre 1990 et 1997, trois phases de réforme qui ont transformé durablement leur configuration institutionnelle. Au cours de ce processus de libéralisation, les pouvoirs publics ont progressivement abandonné tous les dispositifs d'intervention ou de contrôle concernant ces filières. Simultanément, les opérateurs privés ont pris des responsabilités croissantes dans le fonctionnement et la gestion des filières. Pour suivre la succession des événements qui ont affecté les filières cacao et café du Cameroun, ce document présente une chronique des réformes ainsi que la liste des décisions ou textes réglementaires et les statistiques de production ou de prix. Il propose également une réflexion sur les perspectives d'évolution des institutions sectorielles.

A travers deux études de cas d'économie cacaoyère en Côte d'Ivoire et en Indonésie, ce texte est à la croisée de plusieurs approches théoriques. Tout d'abord, le modèle explicatif des cycles économiques du cacao est rapidement rappelé : base bioécologique avec la "rente forêt" dont la disparition fait apparaître des problèmes techniques de replantation, avec le cycle de vie de la plantation, base "biosociale" avec le cycle de vie de la famille, d'où des problèmes de replantation lorsque le planteur et son capital vieillissent simultanément; base institutionnelle, avec des manoeuvres destinés à devenir planteurs, aboutissant à un manque structurel de travail; avec un Etat souvent tenté de prélever en phase de récession, etc. Puis ce modèle est confronté aux replantations après défrichement de jachères (et non plus de forêts) en Côte d'Ivoire et en Indonésie. Conformément au modèle, il est montré que les facteurs prix jouent un rôle limité dans le processus de changement technique et social. Au moins en Côte d'Ivoire, la replantation apparaît bien à la fois comme une innovation "au pied du mur", faute d'alternative, mais aussi comme une stratégie de priorité alimentaire, de survie de la famille, de garantie de transfert d'un patrimoine et de durabilité des systèmes

L'échec des tentatives de relance de l'activité agricole en Région Continentale de la Guinée Equatoriale et plus particulièrement les problèmes rencontrés depuis plusieurs années par le secteur caféier imposent de mieux appréhender les caractéristiques de la production agricole et les comportements des producteurs. Cette nécessité d'améliorer les connaissances du milieu est aujourd'hui renforcée par l'opportunité de la "nouvelle donne" résultant de la hausse récente des prix mondiaux des cafés et cacaos. Ainsi, cette étude se propose d'analyser le milieu rural à l'échelle régionale et d'identifier les principaux systèmes de production, leur fonctionnment et leur évolution, afin d'élaborer une typologie des exploitants agricoles et d'identifier les principales stratégies paysannes. Elle se propose également d'analyser l'environnement économique de la production, de déterminer dans quelle mesure cet environnement influe sur les stratégies et d'identifier les atouts et les contraintes en termes de perspectives de développement sectoriel et rural.

Ce rapport résume les activités 1994-1995 de l'accord entre le CIRAD-SAR et l'EMBRAPA-CPATU de Belém, portant sur la commercialisatio n et la transformation des produits de l'agriculture familiale amazonienne. Des travaux de recherche, de développement et de formation ont été menés à Belém, à Altamira et à Maraba (Para) pour démontrer la factibilité technologique et l'intérêt économique des gains de productivité après-récolte. Une approche multi-produits a été adoptée. Les produits étudiés ont été les produits laitiers, le manioc, le riz, le cacao, le café et le cupuaçu. Pour ces différents axes, les expérimentations réalisées, permettent d'évaluer la réceptivité des acteurs économiques, celle des marchés et l'intérêt d'innovations technologiques déjà disponibles ou encore à l'étude

Cette étude est une contribution à la redéfinition des stratégies d'intervention de la CFD dans les zones de production de café et de cacao. De 1972 à 1992, la CFD a apporté son concours financier à 49 opérations portant sur les secteurs caféiers et cacaoyers dans 13 pays africains et au Vanuatu. 80 % des financements ont concerné six pays : le Burundi, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, Sao Tomé, Madagascar et le Togo. Le montant total des concours accordés est de 1,25 milliard de FF (1,8 milliard de FF 1993) soit 1,5 % des concours totaux de la CFD et 6 % des concours accordés au développement rural, qui ont privilégié les secteurs agro-industriels (palmier, sucre, hévéa), les zones cotonnières et les périmètres hydro-agricoles. Cette faiblesse des concours aux secteurs caféiers et cacaoyers en regard de leur poids dans l'économie et le commerce extérieur des pays concernés s'explique par : - le poids des configurations historiques (systèmes de production paysans, multiplicité des opérateurs de la mise en marché, forte intervention de l'Etat dans la gestion administrée des filières) - l'aide au marché international (la bonne tenue des cours pendant vingt ans n'a pas suscité d'interventions massives) - l'existence d'une stratégie implicite d'intervention

Avec quelques pays d'Amérique du Sud, les Philippines présentent la caratéristique de conserver une forte tradition de consommation de chocolat, transférée d'Amérique centrale aux Philippines par l'Empire espagnol. Cette consommation prend notamment la forme de boissons proches de celles consommées jusqu'au XIXème siècle en Europe, sans éliminer les matières grasses de la fève. Plus récemment l'île de Mindanano a connu un petit "boom" cacao dans les années 1980, dont cette filière traditionnelle a partiellement profité. Cette étude s'intéresse aux coûts de production de cacao dans les exploitations privées et familiales ainsi qu'aux marges réalisées le long de la filière. La concurrence et la complémentarité entre les filières "traditionnelle" et "moderne" sont analysées. L'auteur fait quelques propositions pour rendre ces filières plus complémentaires et pour relancer la filière "traditionnelle" perçue comme facteur de stabilisation de l'offre.

Avec quelques pays d'Amérique du Sud, les Philippines présentent la caractéristique de conserver une forte tradition de consommation de chocolat, transférée d'Amérique centrale aux Philippines par l'empire espagnol. Cette consommation prend notamment la forme de boissons proches de celles consommées jusqu'au XIXème siècle en Europe, sans éliminer les matières grasses de la fève. Plus récemment l'île de Mindanano a connu un petit "boom" cacao dans les années 1980, dont cette filière traditionnelle a partiellement profité. Cette étude s'intéresse aux coûts de production de cacao dans les exploitations privées et familiales ainsi qu'aux marges réalisées le long de la filière. La concurrence et la complémentarité entre les filières "traditionnelle" et "moderne" sont analysées. L'auteur fait quelques propositions pour rendre ces filières plus complémentaires et pour relancer la filière "traditionnelle" perçue comme facteur de stabilisation de l'offre.

L'objectif de cette étude est d'établir un bilan-diagnostic de la situation actuelle en matière d'information des opérateurs des filières cafés et cacao et de dégager des propositions pour le futur système. En aval, les exportateurs ont des besoins essentiellement ciblés sur les marchés internationaux (cours en temps réél) et secondairement sur les marchés nationaux. Un besoin conséquent d'informations générales et techniques existe également chez les usiniers. Les besoins des producteurs et des organisations paysannes sont considérables. Ils concernent les filières cafés et cacao et plus généralement tous les domaines de la vie agricole et rurale. L'auteur définit des pistes pour la conception d'un système d'information. Les principes fondamentaux qui se fondent sur les grandes orientations de la nouvelle politique agricole sont présentés. Deux dispositifs sont identifiés, le contenu de l'information est ensuite défini ainsi que les programmes et les moyens correspondants pour assurer la diffusion

Dans les années 1980, l'état ivoirien a choisi d'importer du riz, au point d'en importer 400.000 tonnes par an, pour un pays de 10 millions d'habitants. Dans les années 1970, l'Indonésie a opté pour l'auto-suffisance en riz et l'atteint à peu près en 1985, en gérant un stock de deux millions de tonnes par an, pour un pays de près de 200 millions d'habitants. Les deux pays connaissent un boom cacao, d'importance inégale. Malgré les disproportions entre les états et les populations, une ébauche de comparaison est possible en terme de complémentarité et de concurrence entre riz et cacao. La méthode consiste à partir des systèmes de production, de leurs innovations et évolutions spontanées, sur lesquelles les états ont une action limitée, au moins sur la dynamique cacaoyère. Un des résultats est de montrer la possible complémentarité entre l'accumulation par la rizière irriguée et celle par le cacaoyer. Ce qui est appris et accumulé dans la rizière peut servir a la cacaoculture, d'où des effets indirects des politiques "alimentaires" sur les filières d'exportation

Le "modèle des cycles économiques du cacao" est confronté au cas du Brésil et de Bahia en particulier. La première partie présente une approche microéconomique mettant en évidence les différents facteurs qui expliquent le déclin "inévitable" de la production cacaoyère dans une région ou un pays, et qui incitent les producteurs à chercher de nouveaux fronts pionniers. Parallèlement, les spécificités brésiliennes en regard du modèle sont recherchées. Le cycle de vie des plantations est sensiblement supérieur à celui connu dans d'autres pays, ce qui repousse l'echéance de la replantation. Le rôle de l'état semble avoir été décisif dans le maintien du Brésil au second rang des producteurs mondiaux de cacao. Cette analyse s'appuie sur près de 200 références bibliographiques, présentées en seconde partie, dont 130 sont accompagnées du plan et d'un résumé

Ce rapport décrit les systèmes de commercialisation et de transformation des principaux produits locaux, dans deux régions de l'Etat du Para (Amazonie brésilienne) : Altamira et Maraba. Altamira est une région d'aménagement récent et planifié par l'Etat (colonisation officielle), qui a traversé les "booms" du cacao et du poivre. La région de Maraba est peuplée par migrations spontanées, sans plantations de cultures pérennes mais mieux située pour les échanges commerciaux. Dans chaque région, pour les principaux produits commercialisés, sont résumés l'historique, le fonctionnement actuel du commerce et de la transformation, et les tendances d'évolution. Les conclusions hiérarchisent les produits et proposent des thèmes de travail pour le programme sur la commercialisation et la transformation des produits locaux qui fera l'objet d'un accord de coopération entre l'EMBRAPA-CPATU et le CIRAD-SAR.