Search

Cette mission en république d'Haïti avait essentiellement pour objet d'apporter une analyse critique et un appui au SNS en ce qui concerne les aspects variétaux et l'état sanitaire des différentes ignames cultivées en Haïti. Une tournée dans une des principales zones de culture d'ignames (Grande anse, Sud, Sud-est et Ouest) a permis de se faire une idée de la diversité variétale des ignames et d'y rechercher, notamment, des plantes florifères particulièrement intéressantes pour utilisation en création variétale. Une forte érosion génétique, expliquée en partie par la forte présence des principales maladies (anthracnose sur Dioscorea alata, viroses), a été constatée. Une stratégie visant à accompagner et relancer la production d'igname de qualité est proposée. Elle passe notamment par la sauvegarde et la valorisation des ressources génétiques locales et par l'introduction de ressources exogènes sous forme de clones élites ou de graines non sélectionnées.

Le dispositif de sélection variétal mené par le CIRAD en Guadeloupe a pour objectif de fournir régulièrement à la filière canne-sucre-rhum locale des nouvelles variétés de canne à sucre performantes et adaptées aux conditions culturales des différents bassins de production. Les variétés "prometteuses" sont sélectionnées au terme de cinq stades de sélection conduits dans les zones de la Grande-Terre, sur sol vertique où la pluviométrie est plus aléatoire, et du Nord Basse-Terre, caractérisé par des sols ferralitiques et une pluviométrie plus abondante. Dans ce dispositif, le bassin de Marie-Galante est considéré proche des conditions culturales de la Grande-Terre et bénéficie ainsi des variétés sélectionnées sur cette zone. La sélection comprend chaque année des variétés créées par la CIRAD en Guadeloupe (variétés "FR") et des variétés importées de l'extérieur via la service de quarantaine de Montpellier. Ces dernières sont originaires principalement du centre de création variétale de Barbade, la West Indies Central Sugar Cane Breeding Station avec laquelle un contrat de collaboration est en cours, ainsi que d'autres centres de création souvent sous la réserve de conditions spécifiques d'utilisation commerciale. Les essais de sélection sont menés en collaboration avec plusieurs exploitations agricoles dont la S.C.E.A. AIGUEBEL, le Lycée agricole de Convenance en Basse-Terre, et le F.V.D. de GARDEL S.A. et l'Unité Expérimentale de I'INRA-Godet en Grande-Terre. Les variétés "prometteuses" sont des cultivars potentiels dont les caractéristiques agronomiques et les résistances variétales aux bio-agresseurs ont été jugées équivalentes ou supérieures à celles des variétés cultivées. Elles sont mises à la disposition des planteurs pour être mises en essais pré-industriels où leur comportement doit être validé sur de plus grandes surfaces et en condition représentative du fonctionnement des exploitations. Cette étape participative est indispensable à l'homologation de ces variétés pour la culture commerciale. Nous remercions tous les acteurs de la filière canne-sucre-rhum qui ont participé à la sélection de ces variétés et dont l'appui permettra à terme de diversifier le statut variétal de la sole cannière.

Le programme d'amélioration du riz irrigué pour la France méditerranéenne vise à la création de variétés susceptibles de répondre à la fois à la demande des producteurs (niveau et régularité du rendement), des industriels (aptitudes à l'usinage et à la transformation dans un contexte de renouvellement technologique) et des consommateurs (qualités culinaires et gustatives). Une attention particulière est portée à la sélection de variétés potentiellement intéressantes pour occuper des niches de marché ou répondant à des canons de qualité déjà pris en compte par le négoce comme l'arôme du grain.

Le présent rapport fait le point sur 7 campagnes de travaux de sélection de 1997-1998 à 2003-2004. Au cours de celles-ci, les résultats des essais ont été analysés au fur et à mesure de leur récolte permettant aux variétés retenues aux divers stades de progresser dans le schéma de sélection. Certaines ont dû toutefois être mises en attente, notamment pour le passage en test pré-commercial. Ce retard est entrain d'être comblé. Les taux de sélection sont très variables d'une période de récolte à l'autre. C'est en milieu de campagne que le nombre de variétés retenues est le plus important, ce qui correspond actuellement à une des attentes de la Css par rapport à ce programme. Pendant la campagne 2004-2005, des variétés sélectionnées au terme du 2ème stade ont été plantées dans 3 essais pré-commerciaux, l'un en début (2 variétés) et l'autre en milieu de campagne (4 variétés), le 3ème en fin (5 variétés). Depuis la campagne 2003-2004, le 1er stade de sélection initialement conduit sur 1 vierge et 2 repousses a été réduit d'une année. C'est une première étape pour écourter le temps total de sélection qui était d'environ 11 ans, hors multiplication entre les stades. Cette décision a été prise sur la base des résultats d'une étude réalisée en collaboration avec le Programme Mabis du Cirad.

La mission qui entre dans le cadre de l'accord de partenariat sur la recherche entre le groupe Dagris et le Cirad fait suite à celle effectuée par Dominique Dessauw en juin 2005. Ce document développe les aspects techniques relatifs à la création de cultivars et inventorie les besoins en infrastructure et en équipements indispensables à la conduite d'un programme d'amélioration variétale. A partir de ces données techniques, un budget d'investissement et un budget de fonctionnement ont été calculés afin de permettre aux partenaires de lancer le projet dès que possible. La Sodefitex possède les infrastructures pour l'expérimentation variétale mais certaines de celles-ci doivent être spécifiquement adaptées à la création variétale. Il serait souhaitable que des adaptations soient réalisées avant le démarrage de la prochaine campagne agricole. La sélection qui a débuté cette année a connu quelques déboires techniques et devra être reconduite lors de la prochaine campagne. Le budget prévisionnel d'investissement pour les infrastructures et l'équipement s'élève à 80000 ¿. Le fonctionnement du projet sur cinq ans exigera 837000 ¿ dont 147500 ¿ en première année.

Le présent rapport se propose de donner une vision synthétique des suivis expérimentaux réalisés durant la campagne 2004. Les essais mis en place ont été conduits dans le cadre de stages de formation et ont fait l'objet de rapports qui ont été transmis au CFR. Ce rapport d'activité se veut une synthèse des différents rapports cités ci-dessus.

2. PROJECT: P1.4 Creating Low Management Plant Types for Resource-Poor Farmers in Rainfed Ecosystems. The Project goal is to develop "New rice plant types well adapted to low-input upland, hydromorphic and rainfed lowland ecosystems, through interspecific crossing to combine component traits from O. sativa for higher grain yield and enhanced stress-resistance traits from O. glaberrima and indigenous wild species". Because no Logical framework exists, the project documents do not allow a clear identification of the project outlines, outputs and activities. On the basis of the milestones, the EC monitoring team has decided to focus its analysis on five outputs. Output 1: Determination of mechanisms and genetic bases of low management plant type in O. glaberrima. Output 2: Determination of the mechanisms and genetic bases of resistance / tolerance of O. glaberrima to major biotic and abiotic stresses: weed competitiveness, blast, RYMV, AfRGM, drought, acidity, nitrogen and/or phosphorous deficiency, iron toxicity. Output 3: Marker assisted selection method for resistance / tolerance to major biotic and abiotic stresses. Output 4: Improved lines with high yield potential and resistance / tolerance to major stresses for upland and hydromorphic ecosystems. Output 5: Improved lines with high yield potential, and resistance / tolerance to major stresses for rainfed lowland ecosystem. The project is part of WARDA's Program 1, Rainfed rice which is composed of 6 projects. The outputs 4 and 5 of P1.4 are also displayed in two other projects in Program 1. These projects are P1.1 "Sustainable Intensification of Lowland Rice-Based Systems" and P1.2 "Stabilization of Upland Rice-Based Systems under Shortened Fallow". These projects provide the uptake pathways for the results of the project P1.4 which is not directly connected to NARS. The uptake pathway with NARSs is ensured through the ROCARIZ (Réseau Ouest et Centre African du Riz) network.

Ce rapport annuel illustre l'état d'avancement du programme à la fin de l'année 2003. Il rappelle les principaux résultats des différentes activités qui se sont déroulé durant le second semestre 2002 et l'année 2003. Au cours de cette période, le 31 octobre 2002, M. Francis TROUDE, Coordonnateur Général du projet depuis juin 1999, a fait valoir ses droits à la retraite. Il a été remplacé à ce poste par M. Jean François CRUZ qui avait préalablement assuré la Coordination Régionale du projet à Bamako d'octobre 1999 à décembre 2001.

Depuis sa création, la Banque de gènes a été utilisée dans de nombreux programmes de sélection, notamment au Paraguay, au Brésil, en Argentine, au Bénin, au Cameroun, en Thaïlande... etc. C'est un outil de choix pour assister les sélectionneurs, qui sera d'autant plus utilisé que les informations concernant les évaluations des germplasms qu'il contient seront faciles d'accès. Pour cette nouvelle édition, nous avons apporté le plus grand soin pour corriger certaines données et le catalogue a été enrichi de toutes les nouvelles informations collectées depuis l'édition précédente. Nous avons repris la formule de la présentation simplifiée, ne conservant que les caractères utiles.

Pour la campagne 2002/03, la dernière du Centre Actif de Ressources Génétiques du cotonnier au Costa Rica, les objectifs du programme étaient: - de continuer la création de la population de lignées très précoces et possédant des ports de type cluster, pour les nouveaux itinéraires techniques développés par le programme coton; - de poursuivre la description et le renouvellement des collections de cultivars et surtout de prospections des espèces cultivées; - de terminer la création des variétés Dora Il pileuse, Dora 11 high gossypol et Dora 43 à fibre brune, pour l'Asie du Sud-Est; - de produire des semences certifiées ou autofécondées de variétés provenant du catalogue variétal Cirad et de lignées en expérimentation. La campagne a eté marquée par un faible parasitisme. Une infestation de pucerons (Aphis gossypii Glover) a eté observée en deuxième partie de campagne sur la collection. Le picudo (Anthonomus grandis) n'est apparu qu'en fin de cycle dans la collection, attaquant surtout les fleurs à pétale jaune.

Objectif de la mission: La mission avait pour objectif d'apporter un appui au programme de génétique et plus particulièrement: 1. à la réflexion sur la poursuite des actions engagées avec le Parcob; 2. à la thèse d'Emmanuel Sékloka mais également à celle de Moussibaou Djaboutou et au travail réalisé dans le cadre de l'Action Thématique Programmée du Cirad Herinat; 3. à l'organisation de l'atelier d'évaluation des lignées; 4. à l'organisation de l'atelier Sélection Participative de mars 2005.

This report highlights the main points of relevance to SASEX. The main ones being: Studies on the taxonomy of moth pests of sugar cane including eldana and #Chilo sacchariphagus# using DNA methods, development of a method to apply soil treatments in a horizontal band against sugar pests, research into genetically transformed cane for enhanced resistance to sugarcane white grubs [extracted from the authors' executive summary]

Une série d'essais a été conduite dans l'optique de cultiver de la canne a sucre sur une solution nutritive. Il s'agit de la seule méthode simple envisageable pour étudier l'effet de l'aluminium libre sur le développement racinaire. Une première partie a porté sur la production de 'plantules' de canne à sucre disposant de très peu de réserves trophiques et d'un système racinaire en tout début de développement. Nous avons recherché en second lieu à mettre au point une solution nutritive adaptée à la canne à sucre ainsi qu'à définir les modalités permettant de maîtriser à tout moment le niveau d'aluminium libre en solution. Cette étude débouche sur un protocole expérimental d'étude de l'influence de l'aluminium sur le développement racinaire, de la canne a sucre.

Les activités de création variétale se sont poursuivies par (1) le maintien et l'enrichissement de la collection variétale qui comporte actuellement 1200 génotypes, et (2) par la réalisation de 150 croisements en 2002 qui donneront la série FR 2004. Parallèlement, 36 clones pré-sélectionnés ou commerciaux ont été importés, principalement en provenance du réseau caraîbe d'amélioration variétale (WISBEN) mais aussi d'autres origines, pour être introduits dans la collection de travail ou en essai de comportement. Quatre nouvelles variétés prometteuses ont été identifiées dont B 86 81 pour la zone de Basse-Terre et FR 88 196, FR 89 423, FR 89 746 pour les zones sèches de Grande-Terre et Marie-Galante. Ces variétés s'ajoutent aux six variétés précédemment sélectionnées devant être validées en stade pré-industriel (FR 83 2034, FR 83 2035, FR 90 306, FR 90 840, FR 91 384 et R 579). Ces résultats présentés en CORT du 4 juillet 2002 ont conduit à l'agrément pour la culture industrielle de la variété R 579. La production de vitroplants assainis a été de 24 234 plants en 2002. Une partie de ces vitroplants a permis d'installer 1,85 ha de pépinières mères destinées à alimenter le schéma de pépinières de Guadeloupe. Le complément de cette production a été utilisé pour les besoins d'expérimentation, principalement en pathologie et en sélection variétale.

Une nouvelle méthode d'analyse de la teneur en azote des feuilles a été expérimentée sur les 6 principaux cultivars de canne à sucre de l'île de La Réunion. Un appareil (SPAD 502 de Minolta TM) permettant de mesurer le taux de chlorophylles des feuilles a été utilisé sur deux cycles annuels de culture. La variabilité de la teneur en azote est obtenue par trois niveaux de fertilisation reconduits annuellement (0,135 et 300 unités d'azote par hectare). L'objectif est de mettre au point un diagnostic simple, rapide et non destructif de nutrition azotée de la plante. Les mesures de chlorophylles ont été couplées à des dosages d'azote. L'échantillonnage retenu est celui établi pour le diagnostic foliaire. Les premiers résultats relatifs à deux cycles de culture montrent qu'il est possible d'évaluer l'azote a partir de mesures directes de Ia couleur. L'identification du cultivar permet d'améliorer la précision de la mesure.

La mission avait pour objectif de participer à l'inventaire des ignames malgaches et de proposer des thèmes d'amélioration à la culture de l'igname à Madagascar, dans le cadre de la participation du Cirad au projet "Appui à la recherche sur les possibilités de valorisation des ignames de Madagascar" réalisé par la Faculté des Sciences de l'Université de Antananarivo sur financement FADES (Fond BM). Deux prospections missions de terrain ont été effectuées: a) Dans les Hauts plateaux vers Ambositra-Ambohimahasoa au Sud d'Antsirabe. Plusieurs espèces d'ignames sauvages endémiques ont été récoltées, qui ne sont généralement pas consommées et pour certaines sont utilisées dans la pharmacopée. La seule espèce cultivée est D. alata, qui est présente à l'état rélictuel au abord des maisons ou dans certaines parcelles. b) Sur la côte Est, dans la région de Brickaville. D. alata est cultivée à petite échelle dans des systèmes de végéculture au milieu de cultures pérennes. Cette igname fait l'objet d'un certain commerce sur Tamatave et Tananarive entre juin et septembre. D. esculenta est également signalée comme appréciée ainsi que D. bulbifera qui ne semble pas consommée. Plusieurs espèces endémiques ont été récoltées et leur identification est en cours de vérification. Dans les 2 zones seules D. alata a une certaine importance mais les cultivars en collection à l'Université ou observés semblent présenter une variabilité assez faible et les formes des tubercules rencontrés sont très irrégulières. Une introduction de cultivars améliorés, à forme et aspect plus réguliers notamment, semble souhaitable dans la perspective de relancer la culture de l'igname. L'introduction devra se faire sous forme de plantes in vitro indexées pour les virus. L'introduction de D. opposita (igname de chine) pourrait également être envisagée pour les Hauts plateaux. Afin de sensibiliser les responsables malgaches au potentiel représenté par les ignames et à l'intérêt de développer les recherches sur cette plante à Madagascar, une communication orale sur "l'igname dans le monde" a été faite lors d'une séance spéciale consacrée à la présentation des premiers résultats du projet à l'Académie Nationale Malgache. Le FADES pourrait financer une seconde phase du projet.

Ce rapport est un document de synthèse collective rédigé par les participants du Cirad ou de la Coodetec Il présente des résumés des exposés oraux présentés dans les divers ateliers du IVème congrès cotonnier brésilien, tenu à Goiânia en septembre 2003. Les domaines suivants sont abordés: marchés, politique agricole, économie et agriculture familiale, industrie textile mondiale et ses tendances, analyse des coûts de production, exigences de qualité pour les marchés d'exportation du coton, technologie de la fibre et classification, agronomie, irrigation, variétés, maladies et ravageurs (avec présentation des seuils de traitements actualisés). Les congrès cotonniers brésiliens ont lieu tous les 2 ans, et celui de 2003 a regroupé un très grand nombre de participants. Ce document synthétique très technique constitue la substantifique moelle de l'événement.

La Guadeloupe présente des sols et des climats très variés en raison de sa topographie, de sa géologie, et de son exposition aux alizés et aux cyclones. Un zonage pédo-climatique a donc été réalisé afin d'optimiser les recherches variétales du programme canne à sucre au bénéfice des planteurs de la Guadeloupe et de l'île de Marie-Galante. Ce zonage concerne les principales aires actuelles de culture de canne ainsi que la région de Capesterre, au sud-est de Basse-Terre. Dans cette région, aujourd'hui principale zone de production de bananes de la Guadeloupe, la culture de canne a été récemment réintroduite pour y être cultivée en rotation avec le bananier. La majeure partie des terres consacrées à la canne est constituée de vertisols et de sols bruns vertiques développés sur calcaire corallien (ensemble V sur la carte). On les trouve en GrandeTerre à l'est d'une ligne allant de Port-Louis, au nord-ouest, à Sainte-Anne, au sud, et sur toute l'île de Marie-Galante, en particulier sa partie médiane et méridionale, la mieux arrosée. Dans ces deux zones, l'altitude varie de 30 à 70 m et le modelé est mou. L'autre partie de la sole cannière se situe sur des formations volcaniques anciennes à sols ferrallitiques friables (ensemble F, le plus représenté), ou compacts (ensemble E) de la Soufrière et accessoirement sur celles des étroites vallées colluvio-alluviales et des plaines fluvio-marines qui leur sont associées (ensemble A). L'altitude des champs de canne varie de 0 à 200 m, voire quelque fois plus en Basse-Terre. L'analyse climatique distingue trois zones à précipitations annuelles croissantes (I : 1,2 à 1,5 m; Il : 1,7 à 2 m; III : 2 à 2,3 m) associées à une diminution de l'ETP, du rayonnement et la durée de la saison sèche. Par ordre décroissant de surface en canne à sucre, les entités principales sont: - vertisols et sols bruns vertiques * pluviométrie de 1,2 à 1,5 m (ensemble V * climat I); - sols ferrallitiques friables * pluviométrie de 1,7 à 2 m (ensemble F * climat II); - sols ferrallitiques friables * pluviométrie de 2 à 2,3 m (ensemble F * climat III); - sols ferrallitiques compacts * pluviométrie 1,7 à 2 m (ensemble E * climat 11). En considérant aussi la région de Capesterre-Belle-Eau, deux autres entités s'ajoutent. Du bas vers le haut du flanc de la Soufrière, il s'agit de: - sols bruns à halloysite sur cendres (ensemble B) et pluviométrie de 2,3 à 3 m; - andosols sur cendres (ensemble C) et pluviométrie de 3 à 4, voire 5 m. Cette grande diversité de conditions pédo-climatiques est un atout pour identifier les facteurs écophysiologiques associés à l'adaptation des cultivars. Les méthodologies de sélection variétale au bénéfice des producteurs locaux pourront ainsi être améliorées. Les cultivars performants identifiés à la Guadeloupe et les méthodologies de sélection mises en oeuvre pourront être profitables à d'autres zones productrices de canne.

Au cours du second cycle 2002, un essai agronomique a été mis en place dans un casier fortement infesté pour tester l'impact de 3 densités de semis (faible, moyenne, forte) et de 2 variétés (CIR, Jasmine) sur l'infestation en riz adventices. Malgré des conditions d'implantation difficiles du fait des aléas climatiques, différentes conclusions de nature différentes ont pu être tirées de cet essai: Du point de vue agronomique tout d'abord: - contrairement à Jasmine, la densité de semis habituellement pratiquée pour CIR sur le polder s'est révélée insuffisante pour assurer un peuplement correct dans des conditions difficiles (excès d'eau); - quelle que soit la variété considérée, les peuplements moyens et maximums observés à la levée paraissent faibles au regard du peuplement potentiel et d'autres situations de production rizicole. Cela laisse supposer un problème de levée qui devra faire l'objet d'investigations sur le reste du polder; - il existe une forme limitée de compensation de la qualité de la levée par le tallage; - pour autant, en semis direct, l'augmentation de la densité de semis ne réduit pas l'hétérogénéité du tallage; - on observe une relation directe entre le peuplement à la levée et le rendement final; - il existe une corrélation inverse entre la densité de semis et l'infestation en riz adventices. Toutefois, celle-là n'est pas la seule à rentrer en ligne de compte (id. il ne suffit pas d'augmenter la densité de semis pour contrôler les riz adventices...). Les excès d'eau par exemple, en entraînant des problèmes de levée du riz commercial, semblent jouer un rôle tout aussi important. Cet essai a également permis d'apporter des éléments méthodologiques en testant certaines méthodes de dénombrement. Enfin, des éléments d'organisation matérielle sont ressortis, par le chiffrage des besoins en personnel lors des différents travaux. Le "coût humain" recense pour l'érection des digues y apparaît notamment très élevé: des solutions mécaniques doivent être explorées dans l'optique d'une multiplication de ce type d'essai.