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Ce rapport reprend la plupart des activités et des résultats obtenus dans le cadre de la composante systèmes de culture sur couverture végétale (SCV) du volet recherche développement du projet Eau Sol Arbre mis en oeuvre par la Sodecoton. Ces activités sont organisées autour de deux axes majeurs : la mise au point des itinéraires techniques à l'échelle de la parcelle et la préparation de la diffusion des SCV ou l'intégration des SCV dans le fonctionnement des exploitations et des terroirs villageois. [d'après le résumé d'auteur]

Ce rapport présente la plupart des données brutes obtenues en 2003 sur les parcelles expérimentales en milieu paysan et sur les sites expérimentaux de Pintchoumba, Winde Pintchoumba et Zouana, et le site de multiplication de semence de Pitoa. Dans ce document les données ne sont ni synthétisées ni analysées.

La courte note qui va suivre se veut orientative : elle réunit des propositions et cheminements techniques de recherche-action, aménageables au gré des utilisateurs dans les situations pédoclimatiques diversifiées du Nord Cameroun; elles doivent permettre de consolider le dispositif R-D actuel dans son objectif principal de fixation d'agricultures durables, conciliables avec la restauration puis la préservation de la ressource sol qui se trouve dans un état de dégradation générale lamentable. L'essentiel des recommandations et propositions de travail a été très largement argumenté, commenté, débattu, sur place avec les divers partenaires; seules les grandes lignes de travail seront rapportées ici.

Au cours de l'année 2001, plusieurs opérations de recherche et d'appui à la production de la canne à sucre ont été poursuivies grâce à l'affectation de chercheurs et au démarrage d'actions sur le terrain. A la Réunion, les thèmes de recherche portent principalement sur la gestion de l'eau des parcelles et des périmètres irrigués et l'organisation des systèmes de production. A la Guadeloupe, la rotation canne/banane est étudiée pour augmenter la production sucrière. En Afrique australe, la lutte contre les foreurs de la canne constitue une action majeure, notamment chez les petits paysans. A la suite d'une réflexion engagée sur les objectifs et les travaux entrepris dans le domaine de l'amélioration variétale à la Guadeloupe, la dimension internationale de ce projet a été renforcée. A cette fin, il s'avère nécessaire de mieux cibler l'amélioration génétique et la production variétale pour répondre aux attentes des agriculteurs et des opérateurs sucriers. Cet objectif, associé aux recherches fondamentales, positionne le programme canne à sucre sur de nouveaux sujets de recherche et sur des produits au service de la filière.

In 2001, several sugarcane research projects and support initiatives were launched through the posting of CIRAD scientists in regional research stations. In Reunion, research initiatives aim at improving water management for sugarcane fields and irrigated cropping areas and organizing production systems, In Guadeloupe, sugarcane/banana rotations were investigated with the aim of increasing sugar production. In southern Africa, sugarcane stemborer control was a major focal point, especially on small farms. New varietal improvement strategies were adopted in Guadeloupe, thus broadening the international scope of this project. The goal is now to more accurately direct genetic improvement and varietal production so as to meet the expectations of farmers and stakeholders of the sugar industry. Backed by upstream research, this opens up new avenues of research and possibilities of working on new products.

Flore des adventices de La Réunion, collaboration avec le S.P.V. Cette mission a permis de finaliser le manuel d'identification des principales adventices de la Réunion réalisé en collaboration avec le Service de la Protection des Végétaux. Il s'agissait d'effectuer les dernières corrections du texte, des photos et les dernières mises en forme de la maquette. Nous avons rencontré l'imprimeur pour bien définir le déroulement des opérations. A la demande de la DAF, nous avons également défini la diffusion de la plaquette et du cédérom correspondant, dont la réalisation en 99 fait l'objet d'une convention FIDOM et d'une convention Régis 2. Projet Rubus. Cette mission avait pour but de présenter les travaux de l'année 1998 aux membres du comité de pilotage. Ce fut également l'occasion d'effectuer quelques échantillonnages complémentaires notamment sur les Rubus apetalus var. apetalus atteints de rouille. Avec Dominique Strasberg et Sandrine Maurice de l'Université, nous avons défini précisément le programme de travail de l'année 99 qui se déroulera à la Réunion. Ce programme portera sur l'étude de la croissance de Rubus (réalisé par Stéphane Baret, étudiant de DEA), l'évaluation du stock semencier du sol et l'étude du potentiel de floraison et de fructification. Tous les partenaires du projet à La Réunion ont été rencontrés (CIRAD, Université, ONF, SPV, Région). Divers : étant présent à La Réunion, j'ai été sollicité par la Coopérative de Vanille pour identifier des Digitaires utilisées comme plantes de couverture en culture de Vanille. De même, à la demande de Frédéric Normand (CIRAD-FLHOR) je suis allé observer des infestations de Clidemia hirta (Melastomataceae) qui deviennent préoccupantes dans des plantations fruitières de l'Est.

Cette mission a permis de faire le bilan des principales mauvaises herbes rencontrées et de répertorier les techniques de désherbage utilisées en Nouvelle Calédonie : interventions mécaniques, emploi des herbicides et couvertures de sol par paillage plastique, paillis ou plantes de couverture. Des propositions sont faites sur les actions à conduire pour l'amélioration du désherbage des cultures en Nouvelle Calédonie et sur l'organisation d'une activité de recherche en malherbologie. Des points particuliers sont soulevés concernant les cultures d'ignames et de maïs, les pâturages et les plantations forestières

A l'intérieur d'aménagements antiérosifs, des surfaces importantes de plantes de couverture ont été mises en place. Des premiers résultats concernent l'utilisation de #Pueraria# en mulch vivant dans les cultures. La fertilisation a été adaptée à chaque type de sol. Les agriculteurs concernés et ceux des villages avoisinants ont été sensibilisés et formés aux techniques de zéro-labour sur mulch

Les andosols des Hautes Terres de l'Ouest de l'Ile de la Réunion sont fragiles et des systèmes de cultures trop agressifs favorisent l'érosion. Afin de maintenir l'agriculture et de protéger l'environnement, le CIRAD a mis en place et testé des systèmes de culture basés sur la création de haies de bordures de Calliandra calothyrsus et de l'association aux cultures de plantes de couverture. Cet article résume le rôle de Calliandra calothyrsus dans l'amélioration des propriétés physiques des andosols

L'auteur présente un dispositif expérimental localisé dans les Hauts de l'ouest de la Réunion, à plus de 600 m d'altitude, dans une zone essentiellement volcanique (20 000 ha dont 9 000 à vocation agricole). Les cultures étudiées sont le géranium rosat, le maïs, la tomate, mais surtout le haricot. Les observations et analyses ont porté sur les profils, la macrofaune du sol, la relance de l'activité biologique, la conductivité hydraulique, la fertilité chimique. La lutte contre l'érosion et la restructuration des terres dégradées par insuffisance ou absence de couverture végétale constitue la toile de fond de cette étude expérimentale

La culture itinérante traditionnelle du géranium rosat après jachère arborée a évolué vers une monoculture conduisant à une grave dégradation du milieu cultivé et à la chute des rendements. La diversification par des productions vivrières et maraîchères permet d'améliorer le système de culture. Mais le géranium et ces cultures étant menées en sol nu, ils engendrent une érosion hydrique intense. Grâce aux plantes de couverture herbacées sous culture, il est possible de mettre en place des systèmes agricoles durables dont les rendements et la qualité de la production sont significativement améliorés. Les plantes de couverture réduisent la prolifération des adventices, suppriment les sarclages, assurent une protection totale contre l'érosion ainsi que la conservation de l'eau, et restaurent la fertilité des sols. Les apports de fumier, indispensables à la diversification, peuvent être diminués, ainsi que les fertilisations minérales et les herbicides. L'état sanitaire est bien meilleur par la réduction des dégâts des parasites (vers blancs en particulier) et des dépérissements (flétrissement bactérien surtout)

Le kikuyu, graminée fourragère tropicale, permet de reconstruire des sytèmes de production diversifés et durables en l'associant à des cultures maraîchères, telles que le haricot ou la tomate, ou au géranium rosat. Pour éviter une concurrence avec la culture, la couverture vive est maîtrisée avec de très faibles doses de fluazifop-p-butyl. Cette gestion réduit la prolifération des adventices et supprime les sarclages, conduit à une amélioration de la fertilité du sol et de l'état sanitaire des cultures

Le rapport rend compte des reflexions agropédologiques qu'a succité la visite de trois dispositifs de recherche "système" de culture en milieu paysan hors bas-fond: deux en Côte d'Ivoire et un dans le sud du Mali. En Côte d'Ivoire, les deux sites se trouvent sur socle granitique, mais elles sont contrastées sur le plan agro-pédo-climatique. L'une, près de Korhogo, concerne la région de savanes à climat tropical à deux saisons du nord du pays; l'autre, près de Bouaké, la zone préforestière à climat tropical à quatre saisons. Le milieu morphopédologique est brièvement décrit de même que le contenu et l'objectif des essais système qui y sont conduits. Des propositions sont faites en vue du suivi agropédologique et des effets des systèmes sur les caractéristiques et le comportement du sol. Quant aux dispositifs mis en place en 1994 à Péniasso au sud du Mali, le rapport fait état de remarques agropédologiques relatives: - au comportement et à l'éxécution des systèmes de DRS, du travail des sols et des essais de comportement des plantes de couverture, - au suivi réalisé pendant la campagne 1994.

Dans les Hauts sous le vent, voués depuis un siècle à la culture du géranium, l'équilibre écologique a été rompu par des contraintes socio-économiques (Michellon, Bridier, 1988 ; Michellon 1992). Faute de terre, les agriculteurs n'ont plus pratiqué la jachère arborée qui restaurait la fertilité du sol. La production se dégrade sous l'effet de l'érosion, de la prolifération des mauvaises herbes et des maladies, ... malgré l'augmentation des intrants : fumier et engrais minéraux, herbicides, pesticides ... Grâce aux outils biologiques, et en particulier à des couvertures herbacées permanentes associés aux cultures, il est possible de reconstruire des systèmes agricoles durables sous les tropiques (Monegat, 1991, Seguy, 1993). A la Réunion, le CIRAD et ses partenaires ont élaboré des modes de gestion des sols et des cultures qui assurent (Michellon, Perret, 19Q4) : - une protection totale des sols contre l'érosion avec conservation de l'eau, restauration de la fertilité et stabilité vis-à-vis des catastrophes climatiques (cyclones), - une moindre pénibilité du travail et une économie de main d'oeuvre, - une productivité souvent accrue des cultures vivrières, maraîchères, fruitières et du géranium rosat, avec une meilleure intégration de l'arbre et de l'élevage dans l'exploitation.

Ce rapport sur l'état d'avancement du projet fait état des ressources en eau et en terres qui conditionnent deux modes de mise en valeur applicables à un potentiel d'environ 20 000 ha : petites exploitations dans les bas-fonds et culture mécanisée dans les grandes plaines. L'auteur analyse les systèmes de culture possibles et tente de répondre à quatre contraintes majeures : - un calendrier cultural serré ; - le risque de sécheresse ; - la faible productivité du travail ; - les solutions possibles au déclin de la motorisation