In the absence of sufficient data from directed studies of old-growth forests in the Acadian Forest Region (AFR), we must rely on a general knowledge of forest ecology and natural succession, population biology, disturbance dynamics, and palynological evidence to understand the probable extent of old-growth, late-successional forest types before European settlement, their role in the biological diversity of Acadian forests, and the silvicultural prescriptions required to maintain a component of such old growth (OG) on the landscape. The structural features of representative Acadian old growth can be understood from the few remaining stands of such forest in the AFR and from studies in the closely related forest types of the Great Lakes – St. Lawrence Forest Region of Canada and other eastern North American temperate-zone forests. Several hundred years of land clearing for agriculture and timber harvesting has eliminated most of the old-growth forests in the Maritime provinces of Canada. Nevertheless, our limited knowledge of OG suggests that, when the average age of the dominant and co-dominant trees of the typical late-successional species associations of the AFR has reached about 150 years, such forests generally appear to have attained most of the structural features commonly associated with old-growth forests (e.g., standing and fallen, dead and dying trees in various stages of decay, a layered, multi-age canopy structure). What little OG remains is largely restricted to small, isolated stands, often associated with steep gorges that were inaccessible to harvesting or areas that were otherwise protected or avoided being harvested. Late-successional, old-growth forest types dominated by relatively shade-tolerant, long-lived species such as sugar maple (Acer saccharum Marsh.), beech (Fagusgrandifolia Ehrh.), eastern hemlock (Tsuga canadensis (L.) Carr.), and red spruce (Picea rubens Sarg.) and with a significant component of eastern white pine (Pinus strobus L.) and yellow birch (Betula alleghaniensis Britt.) often represent the final stages of forest stand development. Such forests may be considered archetypical of OG in the AFR. Forests dominated by these tree species mixtures tend to regenerate naturally in forest canopy gaps left by small-scale disturbances created by fallen individual trees or small groups of trees, rather than the catastrophic, stand-replacing disturbances normally associated with boreal forests. Our objectives were (i) to describe some of the remaining old-growth forest types and their extent in the AFR, (ii) to present some perspectives on their role in biodiversity conservation, and (iii) to present a basis for developing strategies for conservation, management, and restoration. Forest-resource inventories (FRI) suggest that as little as 1–5% of present forest cover across the Maritimes is in forest older than 100 years, but our preliminary ground surveys based on this database suggest far less than that is true old-growth forest. Based on expected patterns of ecological succession, disturbance dynamics, and stand development following catastrophic natural disturbance intervals of about 1000 years, and from what the geological record tells us about forest cover before European settlement, we can project that as much as 50% of Maritime forest landscape may have been dominated by late-successional old-growth forest types over the 4000–5000 years before European settlement. Recent genetic studies suggest that these old-growth forests were probably a rich source of the genetic diversity required by these tree species to adapt to the environmental (climatic) changes that have characterized the North American continent over the past 2 million years of its glacial history. Key words: biodiversity, forest ecology, late-successional forests, natural succession, old growth, temperate zone.Les forêts anciennes de la région forestière acadienne (RFA) n'ayant pas été suffisamment étudiées, nous devons faire appel aux connaissances générales sur l'écologie et la succession naturelle des forêts, la biologie des populations, la dynamique des perturbations et la palynologie pour établir l'étendue probable des forêts anciennes de fin de succession avant la colonisation européenne, comprendre leur apport à la diversité biologique des forêts acadiennes et préciser les prescriptions sylvicoles requises pour conserver une composante de ces forêts anciennes dans le paysage. Pour définir les caractéristiques structurales d'une forêt ancienne acadienne typique, on peut s'appuyer sur les quelques peuplements résiduels de cette forêt dans la RFA et des études de forêts apparentées de la région forestière canadienne des Grands Lacs et du Saint-Laurent ainsi que d'autres forêts de la zone tempérée de l'Est de l'Amérique du Nord. Après plusieurs centaines d'années de coupe des forêts pour l'agriculture et la récolte du bois, presque toutes les anciennes forêts des provinces Maritimes ont été éliminées. Néanmoins, d'après notre connaissance limitée des forêts anciennes, il semble généralement que la plupart des caractéristiques structurales habituellement associées aux forêts anciennes (ex. : présence d'arbres moribonds et morts, sur pied et au sol, à divers stades de décomposition, et couvert multistrate, inéquienne) sont acquises lorsque les arbres dominants et codominants des associations d'essences typiques de fin de succession dans la RFA ont atteint en moyenne environ 150 ans. Le peu qui reste des forêts anciennes est sous la forme de petits peuplements isolés, qui se trouvent dans des gorges abruptes inaccessibles pour la récolte ou dans des sites protégés ou ayant pour une raison quelconque échappé à la récolte. Les forêts se caractérisant par la dominance d'essences à longue durée de vie, tolérant relativement bien l'ombre, comme l'érable à sucre (Acer saccharum Marsh.), le hêtre (Fagusgrandifolia Ehrh.), la pruche du Canada (Tsuga canadensis (L.) Carr.) et l'épinette rouge (Picea rubens Sarg.), et par la présence d'une composante importante de pins blancs (Pinus strobus L.) et de bouleaux jaunes (Betula alleghaniennis Britt.) représentent souvent les derniers stades du développement des peuplements forestiers. De telles forêts peuvent être considérées comme l'archétype de la forêt ancienne dans la RFA. Les forêts dominées par des mélanges de ces essences ont tendance à se régénérer naturellement en profitant des trouées faites dans le couvert par des perturbations de petite échelle (chute d'un arbre ou d'un petit groupe d'arbres), plutôt qu'à la suite des perturbations catastrophiques entraînant le remplacement des peuplements, comme c'est souvent le cas dans les forêts boréales. Nos objectifs étaient les suivants : (i) décrire et délimiter certains vestiges des forêts anciennes de la RFA; (ii) offrir quelques perspectives concernant leur rôle pour la conservation de la biodiversité; (iii) fournir des données de base pour l'élaboration de stratégies de conservation, d'aménagement et de restauration. D'après les inventaires des ressources forestières, à peine 1–5 % du couvert forestier actuel des Maritimes aurait plus de 100 ans, mais le pourcentage de la véritable forêt ancienne serait bien moindre selon nos relevés préliminaires sur le terrain. En nous fondant sur les patrons attendus de la succession écologique, de la dynamique des perturbations et du développement des peuplements créés par une perturbation catastrophique naturelle survenant à des intervalles d'environ 1000 ans et en nous appuyant sur les révélations des études géologiques concernant le couvert forestier avant la colonisation européenne, nous avons estimé que jusqu'à 50 % du paysage forestier maritime pouvait être dominé par des forêts anciennes, de fin de succession, pendant les 4000–5000 ans qui ont précédé la colonisation européenne. De récentes études génétiques permettent de croire que ces forêts anciennes étaient probablement riches en diversité génétique et pouvaient offrir ce dont avaient besoin les essences qui les composaient pour s'adapter aux changements environnementaux (climatiques) qu'a connu le continent nord-américain pendant les deux derniers millions d'années de son histoire glaciaire. Mots clés : biodiversité, écologie des forêts, forêt de fin de succession, succession naturelle, forêt ancien, zone tempérée. [Traduit par la rédaction] [ABSTRACT FROM AUTHOR]