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L’article analyse le fonctionnement de la reflexivite langagiere et politique de militant·es anarchistes et/ou autonomes vis-a-vis de leurs reunions politiques. Il cherche a decrire ce que produit une telle reflexivite et si cette derniere parvient ou non a neutraliser les rapports de pouvoir s’etablissant par la parole en assemblees generales et largement observes par les militant·es elleux-memes. Pour cela, l’article mobilise les notions d’indexicalite et de metapragmatique, proposees par le courant semiotique de l’anthropologie linguistique etatsunienne. A ce propos, on rendra compte de la tension entre contraintes sociohistoriques et effets pragmatiques en situation qui travaille l’interpretation de certains signes produits en assemblees, et en premier lieu son degre de « formalisation ». L’article constate enfin comment la coconstruction de positionnements discursifs en interaction reproduit, tout en les deplacant, certaines des grandes categories structurant l’espace du mouvement anarchiste/autonome contemporain.