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This article examines the two consecutive approaches to the Shoah found in the works of Gunther Anders (1902-1992). First came the poems he wrote during his American exile in which he tries to get close to the experience of the pursued, deported Jews. Then came the approach having to do with the “obsolescence of man,” which situates the Shoah in the philosophical history of the relationship between humans and technology.

A la fin des annees 1920, Gunther Anders (1902-1992), ancien etudiant de Husserl et de Heidegger, adhere au projet d’une anthropologie philosophique (Scheler et Plessner) en lui donnant une dimension plus metaphysique que descriptive. Il pousse cette approche a la limite, de diverses facons, mais lui reste neanmoins fidele jusqu’au cœur des deux tomes de son opus magnum L’obsolescence de l’homme (1956 et 1980), et ce pour des raisons pratiques : a une epoque ou l’on proclame theoriquement la mort de l’homme et ou l’humanite s’est dotee d’un arsenal nucleaire capable de l’aneantir reellement, on ne peut que rester fidele a l’anthropologie.

De tout temps et dans toutes les cultures, les femmes ont desire accoucher dans un espace intime et securitaire. Par l’apport des techniques et des progres obstetricaux, des le milieu du XXe siecle, bien que physiologique, la naissance se generalise dans le champ medical. Face au discours scientifique du personnel soignant, nous avons voulu mettre en echo les propos profanes des femmes, afin de comprendre les differentes facons d’interpreter le choix d’un lieu ideal pour accoucher. Chaque partie, medicale et profane, a sa facon, avec ses mots et ses croyances culturelles propres tente de donner sens a la representation savante ou emotionnelle du lieu d’accouchement. Le champ d’analyse de cet article repose sur des temoignages informels collectes au cours d’une enquete dans trois maternites de la region parisienne.