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Si nous comprenons aujourd’hui relativement bien les coordonnees structurelles, culturelles, institutionnelles (voire organisationnelles et experientielles) des enjeux sous-jacents de la conciliation travail/famille et des temps sociaux, en revanche nous manquons encore de connaissances sur la fabrique du changement de la relation Travail/Famille. L’un des outils pour saisir cette fabrique reside dans l’observation de l’echange social qu’implique la redefinition de cette relation. Il est vrai que, traditionnellement, le « changement » a ete prioritairement apprehende par les sociologues en termes de rupture. Cependant, les analystes sont de plus en plus nombreux a substituer a ce type de lecture une autre approche : l’etude des processus de negociation dans la production et la conduite de ce changement. C’est cette voie que nous proposons d'experimenter en analysant en termes de negociation situee les transformations (ou la reproduction) des rapports sociaux definissant les modalites d’articulation travail/famille et la configuration des temps sociaux dans les modes de vie contemporains.

La peur du pauperisme reactualise la question de la mise en place d’un revenu universel et alimente une critique severe des dispositifs dits « actives » de la protection sociale. Ces dispositifs sont pourtant tres innovants car ils permettent d’articuler emploi et protection sociale.Quelle est la place du revenu universel dans le paysage de ces dispositifs de protection ? Comment relier ce projet aux defis de reconnaissance des autres activites sociales ?