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Dans ce travail, on étudie les phénomènes ondulatoires d'échelle synoptique en Afrique de l'Ouest à l'aide des réanalyses du NCEP/NCAR de 1979 à 1995. Une analyse spectrale sur cette période nous montre qu'il existe régulièrement et distinctement dans le vent méridien à 700 hPa une périodocité entre 3 et 5 jours et une autre entre 6 et 9 jours. Un filtrage numérique est alors effectué pour isoler ces deux phénomènes ainsi qu'une analyse composite afin de cerner les structures moyennes des ondes associées. Ensuite, aux dates de passage de ces perturbations, nous essayons de voir comment certaines variables liées à la convection sont modulées. L'onde 6-9 jours semble être un autre régime d'onde d'Est avec une cinématique différente de celle de l'onde 3-5 jours. Elle est caractérisée par son intermittence. Par ailleurs, nous avons trouvé des interactions différentes entre ces deux perturbations et les précipitations observées par l'ORSTOM. (Résumé d'auteur)

Une étude pluviométrique a été réalisée sur une période de 66 ans sur l'ensemble du bassin du Chelif (45 000 km2). Le traitement des données pluviométriques annuelles par l'analyse en composantes principales a permis de mettre en évidence les différentes périodes sèches et humides. Les résultats ont montré aussi la diminution de la pluviométrie d'Est en Ouest. Par ailleurs la classification automatique par nuées dynamiques des postes pluviométriques a permis de régionaliser la pluviométrie sur l'ensemble du bassin du Chelif. Les résultats des analyses multidimensionnelles de 8 campagnes d'échantillonnage des eaux souterraines sur 4 ans montrent que l'alimentation de l'aquifère alluvionnaire du bassin du Chelif Oriental (300 km2) dépend de facteurs hydroclimatiques et lithologiques de la plaine. La simulation numérique des écoulements souterrains par la méthode des éléments finis a été réalisée en régime permanent afin d'établir le bilan de l'aquifère plio-quaternaire du Bas-Chelif Oriental. Les principaux résultats montrent le rôle prépondérant de l'Oued Chelif dans la gestion de la ressource en eau du bassin du Chelif.

Les bilans hydrologiques des affluents de rive droite du Congo ont été reconstitués à leurs confluences pour les quatre phases d'écoulements homogènes du fleuve durant le 20ème siècle. Les écoulements de ce dernier présentent une phase stable du début du siècle à 1960, suivis d'une phase humide durant la décennie 1960, puis d'une diminution des écoulements de 1971 à 1982, qui n'est qu'un retour à la "normale", précédant une deuxième baisse de son régime jusqu'à nos jours, marquant l'épisode "sec" du siècle. Ces variations d'écoulements, concomitantes pour tous ces cours d'eau, se répartissent de manière hétérogène de quelques pour cent à environ 30%, entre eux et en fonction des phases hydrologiques. Les fluctuations les plus importantes proviennent du bassin de l'Oubangui, le plus septentrional. Alors que sa superficie représente moins du cinquième de celle du bassin congolais, il explique 34% du déficit des débits du Congo à Brazzville, durant la phase sèche actuelle. (Résumé d'auteur)

De nombreuses études ont montré que la variabilité pluviométrique au Sahel est très forte. Dans cette région, le réseau de mesures de la pluie est en général trop lâche par rapport à la variabilité spatiale des pluies (de l'ordre de 1 à 5 postes pour 10 000 km2 en Afrique sahélienne) et l'extrapolation spatiale des valeurs ponctuelles risquent ainsi d'être fortement entachée d'erreur. Outre une meilleure connaissance des systèmes pluviogéniques sahéliens, l'expérience EPSAT-Niger (suivi entre 1990 et 1996 d'un réseau de 100 pluviographes sur une zone de 16 000 km2 dans la région de Niamey) a permis de mieux visualiser cette variabilité pluviométrique et cela à différentes échelles de temps (de la saison à la décade) et d'espace (de 100 km2 à 10 000 km2). Le réseaux EPAST-Niger, grâce à sa forte densité a aussi permis d'approcher la notion de "vérité-sol", quand il s'agit de calculer une valeur moyenne de pluie sur une surface donnée. (Résumé d'auteur)

L'analyse des séries pluviométriques dans le sud forestier ivorien montre que depuis plus de vingt-cinq ans maintenant cette région subit, comme ailleurs en Afrique de l'Ouest et centrale, un déficit pluviométrique important. Par ailleurs, l'étude de l'évolution des activités agricoles et de la démographie dans ce secteur de la Côte d'Ivoire a permis de mettre en évidence la pression exercée par les populations rurales sur les massifs de forêts denses humides. Il en ressort que le déplacement de la production cacaoyère et caféière suit celui des isohyètes au cours des dernières décennies. L'étude des variations de l'albédo et du gradient pluviométrique apparaissent comme liées à ces modifications subies par le couvert forestier. Celles-ci ont pour conséquence la réduction des apports continentaux en vapeur d'eau à l'atmosphère et contribuent ainsi à la diminution des quantités précipitées. (Résumé d'auteur)

Dans le contexte mondial actuel des préoccupations vis à vis des relations entre Eau, Développement et Environnement, les auteurs présentent un état de la réflexion accompagné de recommandations visant à assurer une meilleure connaissance des ressources et des usages de l'eau, et en particulier de leur grande variabilité dans l'espace et dans le temps. Cet exposé des situations observées à l'heure actuelle et des mesures, structurelles ou non, qu'il conviendrait de prendre pour améliorer l'efficacité de l'ensemble des systèmes d'information sur l'eau, aborde la question de la collecte des données hydrométéorologiques et hydrogéologiques (continuité, durée, fiabilité, pertinence des paramètres mesurés, accessibilité). Il met en évidence la nécessité de définir un protocole international unifié pour une évaluation consistante des ressources en eau, capable d'intégrer leur variabilité dans l'espace et dans le temps qui puisse être prise en compte dans les systèmes d'information. Enfin, les auteurs concluent en évoquant le besoin de bases de données sur les usages de l'eau qui, combinées aux précédentes, sont indispensables pour que scientifiques et gestionnaires puissent établir des règles permettant d'assurer l'allocation équitable des ressources entre les différentes demandes (y compris les demandes environnementales) et d'aboutir ainsi à une gestion durable des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques. (Résumé d'auteur)

La sécheresse observée depuis plus d'une vingtaine d'années dans les pays sahéliens se fait également ressentir plus au Sud dans des régions d'Afrique aux climats plus humides. Le programme ICCARE, mené par l'ORSTOM, a pour objet l'identification et les conséquences de cette variabilité climatique dans l'ensemble de la zone non sahélienne d'Afrique de l'Ouest et centrale. La simple étude des séries chronologiques de hauteurs précipitées annuelles fait apparaître une brutale fluctuation du régime pluviométrique dans toute la région considérée, à la fin des années 1960 et au début des années 1970. D'autres variables permettant une caractérisation plus "qualitative" du phénomène ont également été étudiées. Cette diminution de la pluviométrie a de sérieuse conséquences sur les régimes d'écoulement des cours d'eau de cette région. Cette étude a permis de caractériser ces modifications et d'apporter une dimension régionale à leur interprétation tout en soulignant la diminution importante des volumes écoulés, ce qui n'est pas sans conséquences tant au niveau économique qu'environnemental. (Résumé d'auteur)

L'étude se situe dans la région de Niamey au Niger, en milieu sahélien (P_500 mm). Un échantillonnage systématique des pluies a été effectué durant les hivernages (saison des pluies) de 1992 à 1995, de pluviosités variées. A l'échelle annuelle la composition isotopique pondérée n'apporte pas d'information significative. Par contre, à l'échelle mensuelle les teneurs isotopiques apparaisssent liées à la température et à l'humidité relative. Au pas de l'événement enfin, la variation isotopique rend bien compte des différents facteurs auxquels les précipitations sont soumises : évaporation en cours de chute, effet de masse, effet de continentalité, effect convectif de haute altitude. Les masses d'air sont principalement issues du golfe de Guinée, mais les teneurs isotopiques sont aussi le reflet d'un mélange important avec de la vapeur recyclée. La chimie met en évidence l'absence de pollution et la forte reprise évaporatoire à laquelle les gouttes d'eau sont soumises en cours de chute. Enfin, la comparaison des données isotopiques aux images satellitaires permet de les relier à la situation climatologique régionale. (Résumé d'auteur)

Le fleuve Congo-Zaïre, deuxième de la planète, tant par son module interannuel que par la superficie de son bassin versant, bénéficie d'une chronique limnimétrique de 90 ans. Il présente un hydrogramme bimodal et régulier, dû à la situation de son bassin versant de part et d'autre de l'équateur, où hautes eaux et basses eaux de l'hémisphère sud succèdent respectivement à celles de l'hémisphère nord. Cette régularité saisonnière et interannuelle se retrouve également dans ses flux de matières en raison des forts débits en cause. Le rôle déterminant de la partie septentrionale du bassin versant dans la baisse récente d'hydraulicité du Congo-Zaïre à Brazzaville a été mis en évidence. Une classification de ses affluents rive droite a été adaptée à leurs caractéristiques biogéohydrodynamiques. Enfin les domaines tropical humide de transition de l'Oubangui et équatorial du Congo-Zaïre ont été comparés, tant par leurs régimes d'écoulement que par leurs dynamiques de transport de matière. (Résumé d'auteur)

Dans le cadre du projet FRIEND-AOC, le programme ICCARE (Identification et Conséquences d'une variabilité du Climat en AfRique de l'ouest non sahElienne) a pour objet l'identification d'une éventuelle "rupture" dans les séries chronologiques pluviométriques et hydrométriques. L'analyse faite ici a porté sur les précipitations annuelles de quatre pays riverains du Golfe de Guinée : Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo. Les données couvrent les décennies 1950 à 1980 incluses. Des méthodes statistiques de détection de ruptures au sein de séries chronologiques et des représentations graphiques nous ont permis de mettre en évidence une modification du comportement moyen de la pluviométrie : on observe une chute brutale de la pluviométrie autour de l'année 1970. Les représentations cartographiques montrent le net glissement des isohyètes vers le Sud et rend bien compte de la dimension régionale du phénomène de baisse du régime pluviométrique déjà observé à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest sahélienne. (Résumé d'auteur)

L'expérience EPSAT-Niger est la première de ce type menée en Afrique. Elle a été conçue pour étudier la structure des champs de pluie sahéliens depuis la méso-échelle, telle que définie par les atmosphériciens, jusqu'aux échelles fines adaptées aux études hydrologiques de petits bassins versants, grâce à l'association d'un radar météorologique numérisé et d'un réseau dense de pluviographes à mémoire statique. L'expérience a duré 4 ans dans sa période intensive (1990-1993) et elle se poursuit actuellement en mode d'observatoire : le nombre de postes a été réduit à une trentaine et les acquisitions radar ont cessé. On dresse ici un bilan des avancées produites par une première série de travaux menés sur les données de la période intensive. L'intérêt et les limites de l'information radar sont discutés. On montre ensuite que l'événement pluvieux possède des caractéristiques stables d'une année sur l'autre. Ces caractéristiques devraient pouvoir être utilisées comme outils de diagnostic climatique destinés à remplacer les indicateurs liés à l'analyse des seules moyennes annuelles. En se basant sur une approche géostatistique, des abaques d'erreurs d'estimation ont été calculées pour des surfaces de référence en faisant varier la densité du réseau de mesure. Ces abaques font apparaître des seuils critiques de densité en dessous desquels les erreurs d'estimation augmentent très rapidement lorsque la densité décroît. Ces seuils critiques peuvent être utilisés à des fins de dimensionnement de réseau. (Résumé d'auteur)

Les écoulements de quatre stations hydrométriques de Côte d'Ivoire (superficie comprise entre 5930 et 66 500 km2) ont été analysés à l'aide d'un ensemble de méthodes statistiques de détection de rupture dans les séries chronologiques. Les variables étudiées sont les modules et différents types de débits caractéristiques. D'un point de vue quantitatif, on note l'existence d'une rupture nette dans les séries de modules au début de la décennie 1970, date à partir de laquelle les écoulements diminuent sensiblement. Un examen plus qualitatif des résultats montre que les basses eaux sont plus affectées que les hautes eaux par cette variabilité du régime. Cette fluctuation climatique paraît être en phase avec les phénomènes de sécheresse observés à la même époque plus au nord, au Sahel. Ces variations s'inscrivent probablement dans une évolution globale climatique de l'Afrique de l'Ouest. (Résumé d'auteur)

L'économie de la Côte d'Ivoire, pays en développement, est principalement liée à l'agriculture. La connaissance, avec précision, de la disponibilité des ressources en eau revêt donc une importance considérable. Le programme Erreau (Evaluation Régionale des Ressources en Eau), mené en Côte d'Ivoire, avait pour objectif de contribuer à la connaissance de cette ressource grâce à l'utilisation des techniques de modélisation pluie-débit. Cette étude a porté sur plusieurs dizaines de bassins versants de superficie comprise entre 100 et 7000 km2. Nous avons cherché à représenter la relation pluie-débit à trois pas de temps : annuel, mensuel et journalier. Au pas de temps annuel, si les différentes formulations testées se montrent assez approximatives, elles permettent cependant d'estimer globalement la lame annuelle écoulée. Le modèle élaboré au pas de temps mensuel se révèle tout à fait satisfaisant en matière de restitution des hydrogrammes. Son utilisation a pu être validée sur l'ensemble de la Côte d'Ivoire. Les modèles au pas de temps journalier se sont montrés très performants en zone de savane permettant donc de reconstituer les apports à des pas de temps assez fins. Les valeurs des paramètres des modèles journaliers, après calages, ont été caractérisées afin de pouvoir utiliser ces algorithmes dans un cadre régional, en simulation, sur des bassins non jaugés ou mal connus. Les équations de prédétermination obtenues, dans certains cas et pour certaines zones géographiques, font intervenir des variables caractéristiques de l'occupation des sols d'une part, et des indices pluviométriques de répartition des pluies dans l'année d'autre part. Ces équations se révèlent d'une qualité acceptable en ce qui concerne le modèle GR3. Cependant, dans une optique réellement opérationnelle, il faudrait encore accroître leur fiabilité. (Résumé d'auteur)

The paired watershed approach was carried out on eight treated and two control watersheds in French Guyana to access on a small scale the effects of mechanized deforestation of the Amazonian forest. A 2-year calibration period has shown a wide range of runoff under forest: runoff ranged from 1 to 5, i.e. stormflow volumes varied from 7.3% to 34.4% of the rainfall, according to the soil characteristics. The initial treatment (Jogging followed by mechanized land clearing) has created bare soil conditions for seven of the watersheds. The first year increases of stormflow were very high (228 to 714 mm, or 166% to 299% in relative terms). Higher relative increases were observed for the watersheds having low runoff in natural conditions. The treatments applied include natural regro~th of the forest, tree plantation, grazing and fruit tree plantation after clearing and traditional slash-and-burn agriculture without clearing. The evolution of runoff was monitored and compared to the calculated forest runoff du ring the first years following the application of the treatments.

Drainant un bassin de 68 000 km2 situé sur le flanc oriental des Andes, le rio Béni est un affluent du rio Madera. L'influence du relief, jusqu'à plus de 6 000 m, provoque une hétérogénéité des précipitations qui se traduit au niveau des apports, par des différences selon les zones du bassin. Les transports de sédiments, donc l'érosion, sont également affectés par cette variabilité spatiale. Au niveau interannuel, les variations relevées sont plus faibles pour les grands bassins, alors qu'au niveau annuel, la répartition des apports laisse apparaître l'influence des glaciers. (Résumé d'auteur)