1. Les solitudes canadiennes en images. Représentations et métaphores conceptuelles sur le fédéralisme au Canada
- Author
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Université de Liège - Autre, Reuchamps, Min, Université de Liège - Autre, and Reuchamps, Min
- Abstract
En raison de leur situation politique parfois – très – tumultueuse, la Belgique et le Canada sont fort souvent associés. La présence d’une minorité francophone n’est certainement pas étrangère à cette comparaison. Ainsi, partie des difficultés que peuvent connaître ces deux pays viendrait de la présence au Canada d’une minorité québécoise et en Belgique d’une minorité francophone. Il n’est en effet guère aisé de faire coexister deux ou plusieurs groupes linguistiques au sein d’un même pays, d’autres exemples classiques de sociétés multinationales l’attestent (Gagnon et Tully, 2001; Burgess et Pinder, 2007). Toutefois, l’observateur averti ne tardera pas à mettre en évidence qu’une communauté de destin relie plutôt Québécois et Flamands que Québécois et francophones (Erk, 2002). Car, si ces derniers constituent depuis l’indépendance de la Belgique en 1830 une minorité au sens démographique, pendant de nombreuses années, le pays a été dirigé par une élite francophone (Mabille, 2000; Deschouwer, 2009), en dépit de la présence d’une majorité de locuteurs néerlandophones dont les droits linguistiques ne furent que très lentement reconnus et sous une pression continuelle d’un mouvement flamand qui s’était créé en réaction à cet État belge unitaire et surtout unilingue (Witte et Van Velthoven, 2000). Ainsi, la lutte pour la reconnaissance de droits culturels et linguistiques menée en Flandre par le mouvement flamand résonne fortement avec les demandes québécoises pour la protection du français au Québec depuis la révolution tranquille (Pelletier, 1992).
- Published
- 2012