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Cet essai doctoral cherche à explorer le croisement entre économie psychique et économie culturelle. Pour ce faire, nous interrogeons le mode de circulation (ou reproduction) des images dans les différents espaces de la culture contemporaine (réseaux sociaux, publicités, etc.), en nous appuyant notamment sur les travaux de Vilèm Flusser portant sur l’image dite « technique » (photographique et numérique). Sur le plan psychanalytique, nous retraçons d’abord le parcours de la notion de quantité à travers l’oeuvre théorique et clinique de Freud, en débutant avec L’esquisse d’une psychologie scientifique de 1895 qui entreprend de démontrer les assises « quantitatives » du fonctionnement psychique et en passant par la Métapsychologie de 1915 où est proposée une définition plus nuancée de la « quantité » à travers le concept de pulsion. En parallèle aux propositions théoriques, nous nous intéressons aussi à certaines manifestations cliniques, telles que la répétition, la compulsion et la compulsion de répétition. Nous concluons ce parcours en nous intéressant au destin pulsionnel qu’est la sublimation, pour montrer qu’il n’est pas le seul en cause dans la culture. Notre hypothèse de travail est plutôt que, dans la culture actuelle, les images sont d’abord portées par des processus quantitatifs (répétition, dissémination, etc.) plutôt que qualitatifs (représentation). Cet essai s’inscrit dans la volonté de mettre au premier plan ce que l’on pourrait qualifier la « culture ordinaire » qui, contrairement à ce que l’on qualifie parfois de « grande culture », ne se veut pas nécessairement un lieu d’élévation de l’humain, mais n’en expose pas moins quelque chose d’essentiel. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : psychanalyse, culture, image photographique, répétition, Vilèm Flusser