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En complement de leurs recherches ecologiques sur les foyers leishmaniens du bassin mediterraneen, les auteurs etudient la receptivite comparee de Phlebotomus ariasi Tonnoir, 1921 et Rhipicephalus turanicus Pomerancev et Matikasvili, 1940. 223 Phlebotomes femelles et 489 Rhipicephales aux stades larvaire, nymphal et imaginai, sont mis a gorger sur un meme chien spontanement atteint de Kala-azar, puis mis a incuber aux temperatures de 20°, 25° et 30° C. La recherche des parasites est effectuee apres dissection ou ecrasement, sur le frais (eau salee a 7 ‰) et sur frottis colores (technique de Parrot et Lestoquard). Dans les conditions de l’experimentation, Phlebotomus ariasi s’infeste dans la proportion de 75 % alors qu’aucune multiplication ni conservation du parasite n’est constatee chez Rhipicephalus turanicus. L’hypothese de l’intervention des Tiques dans le cycle de la leishmaniose viscerale est, une fois encore, infirmee.

En complement de leur enquete ecologique sur l’endemie leishmanienne en France, les auteurs etudient le pouvoir infestant des diverses formes cliniques de Leishmaniose canine vis-a-vis du vecteur habituel, Phlebotomus ariasi Tonnoir, 1921.Les chiens leishmaniens en phase infra-clinique ne sont que tres faiblement contagieux alors qu’en periode d’etat ils infestent le vecteur dans les proportions de 70 a 80 %. Les animaux traites par les Diamidines conservent intact leur pouvoir infestant, tout au moins dans les premieres semaines qui suivent la fin de la cure. Par ailleurs, le calcul de la densite des chiens infestants (0,09 km2 ) dans un microfoyer des Cevennes meridionales montre que la distance entre deux animaux atteints est suffisamment faible (3,3 km) pour expliquer la circulation de l’affection par le seul deplacement actif du reservoir domestique.

Poursuivant l’etude epidemiologique du foyer leishmanien circum-mediterraneen, les auteurs presentent les resultats d’une enquete sur la frequence de la Leishmaniose canine en Tunisie : 1 219 serums de Chiens, recoltes dans les differents etages bioclimatiques, ont ete traites par la reaction d’immunodiffusion. Les resultats montrent une nette predominance de la maladie (5,6 %) dans les etages sub-humide et semi-aride (series du Pin d’Alep — Chene vert et de l’Oleolentisque). Dans ces zones, la maladie humaine est frequente comme est abondant le vecteur probable, Phlebotomus perniciosus Newstead, 1911.

Une affection virale a ete mise en evidence en Tunisie dans une population larvaire naturelle du Diptere Culicide : Aedes detritus (Hal.). Le virus, isole et purifie, est de symetrie cubique, de 180 mµ de diametre. Il parait apparente aux virus irisants de par sa morphologie, sa localisation et par les symptomes typiques de l’irisation qu’il provoque chez les individus atteints.