L'origine animale de la tuberculose humaine est connue depuis fort longtemps et rapportee classiquement a une contamination a partir du lait de vache renfermant des bacilles tuberculeux, tout specialement Myc. bovis . En France, l'indidence de l'infection tuberculeuse des bovins a considerablement decru au cours de ces dernieres annees grâce a une prophylaxie collective appliquee progressivement a l'ensemble du cheptel bovin de notre pays, et le taux de bovins de plus de six mois reagissant a l'injection intradermique de tuberculine est passe de 10% en 1955 a 0,35% en 1970 (fig. 1). Ce tarissement, lent mais regulier, de la principale source d'infection de l'homme par Myc. bovis n'a pas pour autant supprime tout risque de tuberculose d'origine animale, car les carnivores domestiques, parfaitement sensibles aux bacilles tuberculeux, representent une source perenne et parfois un relais interhumain dont l'importance relative va croissant, d'autant qu'aucune mesure de lutte efficace n'est prevue sur un plan general, en France, pour juguler ce danger pour la Sante Publique. Aussi nous parait-il opportun de rappeler le role du chien et du chat dans la tuberculose de l'homme aussi bien en tant que source d'infection que comme revelateur d'une infection humaine evoluant a bas bruit. Cette etude reflete les resultats, d'une part de l'isolement systematique des souches a partir de chiens ou de chats suspects adresses a l'Ecole veterinaire d'Alfort *** suivie de leur identification et d'une enquete menee aupres des veterinaires praticiens de la region parisienne **** Apres un rappel portant sur l'etiologie et les principales formes cliniques de la tuberculose du chien et du chat, nous envisagerons les rapports epidemiologiques de cette maladie avec l'infection de l'homme, la situation actuelle en France et les consequences qui en decoulent sur un plan pratique dans la conduite a tenir par le veterinaire et le medecin decouvrant un cas de tuberculose.