We are witnessing a collapse of the imaginary that will be disguised, depending on the case, as a climatic, financial, energy, ecological or social crisis. But this opens the field to new social meanings and to a new collective making, so there are potentialities of detour by the very language of these crises and of this imaginary and that these are the premises if not of revolution, at least of emancipation first of all individual and that produce in fact potentialities of "groups in fusion" that if they become aware of themselves by the action can refound worlds if not emancipated, let's say less alienated to the capital. Is this another way of saying that "there is no society to remake"? Perhaps, but shouldn't we rather believe in a social discontinuity, in contradictions that are still exacerbated, with for us in this present moment the empirical experience of climate disruption, its tornadoes, its floods, its spectacular fires, and now the experience of the pandemic. Groups self-institute themselves and then know that they are freer, like these yellow vests who were astonished to have left the neoliberal solitude for the makeshift roundabout where life took on new colors to the point that some wrote to Macron on their vests: "thank you Macron, you have given us back fraternity, we have come to seek freedom and equality." This reflective consciousness is not that of the reading cabinets it in act, an action that makes one feel that one is becoming freer for oneself and together. This sensation is that of a collective subjective revolutionary event, it is fragile, and it does not always succeed in consolidating itself, in instituting itself as a new norm. Finally, if no cause determines an emancipatory revolution, some become public causes and offer political languages that pierce this capitalized society, even if they do not cross it from one side to the other. Some speak of a nibbling, others of secessionist attempts of concrete utopias, but in all the cases, there is human subjectivity which escapes the current capitalized society and which undoes its continuity, its constructed naturalness, and thus a small part of its power by a form of social criticism in acts. Tiny acts, powerful acts and between the two a whole range of ways of saying no and of inventing forms of other life, or of recovering lost forms of life on a mode which to appear nostalgic, are not less acts of resistance in favor of the human life. The question is that of the great difficulty in maintaining this humanity that wants to get out of the clutches of capitalism, sometimes just by claiming the aberration of a continuation of wage labor., On assiste à un effondrement de l'imaginaire qu'on déguisera selon les cas, en crise climatique, financière, énergétique, écologique, sociale.Mais cela ouvre le champ à de nouvelles significations sociales et à un nouveau faire collectif , alors il y a des potentialités de détournement par le langage même des ces crises et de cet imaginaire et que ce sont là des prémices sinon de révolution, du moins d’émancipation d’abord individuelles et qui produisent de fait des potentialités de « groupes en fusion » qui s’ils prennent conscience d’eux mêmes par l’agir peuvent refonder des mondes sinon émancipés, disons moins aliénés au capital. Est-ce une autre manière de dire qu’ « il n'y a pas de société à refaire » ? Peut-être, mais ne faut-il pas plutôt croire à une discontinuité sociale, aux contradictions qui s’exacerbent encore, avec pour nous dans ce moment présent l’expérience empirique du dérèglement climatique, ses tornades, ses inondations, ses incendies spectaculaires, et puis maintenant l’expérience de la pandémie. Des groupes s’auto-instituent et savent alors qu’ils sont plus libres comme ces gilets jaunes tout étonnés d’avoir quitté la solitude néolibérale pour le rond point de fortune où la vie reprenait des couleurs au point que certains écrivaient à Macron sur leurs gilets : » merci Macron, tu nous a rendu la fraternité, nous venons chercher la liberté et l’égalité. » Cette conscience réflexive n’est pas celle des cabinets de lecture elle en acte, un agir qui fait sentir qu’on devient plus libre pour soi et ensemble. Cette sensation est celle d’un événement subjectif collectif révolutionnaire, c’est fragile, et ça ne réussit pas toujours à se consolider, à s’instituer comme nouvelle norme. mais c’est là. Enfin si aucune cause ne détermine une révolution émancipatrice, certaines deviennent des causes publiques et offrent des langages politiques qui trouent cette société capitalisée même, s’ils ne la traversent pas de part en part. Certains parlent d’un grignotage, d’autres de tentatives sécessionnistes d’utopies concrètes, mais dans tous les cas, il y a de la subjectivité humaine qui échappe à la société capitalisée actuelle et qui défait sa continuité, sa naturalité construite, et donc une petite part de sa puissance par une forme de critique sociale en actes. Actes ténus, actes puissants et entre les deux toute une gamme de manières de dire non et d’inventer des formes de vie autre, ou de retrouver des formes de vie perdues sur un mode qui pour apparaître nostalgique, n’en sont pas moins des actes de résistance en faveur de la vie humaine. La question est celle de la très grande difficulté à maintenir cette humanité qui veut sortir des rets du capitalisme, parfois en réclamant juste l’aberration d’un maintien du salariat.