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International audience

National audience; Au cours des 20 dernières années, les impacts des changements globaux sur l'envionnement sont devenus une préoccupation croissante dans la société et leur maîtrise un enjeu politique. Pour y faire face il est nécessaire de prédire l'évolution des écosystèmes et de proposer des modalités de gestion des territoires permettant de s'adapter aux changements et de préserver la qualité des milieux. Ceci nous a amené à renforcer nos recherches sur le temps long, des échelles spatiales plus larges et les interactions complexes entre les processus biotiques et abiotiques. Cette évolution a été renforcée par les progrès technologiques et informatiques qui ont engendré une véritable révolution dans notre capacité à caractériser les écosystèmes et leur fonctionnement. Ainsi, les 20 dernières années ont été marquées par la structuration des dispositifs d'observation et d'expérimentation dans des réseaux de sites ou des plateformes, par l'appropriation de nouvelles techniques de mesures et sources d'information et par la mise en place de projets ambitieux de modélisation interdisciplinaires.

EABIOME INRA; Données et indicateurs pour caractériser les systèmes de production. Analyse des données massives pour identifier les systèmes de production favorables à une réduction de l’usage des phytosanitaires. Salon International de l'Agriculture (SIA 2017), Numérique et Agroécologie : Valoriser les Synergies

L’ambition de l’étude Inra "EFESE-EA" est de décrire les mécanismes et déterminants de la fourniture des services écosystémiques par les écosystèmes agricoles sur la base d'une revue des connaissances existantes, et de procéder à leur évaluation à l’échelle nationale sur la base d’indicateurs définis dans le cadre de l’étude. L’organisation du travail, telle que prévue en début d’étude, se voulait séquentielle : (1) identification et spécification biophysiques d’une liste de biens agricoles et services écosystémiques ; (2) évaluation biophysique : quantification du niveau de fourniture des biens et services identifiés à l’étape (1) (3) évaluation économique : quantification de la valeur économique des services (le plus souvent dans une unité monétaire) Dans le temps imparti à l’étude, le collectif d’experts a donné la priorité aux volets biophysiques (1) et (2) afin : - d’instruire de façon robuste la conceptualisation des biens et services (volet 1) : ce travail constitue un front de recherche actuel, associé à une littérature académique abondante mais parfois non stabilisée, que le collectif d’experts s’est attaché à analyser de façon à proposer des choix de conceptualisation argumentés ; - de pousser au maximum l’exercice d’évaluation biophysique (volet 2) dans le cadre de la demande initiale formulée par le MEEM : cartographier la production d’un large panel de biens agricoles et les SE rendus par les écosystèmes agricoles à la résolution spatiale la plus fine possible, et à l’échelle France entière. A noter que le présent exercice ne constituant pas un projet de recherche mais bien une étude institutionnelle Inra (au sens des procédures DEPE), l’ensemble des évaluations développées dans le présent rapport est réalisée à partir de données existantes, aucun travail d’expérimentation visant à acquérir de nouvelles données de terrain n’ayant été conduit. Il résulte de ce choix de priorisation que : - le volet d’évaluation économique (3) est initié pour quelques SE mais peu développé en comparaison des volets (1) et (2) ; - tout en veillant à élaborer des méthodologies d’évaluation biophysiques traçables et robustes, les experts ont pris le parti de proposer des méthodologies plus exploratoires pour quelques SE pour lesquels les données actuelles ne permettent pas d’évaluer directement le niveau de fourniture à l’échelle France entière : dans ces cas particuliers (signalés explicitement dans les sections du rapport dont ils font l’objet), les méthodologies ont été mises en œuvre jusqu’à la réalisation des cartographies dans le but de donner à voir le potentiel qu’offrent ces méthodologies et la nature des résultats qu’elles peuvent produire sous condition de leur validation France entière, plutôt que dans le but d’interpréter pour eux-mêmes les résultats obtenus. Les experts se sont alors particulièrement attachés à relativiser les résultats quantitatifs ainsi produits, et à accompagner les cartographies d’un descriptif détaillé des protocoles de validation qu’il faudrait mettre en œuvre dans les suites de l’étude pour stabiliser et valider ces méthodologies exploratoires. Ce parti pris du groupe de travail EFESE-écosystèmes agricoles est compatible avec l’objectif poursuivi dans le programme EFESE, qui se donne pour objectif de produire un guide méthodologique pour l’évaluation des biens et SE en en pointant les limites, difficultés, précautions et améliorations possibles associées à chacune des pistes avancées.

Méthodologie de spatialisation de pratiques agricoles dans les territoires à enjeux environnementaux. Journée Thématique SAE2 « Territorialisation des systèmes de production »

National audience

La diffusion dans le temps et l'espace de la production en agriculture biologique renvoie à une concentration sur certains territoires, au rôle structurant des débouchés et aux incitations plus ou moins fortes issues des politiques publiques et des spécificités territoriales. Des enseignements sont tirés de plusieurs études récemment publiées par les auteurs. La localisation de l’agriculture biologique en France présente en effet des contrastes à différentes échelles et des phénomènes d’agglomération. Un double mouvement apparaît : une extension spatiale résultant d’une plus large diffusion des produits bio dans les circuits de distribution alimentaire et de la demande qui en résulte de la part des acteurs de l’aval, et une concentration liée à la proximité des consommateurs reposant sur des marchés de producteurs et des circuits courts. Par ailleurs, la complexité des dynamiques locales en jeu n'est pas toujours prise en compte et intégrée dans les dispositifs incitatifs. Des politiques plus ciblées sur les dynamiques locales d'innovations sont sans doute nécessaires., Organic farming diffusion, in time and space, has been characterised by concentration in some territories, the structuring function of outputs and incentives more or less connected with public policies and territorial specificities. Some knowledge is based on several studies recently published by the authors. Organic farming location in France shows contrasting patterns at different scales and aggregation phenomena. A double dynamics is identified: i) spatial expansion originating from a broader diffusion of organic products in food distribution and a growing demand from the downstream actors; ii) a concentration linked to vicinity of consumers and based upon local producers markets. Complexity of local dynamics is not always considered into the incentive programs. Policies focussing more explicitly on local innovations would likely be necessary.

absent

The objective of this paper is to contribute to the analysis of the implications of Organic Farming (OF) development on its location, often analyzed in terms of "conventionalization". OF spatial distribution in France shows major contrasts at different scales, regions, departments and localities. We highlight a complex effect of the urban network on OF localization, depending on the size of cities, which seem to attract OF producers in providing direct outlets, and at the same time reject them, due to the limitations of access to land. In total, a differentiation of the OF diffusion dynamics is confirmed: a spatial diffusion resulting from a wider distribution of organic products in the retail systems and the resulting demand addressed to the conventional food provisions system to enlarge their activities and include organic products, a concentration due to the proximity of consumers based on farmers markets and short circuits., L'objectif de cet article est de contribuer à l'analyse des implications sur la localisation du développement de l'Agriculture biologique (AB), souvent analysé en termes de « conventionnalisation ». La localisation de l'AB en France présente des contrastes à différentes échelles, régions, départements et localités, qui se reflètent dans des phénomènes de dépendances spatio-temporelles, variables selon la localisation. Nous mettons aussi en évidence un effet complexe du réseau urbain sur la localisation de l'AB, dépendant de la taille des villes, qui attirent les producteurs en AB, pour lesquels elles constituent un débouché direct, et en même temps les repoussent, du fait des limites de l'accès au foncier. Au total, une différenciation des dynamiques apparaît : une diffusion spatiale résultant d'une plus large diffusion des produits de l'AB dans les circuits de distribution alimentaire et de la demande qui en résulte de la part des acteurs de l'aval, une concentration liée à la proximité des consommateurs reposant sur des marchés de producteurs et des circuits courts.

Ce rapport présente les résultats d’une étude menée sur la spatialisation des ventes de produits phytopharmaceutiques. Elle fait suite à des travaux initiés en 2013, et a été conduit dans le cadre d’une mission réunissant autour d’un comité de pilotage des membres de l’ONEMA, du Ministère de l’Ecologie (MEDDE), du Ministère de l’Agriculture (MAAF), de l’INERIS, de la DRAF Bretagne et de l’INRA (UMR SAD-APT, UMR Agronomie, US-ODR). La spatialisation a pour objectif d’estimer des quantités de substances actives par zone géographique à partir de données de ventes des produits phytopharmaceutiques, fournies à l’échelle du code postal du siège social de l’exploitant agricole ayant réalisé l’achat auprès du distributeur. La méthode de calcul a été élaborée entre 2013 et 2015 dans le cadre.

This article investigates the impact of various rural development measures on the evolution of farm labour in France between 2006 and 2011. Regionally-aggregated data were used, while potential spatial effects were taken into account. Results show that farm labour change was positively influenced by the participation to agroenvironmental schemes targeting the protection of water and biodiversity, but was not influenced by investment aids for farm modernisation, grassland premium, payments to organic farming conversion, or payments for the diversification of farm activities and rural tourism. Besides, delayed effects, related to the participation in the previous programming period (2000-2006), are observed.

We propose in this article an exploratory spatial analysis (ESDA) of conversion to organic farming (OF) in France since 1994. We mobilize individual data on support to farmers for conversion to OF, in its various historical implementations. First we build a longitudinal data set (1994-2009) on micro-territories, from which we highlight different regional and local typologies of OF support contracting evolution, in terms of intensity, concentration, agglomeration and contagion. Among the main results, we note that if the distribution of OF still has a heterogeneous pattern inter-and intra-regional, the general trend is towards the reduction of disparity between territories. Some possible explanations are foreseen, which require a more detailed analysis to be validated., La production laitière de montagne rassemble 22% des producteurs et 15% des volumes nationaux. Toutefois, les contraintes pédoclimatiques,la pente et l’éloignement engendrent des surcoûts de production et de collecte du lait. Or, la suppression des quotas, et donc la fin de l’ancrage des volumes à l’échelle des départements, exposent plus directement ces systèmes à la concurrence des systèmes laitiers de plaine. Leur pérennité s’en trouve menacée. Un cadre économique d’analyse, multi-niveaux et multi-acteurs, du fonctionnement des marchés laitiers est développé pour analyser la diversité des enjeux d’adaptation post-quotas en montagne. En combinant études de cas et analyse statistique, 43 territoires, regroupés en quatre principaux ensembles sont distingués et cartographiés. Dans les montagnes « à AOP fortes », la réputation des produits et les dispositifs de coordination spécifiques atténuent l’impact de la libéralisation. Dans les zones « à potentiel AOP », l’enjeu d’adaptation repose sur l’activation des ressources spécifiques et sur leur réappropriation par les éleveurs. Pour les montagnes génériques, les dispositifs de coordination pouvant permettre d’ancrer la production restent à construire. Enfin, dans les zones génériques peu denses, les possibilités de réponse collective sont compromises. L’établissement de nouveaux dispositifs de coordination favorisant la différenciation et la stabilité des marchés demande du temps et des investissements matériels et immatériels conséquents. Il y a donc urgence pour les professionnels et pour l’acteur public à investir dans le développement de capacités d’innovation à l’échelle des territoires.

cooperation FP7 project SPARDcooperation FP7 project SPARD; absent

National audience; Building on three studies conducted on the spatial diffusion of organic farming (OF) in France, the objective of this article is to provide analysis on incentives and obstacles for the development of OF. What restrains the OF adoption is represented by three types of risks (agronomic, economic and moral) which reduce the propensity to convert to organic farming. Our work is based on national data bases on certified farms in 2010 and beneficiaries of aid for conversion to organic farming between 1993 and 2010. If these data do not make it possible to analyse the motivations at the individual level, they provide original findings by their completeness and the mobilization of different spatial and temporal scales, and a set of tools for exploratory and econometric spatial analysis. The main results are commented: characterization of the spatial heterogeneity of OF, relationship between OF and markets access, territories characteristics (agronomic, socioeconomic, institutional) that increase or decrease their propensity to host organic farms. They provide a basis to discuss the implications of public policies aiming to remove the bottlenecks and stimulate the development of OF in all territories, according to the national objectives; En nous appuyant sur trois études conduites sur la diffusion spatiale de l’agriculture biologique (AB) en France, notre objectif est d’apporter des éléments de réflexion sur l’analyse des freins et des leviers au développement de l’AB. Les freins sont ici abordés sous la forme de trois catégories de risques, agronomiques, économiques et moraux, qui réduisent la propension des individus à se convertir à l’AB. Les travaux s’appuient sur des bases de données nationales sur les exploitations certifiées en 2010 et sur les bénéficiaires des aides à la conversion à l’AB entre 1993 et 2010. Si ces données ne permettent pas une analyse des motivations au niveau individuel, elles apportent une vision originale par leur exhaustivité et la mobilisation de différentes échelles spatiales et temporelles, ainsi qu’un ensemble d’outils d’analyse spatiale exploratoire et économétriques. Nous commentons ici les principaux résultats : caractérisation de l’hétérogénéité spatiale de l’AB, relation entre diffusion de l’AB et accès aux marchés, caractéristiques des territoires (agronomiques, socioéconomiques, institutionnelles) augmentant ou diminuant leur propension à abriter des exploitations en AB. Ils fournissent une base pour discuter des implications des politiques publiques qui visent à lever les freins et stimuler le développement de l’AB dans l’ensemble des territoires, selon les objectifs fixés au niveau national

En France, l’agriculture biologique couvre seulement 3,5 % de la surface agricole utile (chiffres de 2011 ; source : Agence Bio), un chiffre inférieur à la moyenne européenne et en-deçà des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement en 2007. Le projet PEPP (Rôle de la Performance Economique des exploitations et des filières, et des Politiques Publiques, dans le développement de l’agriculture biologique), qui a reçu le soutien financier du programme de recherche de l’INRA, AgriBio3 vise à identifier les facteurs qui influencent le développement de l’agriculture biologique en France. Une étude menée à trois niveaux (l’exploitation, la commune et la filière) met en lumière les ressorts (freins et incitations) de la pratique de l’agriculture biologique en France. Au niveau de l’exploitant, le facteur économique est central mais d’autres considérations, comme la sensibilité environnementale, entrent en ligne de compte. Au niveau géographique, l’ancrage territorial influence de manière contrastée la diffusion de l’agriculture biologique. Enfin, cette étude met en lumière que le développement de l’agriculture biologique en France nécessiterait une réflexion concertée au niveau de la filière.

En France, l’agriculture biologique couvre seulement 3,5 % de la surface agricole utile (chiffres de 2011 ; source : Agence Bio), un chiffre inférieur à la moyenne européenne et en-deçà des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement en 2007. Le projet PEPP (Rôle de la Performance Economique des exploitations et des filières, et des Politiques Publiques, dans le développement de l’agriculture biologique), qui a reçu le soutien financier du programme de recherche de l’INRA, AgriBio3 vise à identifier les facteurs qui influencent le développement de l’agriculture biologique en France. Une étude menée à trois niveaux (l’exploitation, la commune et la filière) met en lumière les ressorts (freins et incitations) de la pratique de l’agriculture biologique en France. Au niveau de l’exploitant, le facteur économique est central mais d’autres considérations, comme la sensibilité environnementale, entrent en ligne de compte. Au niveau géographique, l’ancrage territorial influence de manière contrastée la diffusion de l’agriculture biologique. Enfin, cette étude met en lumière que le développement de l’agriculture biologique en France nécessiterait une réflexion concertée au niveau de la filière.

Deliverable 5 – Research Project ‘PEPP’ (AgriBio3 funded)“Role of Farm and Sector Economic Performance and Public Policies in the Development ofOrganic Farming in France”; Organic farming covers just 3.5% of the utilised agricultural area (UAA) in France (2011 Agence Bio figures). Sales statistics show that a mere 2.3% of the French food market came from organic farming in 2008. The French government’s Environment Forum (“Grenelle de l’Environnement”) set as a target to triple the size of the organic farming area in five years. Yet if this is to happen, it is vital to gain a better understanding of the socio-economic factors that drive and hinder conversion to organic farming, whether farm factors (structure and practices) or market access factors. The PEPP project is original in that it draws on three studies conducted at different levels, which bring complementary perspectives to the debate: the farm (Part 1), the municipality in which the farm is established (Part 2), and the sector (especially the downstream part) to which the farm belongs (Part 3).

In France, organic farming covers only 3.5% of the utilized agricultural area (2011 figures; source: Agence Bio), a figure lower than the European average and below the objectives fixed by the Grenelle de l’Environnement in 2007. The PEPP project (role of the economic performance of business farms and sectors, and public policies, in the development of organic agriculture) which was granted financial support from the INRA Agribio3 research programme, aims to identify the factors which influence the development of organic farming in France. A study carried out on three levels (farm, municipality and sector) highlights the drivers of organic farming practice in France (obstacles and incentives). At farm level, the economic factor is central but other considerations, like environmental sensitivity, are taken into account. At geographical level, territorial anchoring influences the spread of organic farming in a contrasted way. This study highlights the fact that the development of organic farming in France would require concerted dialogue at sector level.

Building on three studies conducted on the spatial diffusion of organic farming (OF) in France, the objective of this article is to provide analysis on incentives and obstacles for the development of OF. What restrains the OF adoption is represented by three types of risks (agronomic, economic and moral) which reduce the propensity to convert to organic farming. Our work is based on national data bases on certified farms in 2010 and beneficiaries of aid for conversion to organic farming between 1993 and 2010. If these data do not make it possible to analyse the motivations at the individual level, they provide original findings by their completeness and the mobilization of different spatial and temporal scales, and a set of tools for exploratory and econometric spatial analysis. The main results are commented: characterization of the spatial heterogeneity of OF, relationship between OF and markets access, territories characteristics (agronomic, socioeconomic, institutional) that increase or decrease their propensity to host organic farms. They provide a basis to discuss the implications of public policies aiming to remove the bottlenecks and stimulate the development of OF in all territories, according to the national objectives, En nous appuyant sur trois études conduites sur la diffusion spatiale de l’agriculture biologique (AB) en France, notre objectif est d’apporter des éléments de réflexion sur l’analyse des freins et des leviers au développement de l’AB. Les freins sont ici abordés sous la forme de trois catégories de risques, agronomiques, économiques et moraux, qui réduisent la propension des individus à se convertir à l’AB. Les travaux s’appuient sur des bases de données nationales sur les exploitations certifiées en 2010 et sur les bénéficiaires des aides à la conversion à l’AB entre 1993 et 2010. Si ces données ne permettent pas une analyse des motivations au niveau individuel, elles apportent une vision originale par leur exhaustivité et la mobilisation de différentes échelles spatiales et temporelles, ainsi qu’un ensemble d’outils d’analyse spatiale exploratoire et économétriques. Nous commentons ici les principaux résultats : caractérisation de l’hétérogénéité spatiale de l’AB, relation entre diffusion de l’AB et accès aux marchés, caractéristiques des territoires (agronomiques, socioéconomiques, institutionnelles) augmentant ou diminuant leur propension à abriter des exploitations en AB. Ils fournissent une base pour discuter des implications des politiques publiques qui visent à lever les freins et stimuler le développement de l’AB dans l’ensemble des territoires, selon les objectifs fixés au niveau national

National audience; Nombre d'études économiques ont montré que l'accroissement de la précarisation du marché du travail, et notamment du marché du travail des jeunes, s'accompagne d'une augmentation des mobilités en début de carrière (CERC 2005 ; Recotillet, Rouaud, Ryk 2011). Cette précarisation s'explique d'une part par le développement très important des contrats courts dans les embauches : en 2010, 76,6 % des embauches du secteur marchand se sont faites en contrat temporaire (CDD, apprentissage, contrats aidés...) et 92,1 % des embauches de moins de 30 ans (DARES 2011) ; d'autre part la transition vers l'emploi en CDI, déjà faible dans l'absolu (environ 30 % selon le COE 2009), devient plus rare et plus difficile y compris pour les jeunes les plus diplômés (Givord 2005). Parmi les contrats temporaires, le CDD, de droit privé ou public, est la forme de contrat précaire qui a le plus augmenté ces dernières années, au-delà même des effets de conjoncture. Cette intensification du recours au CDD s'accompagne d'une plus grande polyvalence d'utilisation par les entreprises (Dauty, Morin 1992 ; Bunel 2007). L'hétérogénéité du recours au CDD selon les entreprises (taille, secteur) s'accompagne pour celles qui le pratiquent d'un usage différencié que ce soit en termes de motifs de recours (remplacement, surcroit d'activité, CDD saisonnier ou d'usage...) ou que ce soit en termes de durées du ou des contrats. Hormis les caractéristiques propres aux entreprises, on observe que ces durées varient aussi en fonction des caractéristiques individuelles des salariés

Programme SPARD, Working Package No.5; PCRD 7 Coopération: Seventh Framework Programme

absent

Eric Cahuzac est animateur de l'ensemble du numéro spécial 2010 de "Cahier des techniques de l'INRA Bulletin de Liaison Interne"; National audience

Cet article propose une analyse de la contractualisation des mesures agro-environnementales herbagères par les éleveurs et de la diffusion géographique du processus de contractualisation. Les données individuelles mobilisées sont géo-référencées et concernent l'ensemble des éleveurs de bovins ou ovins/caprins français bénéficiant d'au moins une mesure PAC du premier pilier et ayant contracté ou non une telle mesure. Une base de données territorialisées de contexte (Observatoire des programmes communautaires de développement rural) est utilisée pour compléter l'information. Dans une première étape, les résultats provenant de l'estimation de modèles probit sur ces données individuelles montrent que l'introduction de variables de contexte en complément des caractéristiques individuelles permet d'obtenir une bonne prédiction des taux de contractualisation à un niveau géographique fin (infra-cantonal). Dans une deuxième étape, la localisation des individus est prise en compte au travers d'un effet de voisinage dans un modèle probit spatial. Les résultats montrent que les effets de proximité spatiale dus à la diversité géographique des systèmes de production et aux réseaux sociaux s'expriment essentiellement au niveau de la commune et de micro-zones (infra-cantonales).

National audience; L'ouvrage propose un apprentissage de Stata par des approches variées. Pour certains sujets (statistiques descriptives par exemple), les commandes appropriées sont exposées et leur utilisation expliquée de manière simple. Si différents choix sont possibles, les avantages et inconvénients de chaque commande sont explicités afin de guider l'utilisateur dans ses choix. Pour les sujets plus complexes, l'approche est de type exploratoire : le lecteur est accompagné dans l'utilisation des différentes commandes pour analyser ou visualiser les données sur la base d'exemples choisis. Une autre originalité intéressante de ce livre réside dans le fait qu'il ne se limite pas aux commandes standard de Stata, mais présente aussi de nombreuses commandes additionnelles issues de la communauté des utilisateurs de Stata. Les exemples proposés sont principalement tirés de l'économie et des sciences sociales, mais sont illustratifs pour tout lecteur intéressé par une application statistique, quelle que soit sa spécialité. Cet ouvrage couvre un champ très large et s'adresse aux débutants comme aux utilisateurs confirmés, qu'ils soient étudiants ou chercheurs.

These last years, a fall in consumer's confidence in food safety encouraged false alerts which sometimes led to actual crisis. This paper studies a crisis due to an alert concerning a risk of listeria on a raw milk camembert brand. The investigation relies on individual data. Two results of risk economy are confirmed. Firstly, information has asymmetric effects, according its positive or negative aspects. Secondly, punctual alerts have only temporary effects on consumption. In this crisis, education and consumer's habits did not pay any role.

International audience; Objective In this study we conducted a meta-analysis of 13 case–control studies that examined the occurrence of hematopoietic cancers in pesticide related occupations in order to undertake a qualitative and quantitative evaluation of a possible relationship. Methods Pubmed databases were searched for case–control studies published between 1990 and 2005 investigating the relation between hematopoietic cancers and occupational exposure to pesticides. Fixed and random effect meta-analysis models were used depending on the presence of heterogeneity between studies. Results The overall meta-odds ratio obtained after pooling 44 ORs from 13 studies was 1.3 (95% CI: 1.3–1.5). We realized stratified analysis on three different types of hematopoietic cancers (non-Hodgkin lymphoma (NHL), leukemia and multiple myeloma). A significant increased risk of NHL was found (OR = 1.35; 95% CI = 1.2–1.5). Moreover, increased risks of Leukemia (OR = 1.35; 95% CI = 0.9–2) and multiple myeloma (OR = 1.16; 95% CI = 0.99–1.36) were also detected but these results were not statistically significant. Significant heterogeneity existed among the different studies and a publication bias was detected. Therefore, a meta-regression was carried out. Our results showed that a long period of exposure (more than 10 years) provided an increase in the risk of all hematopoietic cancers and for NHL by fractions of 2.18 (95% CI = 1.43–3.35) and 1.65 (95% CI = 1.08–2.51), respectively. Conclusions: The overall meta-odds ratio suggests that there is a significantly positive association between occupational exposure to pesticides and all hematopoietic cancers as well as NHL. A major limitation of our meta-analysis is the lack of sufficient data about exposure information and other risk factors for hematopoietic cancer (genetic predisposition, ethnic origin, immunodepression…). In addition, data concerning specific subtypes of hematopoietic cancers are often confusing. Thus, future epidemiological studies should undertake a major effort to assess the identity and the level of pesticides exposure and should control for the most likely potential confounders.

Les auteurs étudient la crise survenue en 1999 suite à une alerte à la listéria concernant une marque de camembert. Ce travail repose sur les données individuelles d'un panel de consommateurs. On y retrouve deux résultats de l'économie du risque : l'information a des effets asymétriques, selon qu'elle est rassurante ou inquiétante et les alertes ponctuelles, assimilables à de la publicité négative, n'ont pas d'effet durable sur le marché. Par ailleurs, l'impact de cette crise n'est modulé ni par l'éducation ni par les habitudes de consommation.

We compare rural and urban labour markets in order to check the impact of density on labour markets when firms are heterogeneous in their job requirements and workers are heterogeneous in their skills. Using the results of a survey carried out in the French Midi-Pyrénées region, we analyze how, for comparable firm sizes and sectors, location influences matching between potential job seekers and offerers. We propose here to focus on local labour markets density to analyze its impact on recruitment difficulties experienced by firms and their consequences on manpower turnover. Our basic idea is that in less dense markets, and therefore in rural areas, the probability for an employer to find a suitable employee should be lower because agents’ heterogeneity translates into a reduction in the diversity of job seekers’ skills and specializations and of firms’ job requirements.; Les modèles d'appariement sur les marchés locaux du travail suggèrent que la faible densité des marchés du travail ruraux est de nature à rendre plus difficile que dans un contexte urbain l'appariement de la demande et de l'offre de travail car les entreprises et les travailleurs y sont en général davantage dispersés dans l'espace des qualifications et des spécialisations des emplois. En outre, les modes de mise en relation de l'offre et de la demande de travail ne sont vraisemblablement pas les mêmes dans les agglomérations urbaines que dans les zones rurales. En utilisant des données issues d'une enquête auprès d'un échantillon d'entreprises de la région Midi-Pyrénées, on se propose d'analyser les conséquences de cette variabilité dans l'espace des modalités d'appariement de l'offre et de la demande de travail sur la gestion des flux de main-d'oeuvre et la mobilisation des dispositifs des politiques publiques de l'emploi par les firmes.

In many developed countries, the share of wage employment out of the total agricultural labour force has been increasing for the last ten years. Using data from French agricultural censuses, we present an analysis of the factors that influence households' decisions about whether to work on the family farm or to work outside, and about the use of wage labour. Studying how the effects of these factors have varied between 1988 and 2000 enables us to highlight the different mechanisms that have led to an increase in permanent wage employment during that period. In particular, we show that family labour and permanent wage labour have become nearly equivalent in 2000, whereas that was not the case in 1988.

En découpant la région Midi-Pyrénées en 18 différents marchés locaux du travail, il apparaît des disparités salariales qui ne peuvent s'expliquer totalement ni par des effets de structure liés à la composition sectorielle du tissu économique ni par les particularités de la main-d'oeuvre locale. L'étude effectuée à partir de l'exploitation de la source DADS de l'Insee, permet de faire ressortir l'existence d'effets de zone spécifiques dont la plus marquante est l'effet taille : plus la population active sur le marché local est importante et plus les salaires sont élevés.

International audience; Dans de nombreux pays développés, la part de l'emploi salarié dans la main-d'oeuvre agricole totale a augmenté sur les dix dernières années. Les auteurs ont utilisé des données du recensement agricole français pour présenter une analyse des facteurs qui influencent le choix de travailler à la ferme ou à l'extérieur, et par conséquent de l'utilisation de salariés permanents. L'étude de ces changements entre 1988 et 2000 a permis de mettre à jour les différents mécanismes qui ont amené à une augmentation d'emploi permanent de salariés. En particulier, les auteurs prouvent que travail familial et travail salarié permanent sont devenus presque équivalents en 2000, ce qui n'était pas le cas en 1988.

National audience

These last years, a fall in consumer’s confidence in food safety encouraged false alerts which sometimes led to actual crisis. This paper studies a crisis due to an alert concerning a risk of listeria on a raw milk camembert brand. The investigation relies on individual data. Two results of risk economy are confirmed. Firstly, information has asymmetric effects, according its positive or negative aspects. Secondly, punctual alerts have only temporary effects on consumption. In this crisis, education and consumer’s habits did not pay any role., Ces dernières années, plusieurs crises ont entamé la confiance des consommateurs dans la sécurité sanitaire de leur alimentation. Cette situation a favorisé plusieurs fausses alertes qui ont parfois entraîné de vraies crises. Nous étudions l’une de ces crises, survenue en 1999 suite à une alerte à la listéria concernant une marque de camembert. Ce travail repose sur les données individuelles d’un panel de consommateurs. Nous retrouvons deux résultats de l’Economie du risque. Primo, l’information a des effets asymétriques, selon qu’elle est rassurante ou inquiétante. Secundo, les alertes ponctuelles, assimilables à de la publicité négative, n’ont pas d’effet durable sur le marché. Par ailleurs, l’impact de cette crise n’est modulé ni par l’éducation ni par les habitudes de consommation

Dans de nombreux pays développés, un renversement de la tendance d'évolution de l'emploi salarié dans l'agriculture a été observé : la part de l'emploi salarié dans l'emploi agricole qui diminuait régulièrement depuis des décennies s'accroît depuis une dizaine d'années. Les auteurs présentent une analyse des facteurs affectant les décisions des ménages agricoles relatives à l'affectation de leur travail sur et en dehors de l'exploitation et à l'utilisation de travail salarié. L'étude de la variation de l'impact de ces facteurs entre 1988 et 2000 permet de mettre en évidence les différents mécanismes responsables de la croissance de l'emploi salarié entre ces deux dates. Ils montrent notamment que la substitution entre travail salarié permanent et travail familial qui était parfaite en 1988, n'est plus que partielle en 2000.

L'insertion professonnelle des jeunes et la vie en couple.

Egalement paru dans : Sebillotte M., Mansuy D. (éds.) : Recherche pour et sur le développement régional. Tome 2 : Les communications, Paris, INRA-DADP, 2003, pp 463-477 et dans INRA ESR Toulouse Cahier de Recherche 2002-12; National audience; Plus le marché du travail est important, plus les entreprises ont des chances de trouver sur ce marché un individu correspondant exactement aux exigences d'un poste de travail vacant et plus un salarié à la recherche d'un emploi a de chances de se voir proposer une offre d'emploi correspondant précisément à ses compétences. En conséquence, toutes choses égales par ailleurs (en particulier taille de la firme et qualifications), les entreprises devraient éprouver moins de difficultés de recrutement et recourir davantage au marché externe dans les villes que dans les zones rurales. Pour tester ces hypothèses on a utilisé les résultats d'une enquête menée dans la région Midi-Pyrénées par la Chambre régionale de commerce et d'industrie auprès d'un échantillon de 1 500 entreprises. On montre que lorsqu'on contrôle, pour la taille et le secteur, les entreprises rurales éprouvent des difficultés de recrutement plus fortes que leurs homologues urbaines, quand elles sont exigeantes en termes d'expérience et de formation et qu'elles embauchent moins, mais pour de plus longues durées et enregistrent moins de départs. Ce dernier résultat vaut surtout pour les petites entreprises.

National audience

International audience; Les débuts de carrière des docteurs en sciences de la vie se caractérisent par l'importance des emplois temporaires. Tandis que la plupart des jeunes diplômés souhaitent obtenir un travail dans le domaine académique français (qui leur garantit, entre autres, un emploi de vie), peu d'entre eux parviennent à atteindre cet objectif dès leur diplôme obtenu et la majorité doit patienter avant de trouver un emploi stable. Si l'emploi n'est pas obtenu immédiatement après la sortie de formation, le jeune docteur peut soit accepter des contrats de recherche à durée déterminée (dans la plupart des cas dans un laboratoire public français) soit entrer dans un stage post-doctoral (emploi temporaire de recherche dans un pays étranger). L'objectif de cet article est de déterminer si ces choix ont des implications différentes sur la carrière des jeunes chercheurs. Les auteurs discutent tout d'abord d'un point de vue théorique les implications du choix d'un stage post-doctoral plutôt que d'un emploi à durée déterminée dans la recherche. Puis, ils utilisent un modèle à durée déterminée afin d'observer la vitesse d'accès à l'emploi académique compte tenu de ce choix, mais aussi après avoir traité des problèmes de biais de sélection relatif à l'une ou l'autre des issues. L'analyse est menée sur les carrières de 800 jeunes diplômés de doctorat en science de la vie. Les résultats montrent que la probabilité d'intégrer un emploi stable (dans le public comme dans le privé) pour un jeune docteur, est plus élevée si celui-ci a réalisé un stage post-doctoral auparavant. Cependant, réaliser une carrière dans le privé pour un docteur est un choix de long terme qui se prépare le plus souvent en partenariat avec une firme.

Le document a pour but de se familiariser avec les commandes usuelles de Stata. Il doit pouvoir permettre de lire des données, d'analyser les variables qu'elles contiennent et d'en créer de nouvelles, et enfin de comprendre l'analyse descriptive des données sous Stata.