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Cette deuxième partie est consacrée à l'analyse de la productivité de la terre et du travail au sein d'un système agricole traditionnel et de deux systèmes améliorés, expérimentés en station dans la partie centre-Ouest du Bassin arachidier sénégalais. Les systèmes intensifiés associent des activités agricoles et d'élevage et utilisent des moyens de mécanisation à traction bovine ou motorisés. Les résultats montrent que les rendements des cultures croissent systématiquement avec l'intensification. Cette dernière augmente aussi les quantités de sous-produits valorisables en alimentation animale. Par ailleurs, l'amélioration de la fertilité des sols stabilise les rendements. Cependant le risque économique lié à l'intensification dépend fortement du contexte climatique. Le seuil de 400 mm de précipitations annuelles apparaît déterminant pour assurer une nette augmentation de la productivité de la terre et du travail, justifiant une opération d'intensification qui conjugue labour, amendements calcaire et organique, et fumure minérale. Dans la zone à risque climatique, comme celle où s'est déroulée l'expérimentation, la diversification des activités agricoles augmente et stabilise les revenus. Des productions telles que le manioc ou le bissap et l'insertion d'une culture fourragère pérenne offrent des perspectives de développement intéressantes. Les contraintes qui entravent la diffusion de ces innovations sont liées aux conditions de marché, à la faisabilité des temps de travaux, à la gestion de la fertilité des sols et au contexte institutionnel. Des adaptations tactiques sont également analysées en vue de minimiser les risques.

A survey was conducted on 115 farms located in towns and villages of the Seneglese groundnut basin in order to establish demographic and zootechnical parameters of local pig production units. The results show that pig producers use very rudimentary farming techniques and equipment, alimentation practices are inefficient, sanitary regulations are not applied and prophylaxis is non-existent. There are on average two pigs per farm. The pyramid graph indicates a high rate of young animals. The number of piglets born alive per farrow ranges between six and eight, with a mortality rate before weaning of 12.5 percent. The average daily gains are low: 156 g for males and 117 g for females. The economic analysis shows a low profit margin because of the high price of bath the animals and the feed.

Un programme de recherche participative a été développé dans la région du bassin arachidier sénégalais où l'intensification des systèmes de production est devenue indispensable. Ce programme a permis d'établir des actions spécifiques de développement qui prévoient les modalités d'introduction d'innovations rentables à partir de référentiels techniques basés sur des acquis de la recherche. Le transfert des technologies tient compte du risque climatique et du coût de l'innovation en vue de proposer des systèmes de production durables. L'identification des thèmes de recherche et l'utilisation des résultats en milieu rural sont essentiellement régis par un diagnostic réalisé à différentes échelles : le zonage climatique au niveau régional et la recherche des contraintes au niveau des exploitations. La combinaison de ces résultats et la prise en compte des pôles d'intérêts des paysans aboutissent à des interventions adaptées à chaque exploitation et qui garantissent à la fois l'amélioration des revenus des paysans et la restauration de la fertilité des terres. La démarche utilisée permet aussi de définir des axes de politique agricole mieux adaptés aux réalités.

Après une brève description générale du bassin arachidier sénégalais, les auteurs présentent les résultats expérimentaux de six années d'exécution d'un programme de recherche développement conduit en station et en exploitations villageoises. Les différentes productions animales et végétales procurant un revenu suffisant sont définies en fonction de la pluviosité et des systèmes de production. Les résultats agronomiques, la répartition de la pluviosité et les aptitudes des sols permettent, grâce à l'utilisation d'un système d'information géographique, la réalisation d'une carte des zones agro-écologiques du bassin. Celle-ci définit avec précision les systèmes d'exploitation les mieux adaptés, assurant un revenu aux exploitants et protégeant l'environnement naturel.

Depuis 1985, le Département des sciences et des techniques des productions animales de l'Ecole nationale supérieure d'agriculture (ENSA) à Thiès expérimente dans ses installations l'embouche intensive de taurillons de race Gobra à partir de fourrages naturels ou cultivés complémentés à l'aide de sous-produits agro-industriels disponibles localement (Steyaert, Buldgen et Compère, 1989; Buldgen, Lemal et Steyaert, 1990). Les bons résultats techniques et financiers obtenus ont encouragé les expérimentateurs à entreprendre, dès 1988, des opérations d'embouche bovine en milieu villageois grâce à la collaboration d'organisations non gouvernementales (ONG) et d'associations de jeunes agriculteurs de la région de Thiès. Les techniques vulgarisées sont originales pour la région, car elles utilisent pour la première fois des animaux en phase de croissance active, et l'essentiel de l'alimentation provient des ressources fourragères présentes dans les exploitations agricoles. En effet, les études consacrées à l'embouche bovine au début des années 70 au Sénégal utilisent généralement des sujets adultes et sélectionnés qui sont engraissés au moyen de grandes quantités de sous-produits agro-industriels (Calvet et al., 1973; Denis et Valenza, 1971; Denis, Valenza et Thiongane, 1972, 1974; Valenza, Calvet et Orne, 1971). Par ailleurs, elles ne fournissent aucun renseignement en ce qui concerne l'économie de la spéculation en milieu rural.

Parmi les espèces tempérées qui ont été expérimentées avec irrigation dans deux zones climatiques sénégalaises, subcanarienne et soudanienne au cours de la saison sèche froide, l'avoine et le tournesol ont été retenus par les expérimentateurs pour leur faculté de produire un fourrage abondant : 6,2 à 10,0 tonnes de matière sèche à l'hectare pendant une période culturale très courte de 79 à 123 jours, soit de 77,2 à 82,2 kilos de matière sèche produits par hectare et par jour. Leur bonne valeur fourragère (0,66 à 0,81 UFL, 0,56 à 0,73 UFV, 40 à 50 g de PBD par kg de matière sèche) permettra la fourniture d'un ration de base suffisante aux vaches laitières de race Montbéliarde récemment introduites, soit sous la forme de fourrage vert, soit sous la forme d'ensilage. La mise en place de ces cultures est simple et necessite peu de main-d'oeuvre, leur tolérance à la chaleur est bonne et leurs exigences en eau ne sont pas excessives

La présente étude examine la variation de l’accumulation de la silice chez les graminées tropicales dans une perspective écologique et évolutive. La revue des travaux examinant l’étendue de la variation de la teneur en silice dans les graminées identifie trois groupes de facteurs influençant la silicification des graminées, notamment les facteurs génétiques (différence dans la capacité d’absorption racinaire, d’anatomie et de traits écophysiologiques foliaires), des facteurs endogènes (phénologie, organes végétaux) et les conditions de croissance. L’approche expérimentale a été orientée sur l’influence de certaines conditions de croissance sur la teneur en silice (défoliation, humidité, fertilité du substrat). Les résultats confirment l’influence de la défoliation et de la fertilité du substrat sur l’accumulation de la silice, mais soulignent bien la complexité de l’action de ces facteurs qui se traduit notamment par des différences de réponse entre espèces. Ces résultats suggèrent que les contradiction entre travaux publiés en ce qui concerne le caractère inductible ou non de l’accumulation de la silice sont dues pour partie à des interaction espèces*défoliation, et à une grande sensibilité des résultats aux conditions d’application de la défoliation. Les variations de la teneur en silice (intrinsèques et induites par les conditions de croissance) mises en relation avec les variations de traits structuraux et fonctionnels (surface foliaire spécifique, teneur en eau, anatomie foliaire, etc.) montrent des corrélations qui ne sont pas entièrement constantes au travers de tous les essais. Elles sont significativement positives avec les cendres solubles dans toutes les conditions de croissances examinées, mais négatives avec le carbone en condition de défoliation. Avec la teneur en eau, elles sont positives en conditions de défoliation, mais changent de signe en conditions de fertilisation phospho-azotée. Cette corrélation négative avec la teneur en eau est consistante à la fois dans les limbes et les gaines en comparaison interspécifique. Cette différence dans la structure des corrélations résulte à la fois des effets d’échantillonnage et l’étendue plus ou moins grande de la gamme des teneurs en silices balayées par les différentes espèces examinées. Pennisetum unisetum est la plus riche en silice et en sclérenchyme et qui pèse de façon disproportionnée dans l’analyse des corrélations. Les résultats n’apportent pas un soutien très clair à l’hypothèse selon laquelle la silice peut se substituer aux composés carbonés comme matériau de soutien., The present study examines the variation of the silica accumulation of tropical grass species on the ecological and evolutionary point of view. The review of works examining the extent of the variation of the silica content in grasses identifies three groups of factors influencing the grass silicification, in particular the genetic factors (difference in the capacity of root absorption, anatomy and foliar ecophysiological features), endogenous factors (phenology, organs) and the growth conditions. The experimental approach focused the influence of certain conditions of growth on the silica content (defoliation, moisture, substrate fertility). The results confirm the influence of the defoliation and the substrate fertility on the silica accumulation, but underline well the complexity of the action of these factors which results in particular in differences in response between species. These results suggest that contradiction between published works with regard to the inducible character or not of the silica accumulation are due to some extent to the species*defoliation interaction, and a great sensitivity of the results to the conditions for application of defoliation. Variations of the silica content (intrinsic and induced by the growth conditions) relating to the variations of structural and functional characters (specific leaf area, water content, foliar anatomy, etc.) showed correlations which are not entirely constant through all the tests. They are significantly positive with soluble ashes under all the examined conditions, but negative with carbon in condition of defoliation. With the water content, they are positive in conditions of defoliation, but change sign in conditions of phospho-nitrogenized fertilization. This negative correlation with the water content is consistent at the same time in blades and sheaths in interspecific comparison. This difference in the structure of the correlations results at the same time from the effects of sampling and the more or less large extent of the range of the silica contents swept by the various examined species. Pennisetum unisetum is richest in silica and sclerenchyma and which weighs disproportionately in the analysis of correlations. The results do not give a very clear support for the assumption according to which silica can replace the carbonaceous compounds like material of support., Doctorat en sciences agronomiques et ingénierie biologique, info:eu-repo/semantics/nonPublished