1. « Événements catastrophiques et apocalyptiques dans les pratiques documentaires de l’après-Fukushima. Quand l’image photographique devient acte de résilience »
- Author
-
Melay, Alexandre, Université de Lyon, Aix-Marseille Université - Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines (AMU ALLSH), Aix Marseille Université (AMU), and Laboratoire d'Etudes en Sciences des Arts (LESA)
- Subjects
nuclear ,nucléaire ,pratiques documentaires ,post-Fukushima ,Ecocritique ,catastrophe ,photographie contemporaine ,disaster ,Ecocriticism ,documentary practices ,[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art history ,[SHS]Humanities and Social Sciences - Abstract
International audience; Since the triple disaster of March 11, 2011, a natural, environmental and nuclear crisis at the same time, who upset a whole people in a new era, the “post-Fukushima”. This article offers an analysis of post-disaster works, photographs by five Japanese photographers Tadashi Ono, Naoya Hatakeyama, Takashi Arai, Takashi Homma and Rinko Kawauchi which represent the devastated landscape of Tôhoku bear witness to the remains of territories wiped out by the earthquake, followed by the devastating tsunami resulting in the Fukushima nuclear disaster. The five photographers in different series show poignant images; images of chaos in which the photograph is intended to be revealing, the photographer acting as a witness to the tragic consequences which have led to the destruction of the environment and of humanity. These images are to be understood as real acts of resilience, where aesthetics and environmental speech meet. This is how photographers give another way of saying and seeing the Anthropocene era caused by disasters through images that could show the resilience of people, as well as the relationships between individuals and their environment from a socio-political perspective. Because it is the disaster that opened the way/voice to a committed documentary photographic practice and whose desire is to bear witness to the vulnerability of societies to natural and environmental risks.; Depuis la triple catastrophe du 11 mars 2011, à la fois naturelle, environnementale et nucléaire, c’est tout un peuple qui a été bouleversé, et qui est entré dans une nouvelle ère, celle du « post-Fukushima ». Cet article propose une analyse d’œuvres de l’après-catastrophe, des photographies de cinq photographes japonais Tadashi Ono, Naoya Hatakeyama, Takashi Arai, Takashi Homma et Rinko Kawauchi. Tous représentent le paysage dévasté du Tôhoku en témoignant des vestiges de territoires anéantis par le tremblement de terre, suivi par le tsunami dévastateur qui entraîna la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les cinq photographes, dans différentes séries, montrent des images poignantes ; des images du chaos, dans lesquelles la photographie se veut révélatrice, le photographe agissant comme un témoin des conséquences tragiques qui conduisent à la destruction de l’environnement et de l’humanité. Ces images sont à comprendre comme de véritables actes de résilience, où se rencontrent esthétique et discours environnemental. C’est ainsi que les photographes donnent une autre manière de dire et de voir l’ère de l’Anthropocène marquée par les catastrophes à travers des images qui traduisent la résilience de tout un peuple, ainsi que les relations entre les individus et leur environnement dans une perspective sociopolitique. Car c’est bien la catastrophe qui a ouvert la voie/voix à une pratique photographique documentaire engagée et dont la volonté est de témoigner de la vulnérabilité des sociétés face aux risques naturels et environnementaux.
- Published
- 2023