1. Épidémiologie de le diphthérie en Nouvelle-Calédonie
- Author
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Tessier, Ève, Université de Bordeaux (UB), and Julien Colot
- Subjects
Épidémiologie ,Toxine diphtérique ,Génomique ,New Caledonia ,Epidemiology ,Corynebacterium diphtheriae ,[SDV]Life Sciences [q-bio] ,Genomic ,Diphtheria toxin ,Nouvelle-Calédonie ,[SDV.SP]Life Sciences [q-bio]/Pharmaceutical sciences - Abstract
Introduction: The increasing number of cases of isolation of Corynebacterium diphtheriae in New Caledonia, the potential severity of this infection and the consequences in terms of public health actions have prompted us to focus on this bacterial species and its local epidemiology. Material and method: A retrospective clinical study was conducted by consulting patient records for each of the 84 cases included. Among these cases, 58 were retained, for which the antibiograms were retested, the tox gene sought, the biovar determined, the strains sequenced and a phylogenetic tree carried out based on the core genome of our cohort. Results: We note a concentration of cases particularly around Nouméa and Lifou. 84% of samples were taken at skin level. Overall the strains present in the territory are sensitive to the majority of commonly used antibiotics. However, 27.9% of tetracycline-resistant strains were found. 63.7% of our strains belong to only two sublineages, few found elsewhere in the world. The vast majority of strains do not express diphtheria toxin, except for two episodes, one case and five cases, all imported from Vanuatu. Discussion: The evolution of the repositories used for the realization of antibiograms tends to make strains more often resistant without biological reality when the same technique is applied to all strains. Asymptomatic portages and incidental discoveries suggest that there is a significant number of tox - strains in New Caledonia, a potential reservoir in case of introduction of tox+ strains via Vanuatu for example. This should motivate particular attention to population immunization coverage.; Introduction : Le nombre croissant d’isolement de Corynebacterium diphtheriae relevé en Nouvelle-Calédonie, la potentielle gravité de cette infection et la répercussion en termes d’actions de santé publique à mettre en place nous ont incités à nous intéresser plus particulièrement à cette espèce bactérienne et à son épidémiologie locale. Matériel et méthode : Une étude clinique rétrospective a été réalisée par consultation des dossiers patients pour chacun des 84 épisodes inclus. Parmi ces cas, 58 ont été conservés, pour lesquelles les antibiogrammes ont été retestés, le gène tox recherché, le biovar déterminé, les souches séquencées et un arbre phylogénétique a été réalisé en se basant sur le core génome de notre cohorte. Résultats : Nous notons une concentration des cas en particulier autour de Nouméa et Lifou. 84 % des prélèvements ont été réalisés au niveau cutané. Les souches présentes sur le territoire sont globalement sensibles à la majorité des antibiotiques couramment utilisés. On note cependant 27,9 % de souches résistantes à la tétracycline. 63,7 % de nos souches appartiennent à seulement deux sublineages, peu retrouvés ailleurs dans le monde. Les souches dans leur grande majorité n’expriment pas la toxine diphtérique, excepté deux épisodes, de 1 cas et 5 cas, tous importés du Vanuatu. Discussion : L’évolution des référentiels utilisés pour la réalisation des antibiogrammes tend à rendre les souches plus souvent résistantes sans réalité biologique lorsque l’on applique la même technique à toutes les souches. Des portages asymptomatiques et découvertes fortuites font penser qu’il y a un nombre important de souches tox- en Nouvelle-Calédonie, réservoir potentiel en cas d’introduction de souches tox+ via le Vanuatu par exemple. Cela doit susciter une attention particulière en ce qui concerne la couverture vaccinale de la population.
- Published
- 2021