Peroz-Sapede, Carole, Mialet, Sylvie, Boulouis, Henri-Jean, Charabidzé, Damien, Chevrier, Boris, Decors, Anouk, Giraud, Etienne, Martin, Clément, Ponsart, Claire, Souillard, Rozenn, Vaillancourt, Jean-Pierre, Corre, Justine, Etore, Florence, Attig, Isabelle, Jaffal, Ali, École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique (ONIRIS), VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS), École nationale vétérinaire - Alfort (ENVA), Université de Lille, Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) (BRGM), Office français de la biodiversité (OFB), Innovations Thérapeutiques et Résistances (InTheRes), Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Université de Liège, Laboratoire de santé animale, sites de Maisons-Alfort et de Normandie, Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), Laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort [ANSES], Université de Montréal (UdeM), Direction de l'Evaluation des Risques (DER), Direction de l'évaluation des produits réglementés (DEPR), and Anses
Citation suggérée :Anses. (2022). Rapport relatif à l’évaluation du risque relatif à l’enfouissement des cadavres issus d’animaux d’élevage et/ou de la faune sauvage (saisine 2020-SA-0011). Maisons-Alfort : Anses, 134 p; L’évaluation demandée porte sur le risque de propagation de microorganismes potentiellement pathogènes par les cadavres et les sous-produits d’animaux d’élevage ou de la faune sauvage, lors de leur stockage ou de leur enfouissement (en utilisant ou non de la chaux). Cette demande s’inscrit dans le cadre de la découverte de cadavres qui ne peuvent pas être collectés et/ou acheminés dans la filière de transformation des sous-produits animaux, ou dans celui de surmortalité importante : - dans un contexte sans cause infectieuse identifiée (e.g. canicule, inondation). En effet, pendant les derniers épisodes de canicule en 2019-2020, les capacités des usines d’équarrissage ont été dépassées et ces dernières se sont trouvées dans l’incapacité de fonctionner normalement. Si un dépeuplement par abattage est planifié, les usines d’équarrissage ont la capacité de s’organiser et de prendre en charge la transformation de tous les cadavres. Le contexte est différent en cas de canicule où beaucoup d’animaux meurent brutalement dans un laps de temps très court, sans planification possible. De plus, en cas de forte chaleur, les cadavres d’animaux laissés à température ambiante se dégradent très rapidement. C’est notamment le cas des cadavres de volailles, les cadavres se liquéfiant et devenant difficiles à manipuler et à transporter. Par ailleurs, les cadavres trop dégradés ne peuvent pas être éliminés au niveau d’une usine d’équarrissage, les matières trop liquides ayant tendance à bloquer le processus; - dans un contexte sanitaire défavorable. Certains agents pathogènes peuvent entraîner des mortalités importantes au sein d’un élevage ou même d’une filière de production. En plus des mortalités directes induites par l’agent pathogène, des mesures de dépeuplement peuvent également être instaurées afin de maîtriser la diffusion de l’infection (e.g. influenza aviaire ou fièvre aphteuse). Dans une telle situation, les capacités de traitement des usines d’équarrissage peuvent aussi être dépassées et nécessiter la mise en place de mesures alternatives de gestion des cadavres. Par rapport à la situation précédente (sans cause infectieuse particulière), le risque de diffusion de l’agent pathogène est à prendre en compte.