1. Retour à domicile sous nutrition artificielle de patients atteints de cancer au stade palliatif : informations transmises et place du médecin traitantdans la prise en charge
- Author
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Connan, Bérengère, Demazières, Camille, Faculté de Médecine - Clermont-Auvergne (FM - UCA), Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020]), Pierre Cornillon, and UCA, Santé
- Subjects
[SDV] Life Sciences [q-bio] ,Nutrition artificielle ,[SDV.MHEP] Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology ,Domicile ,Palliatif ,[SDV]Life Sciences [q-bio] ,Médecin généraliste ,[SDV.MHEP]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology ,Cancer - Abstract
Introduction : La place de la nutrition artificielle en soins palliatifs oncologiques est controversée. Aucun bénéfice sur la qualité de vie ou la survie n’a été prouvé si l’espérance de vie à l’introduction ne dépasse pas 2-3 mois. Le médecin référent à domicile est le médecin traitant. Objectifs : Décrire les informations transmises au médecin traitant et sa place dans la prise en charge de la nutrition artificielle. Cerner dans quelle démarche s’inscrit cette nutrition ; observer le devenir des patients à 3 mois ; établir un lien entre les informations transmises et l’attitude du médecin traitant. Matériel et méthode : L’étude prospective a été menée à Clermont-Ferrand de Juin 2017 à Mai 2018. Les patients étaient majeurs, atteints d’une néoplasie métastatique et/ou en chimiothérapie au-delà d’une 3ème ligne. Aucune chirurgie n’était envisagée. Les patients étaient sous nutrition artificielle depuis moins de 3 mois, encadrés à domicile par une HAD ou un prestataire. Les comptes-rendus correspondants à l’introduction de la nutrition ont été étudiés. Les médecins traitants ont été interrogés 3 mois après le retour à domicile de leur patient. Résultats : 93 patients ont été inclus. 30 comptes-rendus (32,3%) n’ont jamais été rédigés. L’indication de la nutrition était présente dans 74,6% des courriers, le poids dans 54%, les marqueurs biologiques de dénutrition dans 22,2%,les scores pronostiques jamais, le mot « palliatif » dans 26,6%, et l’avis du patient dans 9,5%. 59,1% des patients étaient décédés à 3 mois. 85,5% d’entre eux ont gardé la nutrition jusqu’à la semaine précédant le décès. Le PS de l’OMS était présent dans 41,3% des courriers et était ≥2 pour 88,5% des patients. Parmi eux, 69,6% étaient décédés à 3 mois (p = 0,046). 82 médecins ont été interrogés. Le taux de réponse était de 88,2%. Pour 62%, l’objectif de la nutrition artificielle ne leur avait pas été exposé. 73,2% estimaient leur patient en soins palliatifs lors de l’introduction de la nutrition artificielle, qu’ils jugeaient pertinente dans 91,5% des cas. 33% de ceux qui avaient une formation aux soins palliatifs la jugeaient « non pertinente » (p
- Published
- 2018