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Ce numéro regroupe des textes issus des projets ayant travaillé dans le cadre du Programme PSDR 4, sous l’égide d’INRAE et de 10 Régions françaises.; International audience; approach based on collective actions and workshops aimed at building a territorial dialogue on the issue of diffuse pollution. Two levers of action are discussed: shifting agricultural practices and landscape management by reintroduction of buffer zones. For this purpose, complementary tools have been developed and tested with local stakeholders (farmers, stakeholders in the agricultural sector, local authorities in charge of water, government services, associations). Based on the Rampillon pilot site (involving local stakeholders and INRAE scientists since 2005), a multidisciplinary group of stakeholders/researchers was formed. The work presents a synthesis of the technical results on the services provided by artificial wetland buffers adapted to the context of drained soils, as well as on the interest of a participatory approach combining knowledge and hybrid facilitation skills. This approach addresses the perceptions of the stakeholders, the sharing of knowledge, the discussion of territory scenarios, the simulation and negotiation of collective actions through a serious game, and finally the final exchanges and collective learning identified during this experience.; Sur le territoire de la Brie en Seine-et-Marne, caractérisé par de grandes cultures céréalières, l’activité agricole a conduit à une forte dégradation de la qualité de l’eau (contamination aux nitrates et pesticides)de la nappe des calcaires de Champigny, principale ressource en eau souterraine d’Ile-de-France. Dans le cadre du projet interdisciplinaire Brie’Eau (concilier qualité des eaux et biodiversité), nous présentonsune démarche participative s’appuyant sur des actions et ateliers collectifs visant à construire un dialogue territorial sur l’enjeu des pollutions diffuses. Deux leviers d’action sont mis en discussion : leschangements de pratiques agricoles et les aménagements paysagers de type zone tampon. Pour cela des outils complémentaires ont été développés et testés avec les acteurs du territoire (agriculteurs,acteurs du conseil et des filières agricoles, collectivités en charge de l’eau, services de l’Etat, associations). S’appuyant sur le site pilote de Rampillon (associant des acteurs locaux et des acteursscientifiques INRAE depuis 2005), un collectif pluridisciplinaire d’acteurs/chercheurs s’est constitué. Le travail présente la synthèse des résultats aussi bien techniques sur les services rendus par les zonestampons humides artificielles adaptées au contexte des sols drainés, que sur l’intérêt d’une démarche participative outillée associant des connaissances et des compétences hybrides d’animation. Celle-ciaborde les perceptions des acteurs, le partage de connaissances, la mise en discussion de scénarios de territoire, la simulation et la négociation d’actions collectives à travers un jeu sérieux, et enfin les échangesfinaux et les apprentissages collectifs identifiés au cours de cette expérience.

National audience; Artificialisation of land and intensification of agricultural practices have led to the homogenization of landscapes and decline of biodiversity. In fact, the loss of habitat diversity leads to a decrease in species richness in many areas. Among various actions to address these challenges, ecological engineering is developing to restore ecosystem functions and services by relying on nature-based solutions. This is the case of the Artificial Wetland Buffer Zone (Zone Tampon Humide Artificielle, ZTHA) whose primary function is to improve the quality of water in agricultural drainage context. But it turns out that this tool also promotes habitat diversity in the context of field crops. In order to know the biodiversity of the ZTHA, inventories on 7 taxa (Amphibians, Chiroptera, Lepidoptera, Mammals, Odonata, Birds and Reptiles) were carried out in 2017. As a result, on an area of about 1 hectare it is possible to recover more than 40% of the species among the taxa of Amphibians, Odonates and Birds known in Île-de-France. ZTHA also promote green and blue corridors on a homogeneous territory which diversifies the landscape and promotes connectivity. In addition, pedagogical and recreational issues are added to the overall benefit with the installation of a learning path on the study site. The issues mentioned above stimulate ecosystem services and are shared on one land site: the ZTHA. Ultimately, their deployment on a larger scale is proposed, which will contribute to the ecological development of territories and allow agroecosystems to have a reduced environmental footprint. This article is the second in a trilogy presenting the different strengths of ZTHA to face current environmental issues.; L’artificialisation des terres et l’intensification des pratiques agricoles ont conduit à l’homogénéisation des paysages et au déclin de la biodiversité. En effet, la perte de diversité des habitats naturels ou semi-naturels engendre une diminution de la richesse spécifique dans de nombreuses régions. Parmi diverses actions pour répondre à ces enjeux, les actions d’ingénierie écologique contribuentà restaurer les fonctions et services écosystémiques en s’appuyant sur des solutions fondées sur la nature. C’est le cas du dispositif de zone tampon humide artificielle (ZTHA) dont la fonction première est d’améliorer la qualité de l’eau en contexte de drainage agricole. Mais il s’avère que cet outil favorise également la diversité des habitats en contexte paysager de grandes cultures ayant subi de forts aménagements fonciers pour optimiser la productivité agricole. Afin d’évaluer l’impact des ZTHA sur le site expérimental de Rampillon sur la biodiversité, des inventaires sur sept taxons (Amphibiens, Chiroptères, Lépidoptères, Mammifères, Odonates, Oiseaux et Reptiles) ont été réalisés en 2017, soit 7 ans après leur construction. Il en résulte que, sur une surface d’environ 1 hectare, il est possible de retrouver plus de 40 % des espèces d’Amphibiens, d’Odonates et d’Oiseaux connues en Île-de-France. Les ZTHA favorisent également les trames vertes et bleues sur un territoire devenu homogène par les remembrements successifs, en diversifiant le paysage et en favorisant la connectivité entre les éléments naturels (rôle d’espace relais). En outre, les enjeux pédagogiques et récréatifs viennent s’ajouter au bénéfice global avec l’installation d’un parcours pédagogique sur le site d’étude. Ainsi, les ZTHA sont un support nouveau à la fourniture de services écosystémiques tout en étant mutualisés sur un seul site foncier. In fine, leur déploiement à plus large échelle est proposé, ce qui participera à l’aménagement écologique des territoires et permettra aux agroécosystèmes de tendre vers une empreinte environnementale réduite.

International audience; Le suivi en continu de la contamination par les pesticides dans le bassin versant de l’Orgeval a été initié en 2008 afin de répondre aux attentes du devenir des pesticides dans les bassins versants sur le long terme et permettre la validation des modèles développés par ailleurs (cf, Chapitre 5). En parallèle, les usages phytosanitaires passés ont été déterminés par le biais d’enquêtes directement auprès des agriculteurs du bassin. Les bilans des usages actuels sont extraits des données de la BNV-D sur le département de la Seine et Marne. Ainsi, 10 ans de données de contamination sont maintenant disponibles pour une liste de molécules toujours en évolution en fonction des nouveaux usages. Les prélèvements ponctuels ne sont souvent pas pertinents pour la comparaison avec des sorties de modèle car les concentrations sont très fluctuantes dans le temps, surtout dans un petit cours d’eau comme l’Orgeval. Ici, les prélèvements sont asservis au débit et moyennés mensuellement. Un focus estfait ici pour les molécules emblématiques pour lesquelles la tendance d’évolution peut être directement mise en relation avec la dynamique des usages phytosanitaires, comme l’atrazine pour représenter le fond de contamination ancienne, l’isoproturon et le chlortoluron pour les usages en période hivernale, ou encore le Métolachlor pour les usages de printemps. Des premiers résultats de potentiel d’épuration des eaux par une zone tampon humide artificielle en sortie de parcelle agricole seront également montrés.

With changes in climate looming, quantifying often-overlooked components of the canopy water budget, such as cloud water interception (CWI), is increasingly important. Commonly, CWI quantification requires detailed continuous measurements, which is extremely challenging, especially when throughfall is included. In this study, we propose a simplified approach to estimate CWI using the Rutter-type interceptionmodel,whereCWIinputs in the canopy vegetation are proportional to fog interception measured by an artificial fog gauge. The model requires the continuous acquisition of meteorological variables as input and calibration datasets. Throughfall measurements below the forest are used only for calibration and validation of the model; thus, CWI estimates can be provided even after the cessation of throughfall monitoring. This approach provides an indirect and undemanding way to quantify CWI by vegetation and allows the identification of its controlling factors, which could be useful to the comparison of CWI in contrasting land covers. The method is applied on a 2-year dataset collected in an endemic highland forest of San Cristobal Island (Galapagos). Our results show that CWI reaches 21%± 6%of the total water input during the first year, and 9%±2%during the second one. These values represent 32%±10% and 17% ± 5% of water inputs during the cool foggy season of the first and second year, respectively. The difference between seasons is attributed to a lower fog liquidwater during the second season.