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This research aims to understand how parents deal with their children's toys when they have to dispose of them. We consider disposition as a dispossession process, in which parents and children have to undo the affective and utilitarian links with the toys. Through a qualitative and longitudinal study with 16 parents, our results show that both parents and children suffer from this disposal, due to the affective link with toys that are perceived as meaningful and transitional objects. Parents have to use detachment strategies such as spatial distancing and reliable arguments (replacement, passage of age, solidarity). They want to control the disposition process, by ensuring the future of the object and giving them to relatives or to people in whom they believe. This research provides managerial implications for toys' recycling organizations to prevent families from accumulating unused toys., Cette recherche vise à comprendre comment les parents gèrent les jouets de leurs enfants lorsqu'ils doivent s'en séparer. Nous considérons la séparation comme un processus de dépossession, dans lequel les parents et les enfants doivent défaire les liens affectifs et utilitaires avec les jouets. A travers une étude qualitative menée auprès de 16 parents, nos résultats montrent que tant les parents que les enfants souffrent de cette séparation, en raison du lien affectif avec les jouets qui sont perçus comme des objets significatifs et transitoires. Les parents utilisent alors des pratiques de détachement telles que la distanciation spatiale et le contrôle de l’avenir de l’objet. Parfois, la séparation mène à des conflits intrafamiliaux, qu’ils résolvent à l’aide de différentes pratiques (négociation, remplacement, décision autoritaire, évitement). Cette recherche fournit des implications managériales pour les organisations de recyclage des jouets afin d'empêcher les familles d'accumuler des jouets inutilisés.

This research aims to understand how individuals transform the perceived value of their unused objects for re-use through donation and sale, by considering these practices as processes of dispossession, i.e. processes of physical and/or psychological separation. Through a longitudinal qualitative study conducted with 28 informants, we show that individuals, when they give or sell, transform the status of the object through four stages: spatial distancing, regaining of control, valorization and effective separation. At each of these stages, the relation object - subject evolves: the object is respectively comforting or distressing private possession, cumbersome private possession, object to be valued, and then social, civic or commercial object. Thus, far from being influenced by their possessions, individuals are actors who make the meaning given to objects evolve through actions and well-defined spatio-temporal trajectories., Cette recherche vise à comprendre comment les individus transforment la valeur perçue de leurs objets inutilisés pour les réemployer par le don et la vente, en considérant ces pratiques comme des processus de dépossession, c'est-à-dire des processus de séparation physique et/ou psychologique. Par le biais d'une étude qualitative longitudinale menée auprès de 28 informants, nous montrons que les individus, quand ils donnent ou vendent, transforment l'objet au travers de quatre étapes que sont la mise à distance spatiale, la reprise de contrôle sur l'objet, sa valorisation et sa séparation effective. Dans chacune de ces étapes, le rapport objet-sujet évolue : l'objet est respectivement possession privée réconfortante ou angoissante, possession privée encombrante, objet à valoriser, puis objet social, civique ou marchand. Ainsi, loin d'être seulement influencés par l'objet, les individus sont des acteurs qui font évoluer la valeur donnée à leurs possessions au travers d'actions et de trajectoires spatio-temporelles bien définies.

International audience; La vente en ligne d’objets est en plein essor et suscite un intérêt académique, pour mettre en avant les facteurs psychologiques sous-jacents à cette pratique, et pour comprendre la montée en compétences des « conso-marchands ». Dans cette recherche, nous analysons les logiques sous-jacentes de cette pratique de réemploi. En nous appuyant sur la théorie des économies de la grandeur de Boltanski et Thévenot (1991), et au travers d’une étude qualitative multi-méthodes menée auprès de 16 personnes, nous montrons que, bien que s’inscrivant dans une logique marchande, les vendeurs sont parfois confrontés à d’autres logiques qui relèvent des sphères domestiques, industrielles ou civiques. Ainsi, la logique marchande de la vente est soutenue par des valeurs issues de la logique industrielle et de la logique de l’opinion, dans l’optique d’améliorer les ventes, mais est tension avec les logiques civiques et domestiques, obligeant alors les vendeurs à mettre en place des solutions qui transforment l’aspect marchand de la vente en un acte authentique, ancré dans les interactions sociales.

This doctoral thesis focuses on the dispossession of objects that are reused, i.e. donated or sold. Specifically, this research understands the process of physical and/or psychological disposition of objects. Through a multi-method and longitudinal qualitative study, we show that dispossession is a complex process that confronts the ideal of intended re-use with the reality, which depends on the socio-material environment, the resources and competences, the emotions felt and the Others. We distinguish four different paths of dispossession (spontaneous, organized, constrained, suffered), which can be spontaneous or planned in time, forced or controlled. This shows that, although being in a context of voluntary separation, the dispossession can be suffered. These pathways play on the temporality of the process and the individual's emotional involvement in the disposition. Moreover, dispossession transform the social role of objects through different steps (storing, regaining control, upgrading, disposing). It changes their value from a personal possession into a valuable public object. Finally, three individual dominant logics (merchant, civic and domestic) are used by individuals to justify their objects reuse. They sometimes come into confrontation which require solutions that transform reuse into a hybrid act, mixing commodification, civism, recognition, ecology and sociality. These results allow us to formulate managerial proposals for charities, platforms and brands, in order to encourage individuals to give or sell their objects., Ce travail doctoral s'intéresse à la dépossession des objets destinés à être donnés ou vendus, c’est-à-dire au processus de séparation physique et/ou psychologique des objets réemployés. Par le biais d'une étude qualitative longitudinale, nous montrons que la dépossession est un processus complexe, qui confronte l'idéal de réemploi visé et la réalité dépendante de la socio-matérialité de l’objet, des ressources et compétences disponibles, des émotions ressenties et des pairs. Nous distinguons quatre parcours de dépossession (spontané, organisé, provoqué, subi), qui peuvent être impulsifs ou planifiés, contraints ou contrôlés. Cela montre que, bien qu'étant dans un contexte de séparation volontaire, la cession peut parfois être contrainte. Ces parcours jouent sur les pratiques de réemploi qui seront mobilisées, sur la temporalité du processus et sur l'implication émotionnelle de l'individu dans la séparation. De plus, par le biais de la dépossession, l’individu transforme le statut de l’objet au travers de plusieurs étapes (mise à distance spatiale, reprise de contrôle, valorisation et séparation effective). Il change son régime de valeur, qui passe d’une possession personnelle à un objet public valorisable. Enfin, il existe des logiques dominantes auxquelles les individus se raccrochent dans le réemploi, qui entrent parfois en confrontation, nécessitant alors de trouver des solutions qui transforment le réemploi en un acte hybride, mêlant marchandisation, civisme, reconnaissance, écologie et socialité. Ces résultats permettent de formuler des propositions managériales à destination des associations, des plateformes et des marques, afin de pousser les individus à donner ou vendre leurs objets.

International audience

This doctoral work focuses on the dispossession of objects that will be reused, i.e. donated or sold. Specifically, this research focuses on the process of physical and/or psychological separation of objects. It studies the individual pathways of physical and/or psychological separation from objects, from the perspective of the caster. Through a qualitative, multi-method and longitudinal study, which combines interviews, observations and longitudinal follow-up with 28 informants, we show that dispossession is a complex process, which confronts the ideal of intended re-use, the reality dependent on the socio-material environment and the emotions felt, and the Other (the one who receives the object). We distinguish four different paths of dispossession (spontaneous, organized, constrained, undergone), which can be impulsive or planned in time and which are perceived positively or negatively. This shows that, although being in a context of voluntary separation, the dispossession can be forced or undergone. These pathways play on the temporality of the process and the individual's emotional involvement in the separation. Moreover, while the individual stores unused objects, which are then sources of comfort or anguish, and is therefore dependent on them, he regains control over them through three stages (sorting, refurbishing, categorizing), in order to transform personal possession into a valuable public object. Finally, there are dominant logics that individuals seem to cling to in reuse, which sometimes come into confrontation, thus requiring solutions that transform reuse into a hybrid act, mixing commodification, civism, recognition, ecology and sociality.These results allow us to formulate managerial proposals for associations, platforms and brands, in order to encourage individuals to give or sell their objects. These proposals focus on the transition between the accumulation of unused objects and their sorting, which is a crucial step in reuse, Ce travail doctoral s'intéresse à la dépossession des objets destinés à réemployés, c'est-à-dire donnés ou vendus. Il étudie les parcours individuels de séparation physique et/ou psychologique des objets, du point de vue du cédeur. Par le biais d'une étude qualitative multi-méthodes et longitudinale, qui mêle entretiens, observations et suivi longitudinal auprès de 28 informants, nous montrons que la dépossession est un processus complexe, qui confronte l'idéal de réemploi visé, la réalité dépendante de l'environnement sociomatériel et des émotions ressenties, et l'Autre (celui qui reçoit l'objet).Tout d'abord, nous distinguons quatre parcours de dépossession différents (spontanés, organisés, contraints, subis), qui peuvent être impulsifs ou planifiés dans le temps et qui perçus positivement ou négativement. Cela montre que, bien qu'étant dans un contexte de séparation volontaire, la cession peut être contrainte ou subie. Ces parcours jouent sur la temporalité du processus et l'implication émotionnelle de l'individu dans la séparation. De plus, alors que l'individu stocke des objets inutilisés, qui sont alors sources de réconfort ou d'angoisse, et est donc dépendant d'eux, il reprend le contrôle sur ces derniers au travers de trois étapes (tri, remise en état, catégorisation), afin de transformer la possession personnelle en objet public valorisable. Enfin, il existe des logiques dominantes auxquelles les individus semblent se raccrocher dans le réemploi, qui entrent parfois en confrontation, nécessitant alors de trouver des solutions qui transforment le réemploi en un acte hybride, mêlant marchandisation, civisme, reconnaissance, écologie et socialité.Ces résultats permettent de formuler des propositions managériales à destination des associations, des plateformes et des marques, afin de pousser les individus à donner ou vendre leurs objets. Ces propositions s'axent essentiellement sur le passage entre l'accumulation des objets inutilisés et leur tri, qui est une étape cruciale dans le réemploi

International audience; Based on a 6-months-ethnography research, we study how consumers choose between giving, selling or throwing away. We show that this decision depends on three dimensions: product-related factors, consumers’ skills and habits, and practices’ goals. These results constitute strong managerial implications for charities, C2C platforms and redistributions’ actors.

International audience; Marketing research on giving behaviour has overlooked gift-giving, even though this topic presents social, ecological and economic issues. Therefore, we conducted 16 interviews to better understanding gift-giving meanings, distinguishing three types of objects: ordinary products, basic necessities, and precious objects. Our results identify five major meanings : philanthropic giving, symbolic redistribution, symbolic transmission, material redistributio n and calculated giving. They vary according to the orientation of the gift (for a personal purpose or simple generosity) and the value attributed to the gift-giving (intangible or tangible). This research also highlights the importance of distinguishing the object that has been donated, since gift-giving is not considering in the same way for the various identified objects. Finally, this study has strong managerial implications for charities by allowing them to understand donors' discourses according to three types of objects.

International audience

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