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La desmocolline 3 (DSC3) est une cadhérine desmosomale Ca2±dépendante essentielle dans l’adhésion inter-kératinocytaire. Les anticorps (Ac) dirigés contre son domaine extracellulaire (EC) ont été caractérisés dans les pemphigus atypiques mais semblent très peu détectés dans les pemphigus vulgaire (PV) ou foliacé (PF). Plus récemment, les Ac dirigés contre le domaine intracellulaire (IC) de la DSC3 ont également été impliqués dans un modèle d’acantholyse in vivo en combinaison avec d’autres auto-Ac non-desmogléine (DSG). Les objectifs étaient d’évaluer la prévalence et la pathogénicité des Ac dirigés contre les domaines extra- et intra-cellulaires de la DSC3 chez les patients atteints de PV et de PF.

Les dermatomyosites (DM) associées à l’autoanticorps (aAc) anti-TIF1γ s’associent à un cancer dans 46 à 84 % des cas, avec un surrisque estimé à 9,7 fois dans une méta-analyse récente. Nous avons montré, à partir d’une série française de 51 patients, que l’isotype IgG2 de cet aAc pouvait aider à identifier les patients qui développent un cancer au cours du suivi. L’objectif du présent travail était d’étudier ce potentiel biomarqueur d’association à un cancer sur un large panel international de patients.

Immune-mediated necrotizing myopathy (IMNM) is a newly identified subgroup of idiopathic inflammatory myopathies. It is defined as a rare and severe disease, with symmetrical and proximal muscle weakness and a characteristic histology. An autoimmune aspect of IMNM is suggested by its association with autoantibodies directed against signal recognition particle (SRP) and 3-hydroxy-3-methylglutaryl-coenzyme A reductase (HMGCR) in the majority of patients. Statin use is strongly associated with anti-HMGCR-positive IMNM. The pathophysiological mechanisms of this disease are still poorly understood, and as a result, no therapeutic strategy has been validated to date. The aim of this article is to provide an overview of the current knowledge about epidemiology, clinical features, and pathophysiology of IMNM, as well as treatment strategies. IMNM is a subject of widespread interest, with quick and meaningful advances being made. In recent years, huge progress has been made in terms of diagnosis and patient management. However, the understanding of pathophysiological mechanisms and treatment strategies still requires further investigation. Immunvermittelte nekrotisierende Myopathie (IMNM) ist eine neu identifizierte Untergruppe der idiopathischen entzündlichen Myopathien. Sie ist als seltene und schwere Erkrankung mit symmetrischer und proximaler Muskelschwäche und einer charakteristischen Histologie definiert. Auf einen Autoimmunaspekt von IMNM weist ihre Verbindung mit Autoantikörpern hin, die sich bei der Mehrheit der Patienten gegen die Signalerkennungspartikel (SRP) und 3-Hydroxy-3-Methylglutaryl-Coenzym-A-Reduktase (HMGCR) richten. Statingebrauch steht in enger Verbindung mit Anti-HMGCR-positiver IMNM. Das Verständnis der pathophysiologischen Mechanismen dieser Erkrankung ist bislang nur dürftig , weshalb bis jetzt keine therapeutische Strategie anerkannt ist. Das Ziel dieses Artikels ist es, einen Überblick über das derzeitige Wissen hinsichtlich Epidemiologie, klinischer Merkmale und der Pathophysiologie von IMNM sowie zu Behandlungsstrategien zu liefern. IMNM ist Gegenstand breiten Interesses, wobei schnelle und bedeutsame Fortschritte gemacht werden. In den vergangenen Jahren gab es enorme Entwicklungen bei der Diagnose und im Patientenmanagement. Das Verständnis der pathophysiologischen Mechanismen und Behandlungsstrategien erfordert allerdings weitere Forschung.

We report the first observation of successful kidney transplantation under pre‐emptive eculizumab treatment in a 7‐year‐old boy with atypical hemolytic uremic syndrome (aHUS) and a known hybrid CFH/CFHR1 gene, who was dependent on plasma therapy during the 3‐year dialysis period. The hybrid CFH/CFHR1 protein has an altered C3b/C3d binding, is incapable to protect cells from complement attack and is directly implicated in aHUS pathogenesis. There was no evidence of recurrence during the first 16‐month follow‐up period. We conclude that eculizumab alone, without plasma therapy (plasma infusion and/or plasma exchange), is sufficient to prevent recurrence of aHUS and to maintain long‐term graft function.

La présence d’anticorps (AC) autres que les AC anti-desmogléine (DSG) a été occasionnellement décrite dans le pemphigus, tel que les AC anti-SPCA1 (transporteur de calcium ATPase type 2C1) et les AC anti-CHRM3 (récepteur à acétylcholine muscarinique 3). Peu de données existent sur leur prévalence et leur rôle pathogène. Les objectifs étaient de déterminer la prévalence de ces 2 types d’AC chez les patients ayant un pemphigus, leur évolution sous traitement et de tester leur pathogénicité in vitro.

A patient presenting with a recurrent glioblastoma (GBM) survived 3 years after suicide gene therapy and finally died of a disseminated breast cancer with no indication of tumor recurrence on MRI. Postmortem analysis showed no evidence of recurrence of the GBM, neither near the initial tumor localization nor in any other area of the brain. Such an evolution is unusual in the course of this disease and may suggest in this particular case a cure of the GBM.

L’évolution des titres d’AC anti-desmogléines (Dsg) par ELISA après le traitement initial du pemphigus est considérée comme un biomarqueur important pour prédire les rechutes. Cependant, alors que les AC anti-Dsg1 sont très spécifiques, certains patients restent en rémission complète (RC) malgré des titres élevés d’AC anti-Dsg3. Nous avons étudié la répartition des sous-classes d’IgG anti-Dsg3 chez les patients ayant un pemphigus vulgaire (PV), leur évolution sous traitement et leur pathogénicité in vitro.

La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), due au SRAS-CoV-2, a été déclarée pandémie mondiale le 11 mars 2020. Concomitamment, de nombreux cas d’engelures ont été signalés et l’hypothèse selon laquelle ces lésions étaient liées à l’infection à Covid-19, en tant que forme pauci-symptomatique, a rapidement émergé.

Le pemphigus est une maladie bulleuse auto-immune induite par des auto-anticorps (Ac) anti-desmogléine (Dsg) 1 et 3. Toutefois, la présence d’autres auto-Ac a été décrite tel que le transporteur de calcium ATPase type 2C1 (SPCA1). Nous avons donc étudié leur évolution dans une cohorte de patients pemphigus par un test ALBIA (Adressable-Laser-Beads-ImmunoAssay), et leur pathogénicité in vitro par test de dissociation à la dispase et immunofluorescence. Initialement, les auto-Ac anti-SPCA1 d’isotype IgG étaient présents chez 22 % (32/146) des sérums, principalement de sous-classe IgG1 (50 %) et IgG4 (47 %). Le suivi jusqu’à 60 mois montre une baisse des taux après l’introduction d’un traitement. Après traitement par rituximab, 50 % (5/10) des patients ayant des anti-SPCA1 ont rechuté pendant la première année versus 9 % des patients n’ayant pas ces auto-Ac (p=0,0025). Une augmentation des taux d’Ac anti-SPAC1 était constatée au moment de la rechute. Les IgG purifiés de patients ayant des Ac anti-SPCA1 sans Ac anti-Dsg1/3 induisaient une acantholyse lors du test de dissociation. L’adsorption des anti-SPCA1 abolissait la pathogénicité des IgG montrant l’implication de ces auto-Ac à l’acantholyse. Dans notre cohorte de pemphigus, 22 % des sérums contiennent des auto-Ac anti-SPCA1. Ces auto-Ac sont pathogènes et semblent associés à la survenue d’une rechute précoce après rituximab.

Les patients atteints de pemphigus ont parfois des taux élevés d’auto-anticorps (Ac) anti-desmogléine 3 (Dsg 3), alors qu’ils sont en rémission clinique. Nous avons caractérisé les sous-classes d’IgG anti-Dsg 3 chez les patients atteints de pemphigus avant puis après traitement par le développement d’un test ALBIA (Addressable Laser Bead ImmunoAssay). Leur pathogénicité a été évaluée in vitro par un test de dissociation à la dispase. Quatre-vingt-sept pourcent (39/45) des sérums contenaient des IgG4 anti-Dsg 3 que ce soit au stade aigu ou après traitement. Initialement, 86 % (6/7) des sérums de patients ayant rechuté dans la première année comportaient d’autres sous-classes d’IgG anti-Dsg 3 (en plus des IgG 4), notamment des IgG3(71 %), versus 52 % (11/21) des sérums de patients n’ayant pas rechuté et pour lesquels seulement 14 % (3/21) comportaient des IgG3. À l’inverse, 80 % (4/5) des sérums de malades en rémission clinique contenaient des Ac anti-Dsg 3 uniquement d’isotype IgG4. Les tests de pathogénicité ont montré que :

L’essai thérapeutique Ritux3 a démontré l’efficacité du rituximab (RTX) en traitement de 1re intention dans le pemphigus, maladie auto-immune de la peau et des muqueuses. La production d’anticorps anti-chimériques du RTX (HACA) a été rapportée dans des études de cas. Pour comprendre l’influence des HACA dans la réponse thérapeutique, nous avons étudié les données cliniques, quantifié les taux sériques d’HACA et de RTX, déterminé la fréquence des lymphocytes B (LB) et réalisé un test fonctionnel chez 34 patients. Un an après la première injection de RTX, 39 % (13/34) des patients ont développé des HACA. Lors de la 2eperfusion de 500mg, la présence d’HACA entraîne un taux indétectable de RTX chez seulement 25 % de ces patients et une déplétion incomplète des LB chez 46 % (6/13), dont les 2 seuls patients ayant rechuté après 12 mois (versus 31 % chez les patients sans HACA). Le test d’inhibition de la liaison du RTX au CD20 n’a pas permis de mettre en évidente d’HACA fonctionnels. Ces résultats confirment que la production d’HACA anti-RTX n’est pas un phénomène rare, néanmoins leur impact reste faible.

L’étude Ritux3 comparant le rituximab (RTX) à la corticothérapie standard (CS) dans le traitement du pemphigus a montré une supériorité du RTX avec un faible taux de rechutes à long terme. Une des hypothèses pouvant expliquer les rechutes après RTX dans les maladies auto-immunes est l’élévation du BAFF sérique induite par la déplétion lymphocytaire B et la sensibilité à cette cytokine des LB autoréactifs réémergents. Notre objectif était d’étudier l’axe BAFF/BAFF-récepteur (BAFF-R) sur lymphocytes autoréactifs spécifiques de la desmogléine (DSG+) et lymphocytes non autoréactifs (DSG−) chez des patients pemphigus traités par RTX ou CS pour comprendre le faible taux de rechute à long terme dans cette maladie après RTX.

Le consortium TOURNESOL, regroupant 11 équipes de chercheurs et de cliniciens de trois villes (Marseille, Montpellier et Rouen) et financé par la Fondation de l’Avenir, a pour mission de mener deux essais cliniques destinés à réparer des nerfs périphériques lésés–nerfs facials et des membres – grâce à des greffes autologues de cellules souches nasales. Pourquoi la thérapie cellulaire ? Environ 100 000 opérations de réparation nerveuse sont réalisées chaque année aux États-Unis et en Europe. Elles représentent 2,8 % des traumatismes et sont le plus souvent responsables d’une perte de fonction voire d’invalidité. Malgré des progrès dans le délai de prise en charge et dans la qualité du geste technique chirurgical, il n’y a eu aucun progrès majeur depuis une vingtaine d’années. Une approche de thérapie cellulaire pourrait limiter l’inflammation et améliorer la croissance axonale. Pourquoi les cellules souches olfactives nasales ? Chez le mammifère adulte, y compris chez l’homme, la muqueuse olfactive est le seul tissu nerveux capable d’auto-renouvellement. La plasticité de ce tissu est en partie assurée par des cellules souches qui sont multipotentes. Comme démontré par plusieurs membres du consortium, elles peuvent donner naissance à des cellules neurales (neurones, astrocytes, oligodendrocytes, cellules de Schwann). Leur potentiel thérapeutique a été testé avec succès dans différents modèles animaux de paraplégie, de la maladie de Parkinson, de surdité et d’amnésie. Que disent les études menées chez le rat par le consortium. Deux études, menées en parallèle sur le nerf facial et le nerf péronier ont permis de montrer que la greffe de cellules souches olfactives : améliore la récupération fonctionnelle de la mobilité faciale ; diminue les syncinésies œil-bouche ; accroît les capacités locomotrices ; améliore le seuil tétanique, le temps de contraction et le taux de relaxation musculaire Les cellules souches olfactives, médicament de thérapie innovante, agréé par l’ANSM. Avant de mener les essais cliniques, il a été nécessaire de cultiver les cellules souches dans un laboratoire de thérapie cellulaire, dans des conditions répondant aux normes européennes. Les essais cliniques multicentriques porteront sur une première série de 10 patients avec des lésions négligées des nerfs collatéraux et de la branche sensitive du nerf radial avec une perte de substance. La période d’évaluation post-greffe s’étalera sur 12 mois. La chirurgie régénérative va représenter une révolution dans la réparation des membres. Et les nerfs périphériques devraient en bénéficier.

Parmi les dermatomyosites (DM) celles qui sont associées à l’autoanticorps anti TIF1 gamma (TIF1g) sont également celles qui s’associent le plus fréquemment à un cancer (60 à 80 %). Une des hypothèses physiopathologiques intéresse la mutation potentielle de la protéine TIF1g sur le site tumoral. Celle-ci serait susceptible d’induire une réponse immunitaire via les néoantigènes produits conduisant par extension épitopique des formes mutées vers la forme normale, à la production d’autoanticorps anti TIF1g. L’objectif de ce travail était d’analyser l’exome des tumeurs des patients atteints de dermatomyosite TIF1g positive, à la recherche de mutations somatiques du gène TRIM33 codant pour la protéine TIF1g.

Analyser les facteurs prédictifs de récidive des prostatites aiguës bactériennes.