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La formation de la "civitas universa" ou de la "communis patria" dans l'Antiquité romaine reconduit à un double montage institutionnel: politique (romain) et ecclésial (catholique), dont l’articulation différente du local et du global suscite la figure d’une "mondialisation au carré" riche d’enseignement à l’heure des tentatives de construction politique globale contemporaines. La comparaison avec le modèle de la "Polis religion" des religions grecques ou romaines, nécessairement localisées dans l’espace et dans le temps, montre que l’Église n'est pas tant universelle par son message ou sa disposition à la mission que parce qu’elle a pu créer les assises visibles d’une communauté cultuelle universelle distincte des groupes et des appartenances sociales, indivisibles inversement des religions anciennes. Tel est bien le sens spécialisé que revêt l’adjectif "catholique" au cours des IIe et IIIe siècles, signe d’une identification institutionnelle et épiscopale qui distingue l’Église des structures politiques de l’Empire.

La formation d'une "civitas universa" dans l'Antiquité romaine repose sur un double montage institutionnel: politique (romain) et ecclésial (catholique), dont l’articulation différente du local et du global suscite la figure d’une "mondialisation au carré" riche d’enseignement à l’heure des tentatives de construction politique globale contemporaines. La comparaison avec le modèle de la "Polis religion" des religions grecques ou romaines, nécessairement localisées dans l’espace et dans le temps, montre que l’Église n'est pas tant universelle par son message ou sa disposition à la mission que parce qu’elle a pu créer les assises visibles d’une communauté cultuelle universelle distincte des groupes et des appartenances sociales.