The Napoleonic campaigns paved the way for French metropolitan travellers, military officers and literary authors to roam the barren stretches of North African deserts. Initially, imperial expansion was what brought French explorers to these lands. As devoted adventurers, they were quick to predict the literary opportunities of showcasing emptiness in military, scientific and literary projections. At once empty and loaded with spiritual charge, the desert embodies the essence of mystical connotations, for those who master decrypting its unsettling silence. This article argues that this seemingly empty space is in fact the cradle of spiritual pursuits, deployed in Sèbe’s ‘Saharomania’ concept as a redemptive locus. Showcasing emptiness thus represented a challenge to the spread of the cult of Western materialism. This is illustrated in two ways: the vision of French authors (Saint-Exupéry, Ernest Psichari, Charles de Foucauld, and Eric-Emmanuel Schmitt) who, taken together, amount to the establishment of a French desert genealogy of ‘Saharomania’, and the ways in which it offers a different reading of the accompanying Orientalist understanding of such works, through the prism of the redemptive wisdom of the desert. While taking part in Said’s Western canon on the Orient, redemptive ‘Saharomania’ also participates in the wider definition of the ways in which the imaginary of emptiness fuelled the fin-de-siècle cult of the void. It is in light of the alterity of the desert that the concept of ‘Saharomania’, specific to France, can be read: because showcasing emptiness meant empowerment, the success of the inscription of bareness in the imaginary of the French metropolitan public, and also its literary inheritance, was necessary to celebrate the French national sentiment. Taking the demanding crossing of the desert to heart, often for nationalist pursuits, was necessary to triumph over the physically and mentally exhausting desert. However, this article argues, authors incline when faced with the grandeur of the Sahara Desert, and its emblematic nomad dwellers, amidst the journey of the conventional fate of loss in the sands, ultimately changing the initial motives of the crossing. Thus, rather than condemning the present French literary productions within the confines of the orientalist and exotic tropes, this article offers different but no less significant interrogations about how ‘Saharomania’ valorises the desert as a locus of the higher forms of humankind, particularly defying the cult of Western hollowness through articulating spiritual resonance in the realm of the void. Les campagnes napoléoniennes ont ouvert la voie aux voyageurs métropolitains, officiers militaires et romanciers français, partis errer dans les étendues arides des déserts d’Afrique du Nord. Au départ, c’est l’expansion coloniale qui emmena des explorateurs français dans ces contrées. En aventuriers dévoués ils se mirent rapidement à entrevoir les opportunités littéraires d’exposer le vide dans des projections militaires, scientifiques et romanesques. À la fois vide et chargé de spiritualité, le désert incarne l’essence du mysticisme, pour ceux qui parviennent à décrypter son troublant silence. Cet article développe l’idée selon laquelle ce qui semble être un espace vide, est en fait un berceau de quêtes spirituelles, au cœur du concept de « Saharomanie » élaboré par Berny Sèbe comme un lieu de rédemption. Ainsi, l’exposition du vide représentait un défi à la diffusion du culte du matérialisme occidental. Deux dimensions viennent l’illustrer : la vision d’auteurs français (Saint-Exupéry, Ernest Psichari, Charles de Foucauld, et Eric-Emmanuel Schmitt) qui, ensemble, constituent une généalogie de la « Saharomanie » française du désert, et la relecture de la compréhension orientaliste de ces travaux, à travers le prisme de la sagesse rédemptrice du désert. Tout en participant au canon occidental sur l’Orient défini par Saïd, la « Saharomanie » rédemptrice participe aussi à une plus large définition des canaux empruntés par l’imaginaire du vide pour alimenter le culte de l’absence caractéristique de la fin de siècle. C’est à la lumière de l’altérité du désert que le concept de « Saharomanie », particulier à la France, peut être lu : parce que l’exposition du vide s’accompagnait d’un certain sentiment de pouvoir, le succès de l’inscription de la sécheresse dans l’imaginaire du public français métropolitain, ainsi que son héritage littéraire, fut nécessaire à la célébration du sentiment national français. Prendre à cœur l’exigeante traversée du désert, souvent pour des motifs nationalistes, était indispensable pour triompher de l’immensité de sable qui épuisait aussi bien physiquement que mentalement. Toutefois, cet article développe l’idée selon laquelle les auteurs s’inclinent devant la grandeur du désert du Sahara, et ses emblématiques habitants nomades, dans le voyage du destin conventionnel de la perte dans les sables, finissant par changer les motifs initiaux de la traversée. Ainsi, plutôt que de condamner ces productions littéraires françaises en les confinant à des tropes exotiques et orientalistes, cet article propose des interrogations différentes, mais non moins significatives, en montrant comment la « Saharomanie » valorise le désert comme un lieu où se trouvent des formes plus évoluées de l’humanité, défiant particulièrement le culte de la vacuité occidentale dans l’articulation des résonances spirituelles du royaume du vide.