Benoist, Jacques, Botrel, Jean-François, Compère, Daniel, Couégnas, Daniel, Dubois, Jacques, Féval, Paul, Galvan, Jean-Pierre, Garguilo, René, Jimenez, Dolorès, Martin, Denise, Meinnel, Yves, Nathan, Michel, Neveu, Erik, Nières, Claude, Palmer, Michaël, Polette, René, Santa, Angels, and Vareille, Jean-Claude
Paul Féval (né à Rennes en 1816 et mort à Paris en 1897), dont les œuvres furent rapidement célèbres dans toute l'Europe, est particulièrement représentatif des grands feuilletonistes et romanciers populaires du 19e siècle. Sources folkloriques, épisodes de l'histoire de France ou de Bretagne, faits divers, questions sociales et problèmes politiques stimulent une imagination brillante et fantastique un sens aigu de l'action à rebondissements, un goût marqué du dialogue théâtral, une verve satirique souvent féroce. À côté des figures légendaires de Lagardère, de Philippe de Gonzague, de Cocardasse et Passepoil (Le Bossu, 1857), bien d'autres personnages, héroïques, odieux ou drôles, font vivre ses romans « bretons » (La Fée des Grêves, 1850), ses feuilletons à connotations politiques et sociales (Les Mystères de Londres, 1844), ses romans d'aventures criminelles (Les Habits noirs, 1863-1875) ou ses récits fantastiques parodiques (La Ville-Vampire, 1874). Les études rassemblées ici mettent en valeur la richesse, la diversité, mais aussi l'ambiguïté idéologique de l'œuvre févalienne et d'un genre injustement négligé : le roman populaire. Elles les replacent dans les enjeux sociaux de leur époque. Elles montrent enfin que l'analyse des littératures non reconnues permet de mieux percevoir le fonctionnement des grandes œuvres. Pour ouvrir les Actes du Colloque Paul Féval, nous avons choisi de laisser la parole à l'écrivain lui-même. Monsieur le Professeur René Guise, qui a honoré de sa présence, de ses interventions, l'ensemble du Colloque, présente ici un texte peu connu de Paul Féval. En février 1865 Paul Féval est élu Président de la Société des gens de lettres. A ce titre il entreprit, à l'instar de ce qui se faisait en Angleterre, de créer un cycle de conférences où les hommes de lettres viendraient parler avec leur public. Ses collègues se montrèrent assez réticents (Voir des témoignages dans J.P. Galvan, Choix de lettres inédites de Paul Féval, 1987). Féval prononça lui même le discours inaugural de ces conférences, qui fut publié dans le grand journal du 10 décembre 1865. Voici ce texte qui n'a jamais été republié.