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Many patients are treated for glaucoma. Like other drugs, anti-glaucoma eye drops may induce dermatological adverse effects. We aim to review the dermatological adverse effects secondary to the active agents in anti-glaucoma eye drops through a literature review. In January 2020, we queried PubMed using the following MeSH terms: glaucoma/drug therapy or glaucoma, open angle/drug therapy cross-referenced with parasympathomimetics/adverse effects or adrenergic agonists/adverse effects or carbonic anhydrase inhibitors/adverse effects or prostaglandins F, synthetic/adverse effects or adrenergic beta antagonists/adverse effects or ophthalmic solutions/adverse effects. The initial search identified 1128 studies, of which 49 were excluded for being in a foreign language, 15 for not involving eye drops, 968 for not focusing on adverse dermatological effects, and 11 for insufficient documentation or redundancy. After adding 38 linked studies, we finally analyzed 123 studies. The ocular and periocular dermatological adverse effects of eye drops are contact dermatitis, hyperpigmentation, prostaglandin analog periorbitopathy, mucous membrane pemphigoid, eyelash depigmentation, skin hypertrichosis, and rare cases of melanoma and skin depigmentation. The reported distant dermatological adverse effects are psoriasis, excessive sweating, lichen planus, alopecia, toxic epidermal necrolysis, erythema multiforme, erythroderma, subacute cutaneous lupus erythematosus, nail pigmentation, and bullous pemphigoid. Most of the cutaneous adverse effects of anti-glaucoma eye drops are ocular and periocular and induced by prostaglandin analogs. Distant adverse effects are rare and sometimes questionable but should be kept in mind, especially mucous membrane pemphigoid, which could lead to blindness. The role of preservatives, such as benzalkonium chloride, should also be considered.

Introduction Les cosmetiques naturels a base de plantes connaissent un engouement important ces dernieres annees. L’une des plus utilisee pour ses vertus en dermatologie est l’Aloe Vera. Connue depuis l’Antiquite, elle possederait des proprietes anti-inflammatoires, cicatrisantes et anti-âge. Les composes actifs se trouvent dans la feuille, qui peut s’utiliser telle quelle ou en extrait dans des produits finis. On y trouve deux substances distinctes : la seve (ou suc ou latex) et le gel. La seve de couleur jaunâtre se trouve directement sous la cuticule externe. Elle contient l’aloine, bien connue pour etre irritante pour la peau. Le gel, transparent, aux vertus apaisantes, se trouve au cœur de la feuille. Il est difficile d’extraire le gel pur sans contamination par la seve. Selon la methode de fabrication, les produits a base d’Aloe Vera peuvent donc contenir de l’aloine. Methodes Joseph J. 78 ans, consulte pour un eczema des membres inferieurs avec erosions superficielles. Il applique dessus depuis 4 mois le gel d’une feuille d’Aloe Vera a visee emolliente. Il a aussi beneficie de soins locaux adaptes, ne permettant pas d’amelioration. Un eczema de contact est alors suspecte. Lors de l’utilisation, le patient ne separait pas la seve du gel de la plante. Resultats Nous avons realise un patch test avec le gel pur preleve au cœur de la feuille. Il est positif + a 48 h et ++ a 96 h. Batterie standard europeenne et « ulceres » negatives ( Fig. 1 ) Conclusion Allergie confirmee au gel d’Aloe Vera qui a pu etre favorisee par l’irritation liee a la contamination par la seve. Les cosmetiques naturels ne sont donc pas exemptes d’effets indesirables tels qu’une irritation voire une allergie de contact. Il est donc important de toujours faire preciser par le patient le mode d’utilisation et d’informer les patients sur les risques notamment allergiques des produits naturels.

Introduction Le DECAPEPTYL® (triptoreline) est un traitement hormonal preconise en cas de cancer de la prostate avance ou metastatique. Ce traitement, dans sa forme retard, contient de la carmellose appelee egalement carboxymethylcellulose sodique ou CMC, qui est un allergene connu avec d’autres medicaments a usage retard. Methodes Un patient de 63 ans a ete traite pour un cancer de prostate par DECAPEPTYL® du fait d’une recidive de son cancer. Une heure trente apres la premiere injection, il a presente un prurit initialement palmo-plantaire puis generalise suivi de douleurs abdominales, sensation d’oppression thoracique, tenesme intestinal puis debâcle diarrheique suivis d’un malaise avec perte de connaissance. Emmene par sa femme chez son medecin traitant, celui-ci constate une hypotension a 8 de PAS, puis est apparu un angiœdeme de la levre inferieure lors de la consultation. Une injection de DIPROSTENE® par voie intra-musculaire a ete realisee, puis le patient a perdu connaissance. Il a ensuite ete pris en charge par les pompiers et transfere au service d’accueil des urgences. Resultats Le bilan allergologique montrait : Le prick-test avec la carmellose (collyre CELLUVISC® 4 mg/0,4 ml ALLERGAN) est positif a 3 mm de papule. Le prick-test avec DECAPEPTYL® dans sa forme retard est egalement positif a 3 mm de papule. Le prick-test et l’IDR avec DECAPEPTYL® dans sa forme non retard, depourvu de CMC, sont negatifs. L’IDR avec CELLUVISC® dilue a 1/1000 est positive. L’IDR avec DECAPEPTYL® dilue a 1/1000 est positive ( Fig. 1 ). Conclusion Le patient a presente une reaction d’hypersensibilite immediate de grade III selon la classification de Ring et Messmer par allergie a la carmellose, comme en temoignent la reaction clinique et la positivite du test cutane a la carmellose. Les medicaments qui renferment carmellose ou carboxymethylcellulose sodique ou CMC sont contre-indiques. L’utilisation du DECAPEPTYL® dans la forme non retard etait autorisee. Une premiere injection a ete realisee dans notre service sans reaction puis il a finalement ete choisi de recourir a un traitement par ZOLADEX® (acetate de gosereline) depourvu de CMC qui est une alternative therapeutique du DECAPEPTYL®.

Introduction Grâce a notre serie de cas, nous proposons des pistes sur la prise en charge des patients ayant presente une reaction d’hypersensibilite immediate (HSI) aux sels de platine (SP). Methodes Cinquante-neuf patients sont adresses entre 2015 et 2020 pour une reaction d’HSI aux SP. Des prick-tests (PT) sont realises avec oxaliplatine, cisplatine (0,1 ;1 mg/mL) et carboplatine (1 ;10 mg/mL). S’ils sont negatifs, des intradermoreactions (IDR) sont realisees (0,01 a 1 mg/ml avec oxaliplatine et cisplatine et 0,1 a 10 mg/mL avec carboplatine). Resultats Sur 59 patients, 31 ont presente une reaction de grade I (25) ou II (6) selon Ring et Messmer 30 minutes apres le debut de la perfusion. Ces patients, a PT et IDR negatifs, ont tolere la reprise de leur chimiotherapie en doublant le temps de perfusion. Chez les 28 patients a tests cutanes positifs, 17 (11 a PT positif et 6 a IDR positive) ont presente une reaction de grade II ou III a moins de 15 minutes du debut de la perfusion. Pour 13 patients a tests cutanes positifs, une induction de tolerance en 12 etapes avec le SP incrimine a ete realisee et s’est bien deroulee chez 9 patients. Chez les 4 autres, dont 2 avec PT positif au carboplatine et 2 avec IDR positive a 1 mg/mL avec carboplatine, l’induction de tolerance a ete stoppee en raison d’une urticaire. Discussion La positivite de tests cutanes en PT ou en IDR a faible concentration semble etre liee a un risque important d’echec de l’induction de tolerance, ce qui doit nous rendre vigilant dans le choix de nos indications d’induction de tolerance. Par ailleurs, la realisation des IDR en concentration pure a permis de ne pas classer a tort comme non-allergiques 4 patients (IDR positives a la concentration de 1 mg/mL avec oxaliplatine et cisplatine et 10 mg/mL avec carboplatine). Conclusion La valeur predictive negative des tests cutanes avec les SP est bonne : lors de tests cutanes negatifs, le SP sera tolere en allongeant son temps de perfusion. Il y a correlation entre la gravite de la reaction et la concentration du SP qui positive le test cutane : une positivite en PT entrainera un echec de l’induction de tolerance. Une positivite en IDR permet de proposer une induction de tolerance en 12 ou 16 etapes.

Introduction Jeune fille de 17 ans, sans antecedents, consulte en dermatologie-allergologie pour un bilan de prurit vulvaire associe a un œdeme vulvaire, survenant apres des rapports avec preservatif. Devant cet œdeme, il est suspecte une allergie au latex conduisant la patiente a utiliser des preservatifs sans latex (Durex sans Latex), mais aucune amelioration n’etait notee. Au cours d’une consultation gynecologique, il est rapporte une secheresse cutanee et vaginale possiblement en lien avec un eczema justifiant la realisation d’un bilan allergologique. Resultats Nous avons realise des patch-tests revelant une positivite pour Thiuram Mix + + a 96 h, la batterie caoutchouc revele une positivite des patch avec tetramethylthiuram monosulfide + + + a 96 h et tetramethylthiuram disulfide + a 96 h. Le prick-test au latex etait negatif. Discussion Les allergenes les plus frequemment rencontres dans l’allergie au caoutchouc sont le latex et les agents de vulcanisations (AV) dont font partie le tetramethylthiuram monosulfide et le tetramethylthiuram disulfide. Les reactions allergiques aux Thiurams sont rapportees chez les professionnels utilisant des gants en latex ou nitriles mais leurs evictions est parfois compliquees car il est rarement precise le detail des AV utilises sur les emballages des gants et dans le cas present de preservatifs. La symptomatologie rapidement œdemateuse etait evocatrice d’une reaction IgE-mediee au latex, cependant lorsque l’eviction ne permet pas d’ameliorer les symptomes il faut penser a l’eczema qui dans sa forme aigue peut etre œdemateuse et completer les investigations par des patch-tests avec les AV du caoutchouc. Les patients doivent etre avertis de cette allergie et faire l’eviction des AV responsables des symptomes bien qu’il n’existe pas de risque de choc anaphylactique. Chez notre patiente, nous conseillons l’utilisation de preservatifs en Poly-isoprene ne contenant pas de Thiurams (Skyn sans Latex).

Introduction Les IEC sont connus pour etre a l’origine de nombreux effets indesirables, tels la toux et l’angiœdeme bradykinique. Les eruptions cutanees erythemato-squameuses par allergie IEC sont rares quoique deja rapportees. Ces eruptions peuvent relever d’un mecanisme pharmacologique ou immuno-allergique. Methodes Patient 63 ans, sans antecedent allergique, sans pathologie cutanee anterieure, qui presentait une eruption cutanee diffuse, erythemato-squameuse, tres prurigineuse, des membres superieurs et inferieurs et du tronc, alors qu’un traitement par ramipril avait ete initie 8 mois auparavant. Sous esomeprazole et atorvastatine depuis des annees. Esomeprazole et atorvastatine ont ete supprimes sans amelioration Fig. 1 . Resultats La biopsie cutanee revelait une dermatite spongiforme, des infiltrats inflammatoires composes de cellules lymphocytaires et de polynucleaires eosinophiles au niveau du derme. Hypereosinophilie sanguine a 863/mm3. Les patch-tests avec ramipril sont positifs + + a 96 h, a 30 % dans la vaseline et eau. L’eviction du ramipril et une substitution par irbesartan-hydrochlorothiazide a permis d’obtenir la guerison cutanee, sans recidive a 4 mois. Discussion Bien que les tests epicutanes aient peu ete evalues avec les IEC, la positivite du patch-test suggere ici fortement l’existence d’une allergie retardee au ramipril. Dans ce cas seulement, le remplacement par un ARAII ou un autre IEC negatif en test cutane peut etre propose. En revanche, quand les tests cutanes sont negatifs avec l’IEC, un mecanisme pharmacologique est probable et dans ce cas, tout IEC et tout ARAII devrait etre contre-indique. Conclusion Nous rapportons un authentique cas d’allergie retardee a un IEC.

Introduction L’incidence des reactions d’hypersensibilite immediate (HI) aux produits de contraste gadolines (PCG) varie entre 0,004 et 0,01 %. Les reactions d’HI sont de gravite variable. L’objectif de notre etude etait d’evaluer la pertinence des tests cutanes avec les PCG pour determiner la nature allergique de l’HI et rechercher une sensibilite croisee entre les PCG. Methodes Il s’agit d’une etude retrospective, unicentrique de septembre 2012 a novembre 2017 au CHU de Nancy incluant les patients ayant beneficie d’un bilan allergologique d’une reaction d’HI aux PCG. Les prick-tests (PT) et intra-dermoreactions (IDR) ont ete realise conformement aux recommandations emises par l’ENDA et l’EAACI. Resultats Sur 117 patients vus pour suspicion d’allergie au PCG, 17 patients ayant presente une reaction d’HI selon la classification de Ring et Messmer, ont ete retenus. Onze patients ont presente une reaction de grade 1, 5 patients une reaction de grade 2 et un patient une reaction de grade 3. Huit patients sur 17 avaient des IDR positives avec le PCG injecte : 6 parmi 11 grades I, 2 parmi 5 grades II ; le PT etait positif chez l’unique patient ayant presente une reaction de grade III. Une sensibilite etendue aux autres PCG etait observee chez 3 patients. Ces dernieres ne concernaient que les molecules analogues sur le plan structural a savoir appartenant au groupe macrocyclique ou au groupe lineaire. Conclusion Cette etude montre l’interet des tests cutanes dans l’exploration des reactions d’HI aux PCG et souligne la necessite d’une selection drastique des patients a tester : seules les HI correspondant a un des grades de la classification de Ring et Messmer doivent etre explorees. Les prick-tests doivent etre realises dans les reactions graves severes. Malgre le peu de cas recenses, il apparait que la recherche d’une sensibilisation etendue aux autres PCG revele une sensibilite croisee intra classe : macrocyclique ou lineaire.

Background Polymorphisms of genes controlling cytokine production have not been studied in the genetic susceptibility to cutaneous adverse drug reactions (CADR). Objectives The objective was to determine whether polymorphisms in nine cytokine genes were associated to the occurrence of drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms (DRESS) compared to drug-induced maculopapular eruption or urticaria and to controls without drug intolerance. Methods Results from 118 patients with a well-defined CADR were compared to 236 controls without drug intolerance living in the same area of France. We assessed nine polymorphisms: interleukin (IL)1-alpha-889C>T (rs 1800587), IL1-beta-511C>T (rs 16944), IL1-RN intron-2-VNTR (rs2234663), IL2-330T>G (rs 2069762), IL4-33C>T (rs 2070874), IL5-745C>T (rs 2069812), IL10-592C>A (rs 1800872), IL16-295T>C (rs 4778889) and tumour necrosis factor-alpha-308G>A (rs 1800629). Results Three polymorphisms exhibited a significant association with CADR (P