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L’expérience de la migration, une constante pour les Centraméricains, est une thématique récurrente dans la production littéraire de la région. Ce travail s’intéresse plus particulièrement à la représentation de sujets périphériques migrants à travers l’analyse de trois nouvelles d’auteur·e·s centraméricain·e·s. À partir de l’exploitation du concept de « littérature hétérogène » et de la dichotomie centre/périphérie, nous étudierons comment la présentation de personnages périphériques immergés dans un espace hégémonique permet de mettre en œuvre des reconfigurations identitaires tout en questionnant la validité d’une confrontation entre ces deux pôles.

Le recueil de contes Madre Milpa, de l’écrivain guatémaltèque Carlos Samayoa Chinchilla, offre au lecteur un cheminement à travers les pages de l’histoire du Guatemala, traversant les frontières entre passé et présent, réalité et fiction. Dans cet article nous analysons les procédés narratifs qui permettent la construction d’une identité guatémaltèque réévaluée à partir de l’exploitation, la reconfiguration ou la transgression de diverses sources d’inspiration comme le mythe, la légende ou l’histoire officielle.