Jean-François Valette, Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces (LADYSS), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (PRODIG (UMR_8586 / UMR_D_215 / UM_115)), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-AgroParisTech-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Paris (UP), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-AgroParisTech-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Paris Cité (UPCité), Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Université Paris Nanterre (UPN)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (PRODIG), Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris-Sorbonne (UP4)-AgroParisTech-Université Panthéon-Sorbonne (UP1)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Paris-Sorbonne (UP4)-AgroParisTech-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (UP8)-Université Paris Nanterre (UPN)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)
Le 19 septembre 2017, trente-deux ans jour pour jour après le séisme de 1985 qui avait fait plus de 10 000 morts, un nouveau séisme meurtrier secoue Mexico. Si les dégâts sont relativement peu importants en comparaison avec 1985 et par rapport à la taille de la ville elle-même, le parallèle est inévitable. Il demande néanmoins à être analysé à la lumière des différentiels entre les deux catastrophes, d’ordre géologique et bien sûr d’ordre politique et social. En confrontant revue de presse relative au séisme récent et analyse du contexte urbain actuel de la métropole, cet article vise à comprendre en quoi Mexico a relativement bien résisté, mais aussi en quoi ce dernier séisme a mis cruellement en relief d’une part les inégalités socio-spatiales internes à l’agglomération, et d’autre part, les faiblesses de l’État mexicain. Après la comparaison des deux évènements traumatiques de 1985 et de 2017, les facteurs de la « meilleure résistance » de 2017 seront observés, notamment en termes de politiques de gestion du risque. Enfin, nous montrerons combien les dynamiques urbaines des dernières décennies soulèvent des enjeux de vulnérabilités et d’inégalités exacerbées, bien mis en lumière par le récent séisme. On September 19th of, 2017, thirty-two years after the 1985 earthquake that killed more than 10,000 persons, a new deadly earthquake shook Mexico-City. If the damage is relatively small in comparison with 1985 and in relation to the size of the city itself, the parallel is inevitable. It nevertheless requires to be analyzed focusing on the differences between the two catastrophes, geological and of course, political and social. By confronting a press review on the recent earthquake and analyzing the current urban context of the metropolis, this article aims to understand how Mexico-City resisted relatively well, but also how the recent crisis has cruelly highlighted on the one hand the socio-spatial inequalities within the agglomeration, and on the other hand, the weaknesses of the Mexican State. It will be a question of comparing the two traumatic events of 1985 and 2017. Then, the factors of the "best resistance" of 2017 will be observed, in particular in terms of risk management policies. Finally, we will show how the urban dynamics of the last decades raise issues of vulnerabilities and exacerbated inequalities, highlighted by the recent earthquake. El 19 de septiembre de 2017, treinta y dos años después del terremoto de 1985 que dejó más de 10,000 muertos, un nuevo terremoto mortal sacudió a la Ciudad de México. Si el daño es relativamente pequeño en comparación con 1985 y en relación con el tamaño de la ciudad misma, el paralelismo es inevitable. Sin embargo, requiere ser analizado a la luz de las diferencias entre las dos catástrofes, geológicas y, por supuesto, políticas y sociales. Al confrontar una reseña de prensa sobre el reciente terremoto y analizar el contexto urbano actual de la metrópoli, este artículo pretende comprender cómo la Ciudad de México resistió relativamente bien, pero también cómo ha destacado cruelmente las desigualdades sociales dentro de la aglomeración, por un lado, y por otro lado, las debilidades del estado mexicano. Se tratará de comparar los dos eventos traumáticos de 1985 y 2017. Luego, se observarán los factores de la "mejor resistencia" de 2017, en particular en términos de políticas de gestión de riesgos. Finalmente, veremos cómo la dinámica urbana de las últimas décadas plantea problemas de vulnerabilidades y desigualdades exacerbadas, destacadas por el reciente terremoto.