For more than two decades, the health of populations has been at the heart of developmental issues. Population health issues fall within the "health, population and development" paradigm. It is in this spirit that experts demonstrated at the 1994 Cairo Conference on Population and Development that HIV/AIDS affects both population growth and sustainable development. Likewise, HIV infection is a source of discrimination, social inequalities, and the weakening of couples and families to the point where some individuals are even ostracized because of their HIV-positive status. In these conditions, how do people of different serological status live their married lives and their procreation despite the high risk of infection ? What are the socio-cultural determinants of serodiscordance in Congo ? It is to provide answers to these questions that this study, which focuses on discordant couples in the Congo, was conducted. We used data from ESISC-1 to constitute our sample composed of 2.266 couples for the quantitative approach and 30 interviews carried out in the context of the complementary survey (qualitative approach). The main results made it possible to define three profiles of serodiscordant couples: (i) the first group includes couples living in Brazzaville and Pointe-Noire, characterized by a high standard of living, educated, having between 0 and 2 children; (ii) the second, intermediate group is made up of couples who live in secondary urban centers (principal towns of departments and districts) and having an average standard of living; (iii) finally, the third group is composed of couples living in rural areas, elderly, with a low standard of living, uneducated and with at least 6 children. We note that the number of partners, the region of residence, the number of children, the duration of the union, the ages of the partners, their level of education, their ethnicity, the fact of practicing protected sexual relations, the religion practiced, the standard of living and knowledge of the transmission mechanisms of HIV / AIDS, love for the partner and knowledge of the serology of the infected partner are explanatory factors in the serodiscordance of HIV/AIDS in Congo-Brazzaville., Depuis plus de deux décennies, la santé des populations est au cœur des problématiques de développement. Les questions se rapportant à la santé des populations s’inscrivent dans le paradigme « santé, population et développement ». C’est dans cet esprit que les experts ont démontré à la conférence du Caire de 1994, sur la population et le développement que, le VIH/SIDA affecte aussi bien la croissance démographique que le développement durable. De même, l’infection par le VIH est source de discrimination, d’inégalités sociales, de fragilisation des couples, des familles au point où certains individus sont même ostracisés à cause de leur statut séropositif. Dans ces conditions, comment les personnes de statuts sérologiques différents vivent leur vie conjugale et leur procréation en dépits du risque élevé de contamination ? Quels sont les déterminants socioculturels de la sérodiscordance au Congo ? C’est pour apporter des éléments de réponse à ces interrogations que cette étude qui porte sur les couples discordants au Congo a été menée. Nous nous sommes servis des données de L’ESISC-1 pour constituer notre échantillon composé de 2 266 couples pour l’approche quantitative et 30 entretiens réalisés pour le compte de l’enquête complémentaire (approche qualitative). Les principaux résultats auxquels nous sommes parvenus sont les suivants :en ce qui concerne le profil des couples discordants au Congo, nous en avons défini trois profils : (i) le premier groupe comprend les couples qui vivent à Brazzaville et Pointe-Noire, de niveau de vie élevé, instruits ayant entre 0 à 2 enfants, (ii) le deuxième groupe qui est intermédiaire entre les deux, est composé des couples qui résident dans les centres urbains secondaires (chefs lieu de départements et district) et de niveau de vie moyen , (iii) enfin le troisième groupe est constitué des couples qui résident en milieu rural, âgé, de niveau de vie faible, non instruits ayant au minimum 6 enfants. Aussi, il est à noter que : le nombre de partenaires, la région de résidence, le nombre d’enfants, la durée d’union, l’âge, le niveau d’instruction, l’ethnie, les rapports protégés, la religion, le niveau de vie et la connaissance des mécanismes de transmission du VIH/SIDA, l’amour et la connaissance de la sérologie du partenaire infecté (e) sont des facteurs explicatifs de la sérodiscordance du VIH/sida au Congo-Brazzaville.