CARAPEZZA, Francesco, Trotter, D, Carapezza, F, Leonardi, L, Trachsler, R, Altschul, NR, Mares, A, Wilhelm, R, Marchello-Nizia, C, Lavrentiev, A, Guillot-Barbance, C, Di Girolamo, C, Scarpati, O, Bozzi, A, Kiwitt, M, Mensching, G, Glessgen, M, Overbeck, A, Buridant, C, Duval, F, Mohren, F, Roques, G, and CARAPEZZA, F
Ce chapitre traite du conditionnement réciproque entre théorie et pratique éditoriales en philologie galloromane (ancien français et ancien provençal) dans une perspective historique, depuis l’introduction de la méthode dite lachmannienne jusqu’à nos jours. On a essayé d’illustrer, d’une part, comment l’expérience éditoriale des philologues ait influencé leur propositions de méthode, et, d’autre part, comment une application trop rigide ou bien peu contrôlée de ces méthodes ait parfois produit des éditions critiques insatisfaisantes sous certains aspects, ou bien elle ait causé des défaillances au niveau de la reconstruction textuelle. À travers la leçon des maîtres de différentes écoles philologiques (française, allemande, italienne, anglo-saxonne), l’ecdotique appliquée aux textes romans médiévaux se caractérise en effet comme une discipline capable de se renouveler constamment de son intérieur, grâce à une réflexion critique continue sur sa tradition et sur ses méthodes vis-à-vis d’un objet d’étude qui est intrinsèquement complexe.