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International audience; The preschool pupils’ numeracy competencies are predictive of their later academic and socio-professional success, and students who enter primary school with low numeracy skills tend to lag behind their peers mathematically later in school. Evidence shows that early numeracy skills are influenced by family background as well as family numeracy practices. However, few studies have attempted to understand precisely these relationships. Using data from Luxembourg, Switzerland, Belgium and France on the numeracy skills of 644 children aged 4 to 6 years and 388 parental questionnaires, this study aims at better identifying parental educational practices and family background characteristics that are associated with kindergarten children's numeracy skills. On one hand, our results show that the frequency of informal activities at home seems to be conducive to the development of early numeracy competencies, and this beyond the age of the children and the socio-economic and cultural level of the parents. On the other hand, it appears that parents seek to move closer to school when their child presents learning difficulties in mathematics. The implications of these various findings are discussed in terms of possible school interventions.; Les compétences en numératie des jeunes élèves sont prédictives de leur réussite scolaire et socio-professionnelle ultérieure, et les élèves qui entrent à l’école primaire avec de faibles connaissances sur le nombre ont tendance à rester en retard mathématique par rapport à leurs pairs plus tard dans leur scolarité. Les données disponibles montrent que les premières compétences numériques sont influencées par le background familial ainsi que par les pratiques familiales en matière de numératie. Toutefois, les études ayant cherché à comprendre précisément ces liens sont peu nombreuses. Au départ de données luxembourgeoises, suisses, belges et françaises sur les compétences numériques de 644 enfants de 4 à 6 ans et de 388 questionnaires parentaux, la présente étude vise à mieux identifier les pratiques éducatives parentales et les caractéristiques du background familial qui sont associées aux compétences en numératie des jeunes enfants. D’une part, les résultats mettent en évidence que la fréquence des activités informelles à domicile semble propice au développement des premières compétences mathématiques, et ce quel que soient l’âge des enfants et le niveau socio-économique et culturel des parents. D’autre part, il ressort que les parents cherchent à se rapprocher de l’école lorsque leur enfant présente des difficultés d’apprentissage en mathématiques. Les implications de ces différents constats sont discutées en termes d’interventions scolaires possibles.

International audience; Appel à contributions : La recherche, objet de recherche : à propos de la réflexivité et de la distanciation critique » Titre Gymnastique épistémologique, critique et réflexive : la construction d'une recherche en « ex-Yougoslavie » face à la colonialité du savoir Abstract Cet article tente de retracer une histoire, celle de l'évolution de ma propre réflexivité durant le temps d'une thèse intitulée « Aménager les frontières des périphéries européennes. La frontière Serbie/Croatie à l'épreuve des injonctions à la coopération et à la réconciliation » (Blondel, 2016). Mon propos ici est de rendre compte d'une conviction, la nécessité de s'engager dans une démarche réflexive et critique avant, pendant et après la production de la recherche en elle-même. Cet article constitue ainsi une tentative de démonstration par l'exemple de l'intérêt d'une telle posture. Je vise d'une part à exposer comment j'ai construit mes réflexions épistémologiques, par une déconstruction progressive des cadres théoriques classiques (nationalistes, post-socialiste, post-yougoslave) choisis ou imposés. D'autre part, j'expose les aboutissements de cette réflexivité, i.e. principalement ma prise de conscience de la colonialité du savoir (et du mien en particulier). Cette gymnastique m'a permis de parfois dépasser, et de plus souvent rendre compte de, certaines limites de mon travail, mais aussi d'accepter l'indépassable lié à certains aspects de ma situation de recherche, de la manière dont je l'ai énoncée et conduite. Mener ce type d'exercice et en rendre compte contribuent alors à mieux préciser les conditions de validité scientifique de ses travaux, à mieux situer le propos et l'apport du chercheur, sa position et donc sa positionnalité. 2 Mots-clés Réflexivité, pensée décoloniale, épistémologie, nationalismes méthodologiques, post-socialisme, post-yougoslave Abstract in English This article is a story, narrating the evolution of my own reflections during my PhD

International audience; While most recent analyses stress a shift of psychiatric forensics from issues of responsibility to dangerousness, this survey offers a different view on the question based on a study on psychiatric expert work before criminal courts. Experts still assess responsibility, not merely in its penal dimension but mainly in other forms such as factual or moral responsibility. Experts do not anymore withdraw mentally ill criminals from court proceedings but they delineate personalities of criminals and circumstances of crime. Their reports enable to assess the risk for society the accused represents. They are not asked to determine whether "criminals" should be neutralized but to assess the accused's motivation and sincerity concerning his/her commitment in a cure process and for amendment.; Alors que des analystes font état du passage d'une expertise de responsabilité à une expertise de dangerosité, une recherche sur le rôle de l'expertise psychiatrique dans les juridictions criminelles permet de nuancer ce constat, et ce, de deux façons. On remarque d'abord que les experts psychiatres participent encore et toujours à établir la responsabilité, non pas strictement pénale mais sous d'autres formes comme la responsabilité objective ou morale. Le rôle des experts ne consiste donc plus à soustraire les « fous » à la justice, mais à identifier les « criminels » et à établir les circonstances du crime. Leur discours permet aussi de savoir si l'accusé représente un risque pour la société. Les experts ne sont pas mobilisés afin de savoir s'il faut ou non neutraliser les « criminels », mais davantage afin de mesurer leur motivation et de s'assurer de la sincérité de leur engagement dans une démarche de soins où l'accusé a la responsabilité de travailler sur lui et de s'amender.

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