In this thesis, we aim to present antisemitism as a symptom that can be deciphered using the writings of Freud and Lacan. Its intention is not to apply psychoanalysis to antisemitism, but rather to identify what psychoanalysis has to learn from antisemitism. Two main questions serve to orient this discussion: Why did Jews become an object of a secular hatred? And what are the psychic mechanisms that are at the origin of this kind of hatred? In order to address these questions, it is essential initially to define the significance of being Jewish. According to Freud, the essence of the Jew is to concede nothing, and to compensate for what has been lost. It is this tenacity that provokes an eternal hatred. For Lacan, the Jew is the one who knows how ‘to read between the lines’, and also the one who, through the act of circumcision, represents the Objet a as a remnant (according to Lacan’s Register theory) and binds together the three registers: the symbolic, the imaginary, and the real. Thereby, the Jew produces a division in the field of the Other – and it is this that attracts eternal hatred. There is no hatred without the existence of a superego, and Freud demonstrates how hatred towards the Other redounds upon the self. Lacan, argues that the superego is a form of sacrifice to obscure Gods that results in annihilation of the Other and the self. Lacan also shows that the Universal, the all, causes segregation and rejection of the Other. There is a significant equivalence between Jews and women as they are at one and the same time part of the ‘all’ and outside it; they are therefore not all inside. In the present work, we try to grasp, by employing the Discourse of the Master as developed by Lacan, how antisemitism is assimilated into contemporary discourse and insinuates itself into language. We call upon the logical voice of Jean-Claude Milner, the philosophical voice of Bernard-Henri Levy and the psychoanalytical voice of Gérard Wajcman, to unfold the significance of being a Jew, and to demonstrate how the Jew is the symptom of a lack-of-being of the one who hates.; Dans cette thèse, nous traitons de l’antisémitisme comme un symptôme à déchiffrer à partir des enseignements de Freud et Lacan. Il ne s’agit donc pas de psychanalyse appliquée à l’antisémitisme mais de cerner ce qu’enseigne l’antisémitisme à la psychanalyse. Deux questions nous orientent : Pourquoi le Juif est-il la cible d’une haine séculaire ? Comment se met-elle en place ? Autrement dit, quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre dans la haine. Ce que signifie être Juif devient alors essentiel pour notre recherche. Pour Freud, ne renoncer à rien et suppléer à ce qui a été perdu, est l’essence du Juif. Et c’est cette ténacité qui lui attire une haine éternelle. Pour Lacan, le sujet Juif, c’est celui qui sait lire dans l’intervalle, et celui qui par l’acte de la circoncision, noue les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel et représente l’objet a en tant que reste ; ce qui a pour effet de diviser le champ de l’Autre. Et c’est cela qui lui attire cette haine éternelle. Il n’y a pas de haine sans le surmoi. Chez Freud la haine à l’égard de l’Autre se retourne sur soi. Chez Lacan, le surmoi est sacrifice aux Dieux obscurs qui conduit à l’anéantissement du prochain et de soi-même. Avec Lacan, nous voyons aussi que l’universel, le tout, produit la ségrégation qui est rejet de l’Autre. Il y a là une équivalence signifiante entre le Juif et la femme situés à la fois dans le tout et en dehors, donc pas tout dedans. Nous appréhendons, prenant appui sur le discours du maître forgé par Lacan, comment l’antisémitisme traverse le discours contemporain, comment il se glisse dans la langue. Nous laissons une voix logique, Jean-Claude Milner, une voix philosophique, Bernard-Henri Levy, une voix psychanalytique, Gérard Wajcman, déplier ce que signifie être Juif et démontrer comment l’être Juif est le symptôme du manque à être de celui qui hait.