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Actes de la 12ème conférence Handicap, Paris du 8 au 10 juin 2022.; International audience; Les musées dans le monde présentent leurs collections – peintures, sculptures et autres œuvres d’art - surtout pour le sens visuel, sans la possibilité de pouvoir les toucher car ces objets sont considérés comme fragiles ou bien leur taille ne permet pas de les toucher. L’approche inclusive devient une priorité pour que ces œuvres d’art soient accessibles pour tous. Les éléments figuratifs des peintures sont difficiles à décrire avec des mots mais peuvent être représentés tactilement. Certains éléments ne peuvent pas être perçus par le toucher, par exemple les couleurs, les lumières, certains liens entre les éléments, mais ces éléments et les émotions induites peuvent être évoqués via l’audiodescription. En utilisant notre tablette à retour de force F2T, l’audiodescription d’un élément dans une peinture peut être renforcée et complétée. Nous proposons une nouvelle approche inclusive de découverte des œuvres d’art alliant l’audiodescription inclusive aux mouvements du doigt de l’utilisateur sur la tablette F2T, tout en donnant la possibilité d’une exploration tactile libre et interactive.

Trouver une liaison entre les biens hérités et les communautés contemporaines est fondamental pour pouvoir légitimer des processus de patrimonialisation.Ce livret expose les premiers résultats sur ces liaisons qu’une méthodologie innovante – nommée « apérodrone » développée dans le cadre du projet PBC(Patrimoine culturel de proximité, Bien Commun pour la construction territoriale), financé par la région Centre-Val de Loire – nous permet de porter au débat.Par cette méthode, nous cherchons à mieux comprendre les processus d’activation et/ou de revendication de l’héritage local (matériel et immatériel) par les habitants. Le processus participatif de la démarche positionne les habitants comme co-constructeurs de connaissances sur leurs lieux de vie et coproducteurs de démarches territorialisantes. Vers un sens commun pour le patrimoine de proximité : communautés et actions territorialisantes retrace le processus d’enquête et présente les analyses sur des centres-bourgs de la région Centre-Val de Loire, et en particulier du département de Loir-et-Cher.

Édition d'une iscription latine d'époque romaine retrouvée en 2020 à Nyon.

In a digraph, a quasi-kernel is a subset of vertices that is independent and such that every vertex can reach some vertex in that set via a directed path of length at most two. Whereas Chv\'atal and Lov\'asz proved in 1974 that every digraph has a quasi-kernel, very little is known so far about the complexity of finding small quasi-kernels. In 1976 Erd\H{o}s and Sz\'ekely conjectured that every sink-free digraph $D = (V, A)$ has a quasi-kernel of size at most $|V|/2$. Obviously, if $D$ has two disjoint quasi-kernels then it has a quasi-kernel of size at most $|V|/2$, and in 2001 Gutin, Koh, Tay and Yeo conjectured that every sink-free digraph has two disjoint quasi-kernels. Yet, they constructed in 2004 a counterexample, thereby disproving this stronger conjecture. We shall show that, not only sink-free digraphs occasionally fail to contain two disjoint quasi-kernels, but it is computationally hard to distinguish those that do from those that do not. We also prove that the problem of computing a small quasi-kernel is polynomial time solvable for orientations of trees but is computationally hard in most other cases (and in particular for restricted acyclic digraphs).

Tous les biens hérités sont susceptibles d’être reconnus comme patrimoniaux, mais ils ne le sont qu’au terme préalable d’une caractérisation spécifique. Ce livret propose un parcours méthodologique de reconnaissance et caractérisation du patrimoine de proximité développé dans le cadre du projet PBC : Patrimoine culturel de proximité, Bien Commun pour la construction territoriale, financé par la Région Centre-Val de Loire.Identifier et caractériser le Patrimoine de proximité retrace la genèse de la méthode proposée, l’illustre avec des exemples spécifiques et en discute les limites et les évolutions possibles. Ensuite, il s’oriente davantage vers la réalisation opérationnelle et propose un vademecum destiné à accompagner une approche participative du processus de caractérisation du patrimoine. Ce dernier indique ainsi les modalités techniques qui permettent de réaliser une campagne de terrain sur des bases scientifiques structurées et simples à appréhender.

Édition de l'inscription latine gravée sur un autel funéraire d'époque romaine découvert en 2021 à Barberêche (FR).

Dans cette contribution, nous présentons les traces sur le terrain et dans les archives d’un bombardement survenu à Solonte dans la nuit du 12 décembre 1942. Le point de départ de cette recherche est une photographie conservée dans les archives du Musée archéologique régional Antonio Salinas, documentant la restauration d’une citerne de Solonte suite aux bombardements alliés. Nos recherches dans les archives ont permis de reconstituer la chronologie des faits et de mettre en lumière le rôle des Surintendants des Antiquités de la Sicile occidentale, Jole Bovio Marconi puis Vincenzo Tusa, pendant et après la guerre pour protéger le patrimoine culturel. Solonte, comme d’autres sites siciliens, faisait partie des sites stratégiques ayant accueilli des garnisons militaires italo-allemandes. Les événements de la Seconde Guerre mondiale sont analysés ici du point de vue de la sensibilité au patrimoine culturel et de la perception de celui-ci pendant les conflits et les périodes de paix. Nous explorons les tentatives de protection, les phases de restauration et de consolidation qui ont eu lieu depuis la guerre, jusqu’aux longues fouilles archéologiques dirigées par Vincenzo Tusa, dont on peut aujourd’hui voir le résultat en évoluant dans le parc archéologique de Solonte.

La question du décrochage scolaire au Cameroun n’a jusqu’ici porté que sur les enseignements primaire et secondaire (Ngoufo Yemedi, 2004 ; Noumba, 2008 ; Ntouda Betsogo, 2011). La présente étude s’interroge sur les facteurs pouvant être en relation avec le décrochage des études universitaires dans le pays. Son objectif est donc d’examiner le lien existant entre les facteurs socioéconomiques et le décrochage des études au premier cycle de la FALSH à l’Université de Yaoundé I. L’étude est basée sur un projet de recherche quantitatif faisant appel au questionnaire comme instrument de collecte des données. Les résultats obtenus ont été interprétés à partir de la théorie sociale de Baudelot et Establet (1971) et Mballa Owono (1986) et la théorie économique du capital humain de Becker (1964). Ces résultats montrent l’existence d’une relation entre trois facteurs (niveau d’instruction du père, niveau socioprofessionnel du père, temps passé par l’étudiant dans un emploi rémunéré durant les études par semaine) et le décrochage études au premier cycle de la FALSH à l’Université de Yaoundé I. The issue of dropping out of school in Cameroon has so far only focused on primary and secondary education (Ngoufo Yemedi, 2004; Noumba, 2008; Ntouda Betsogo, 2011). This study examines the factors that may be related to dropping out of university studies in the country. Its objective is therefore to examine the link between socioeconomic factors and dropping out of studies in the first cycle of FALSH at the University of Yaounde I. The study is based on a quantitative research estimate calling for the questionnaire as a data collection instrument. The results obtained were interpreted on the basis of the social theory of Baudelot and Establet (1971) and Mballa Owono (1986) and the economic theory of human capital of Becker (1964). These results show the existence of a relationship between three factors (father's level of education, socio-professional level of the father, time spent by the student in a paid job during studies per week) and dropping out of undergraduate studies of FALSH at the University of Yaounde I.

The purpose of this work is to understand the place that the liberal physiotherapist holds today in the pre-screening of the pathology, as well as the obstacles he encounters in its implementation. The distribution of the HAS COPD screening self-questionnaire to patients has led to a pre-detection rate: 33% of the patient of a general physiotherapist is at risk of developing the disease.Secondly, semi-open interviews with four physiotherapists enabled us to complete the categorical framework found in the literature of general practitioners. The main factors limiting the implementation of such preventive acts are: the lack of knowledge and skills on the subject, the lack of time as a liberal health professional, the representation that the practitioner has of a COPD patient as well as the representation that he has of the screening of the disease, the doctor/physiotherapist relationship and finally the problem of the non-specificity of COPD symptoms.Both initial and continuing training on the different ways of assisting in COPD screening and on how to approach the patient on this subject could be of real interest.; L’objet de ce travail est de comprendre la place que tient aujourd’hui le kinésithérapeute libéral dans le pré-dépistage de la pathologie, ainsi que les freins qu’il rencontre à sa mise en place. La distribution de l’auto questionnaire de dépistage de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) de la Haute Autorité de Santé (HAS) aux patientèles de kinésithérapeutes généralistes a fait émerger dans cette population un taux de risque de développer la maladie à 33%.Dans un second temps, des entretiens semi-dirigés avec quatre masseurs-kinésithérapeutes nous ont permis de compléter le cadre catégoriel retrouvé dans la littérature des médecins généralistes. Les principaux facteurs limitant la mise en place de tels actes de prévention apparaissant à l’analyse sont : le manque de connaissances et de compétences sur le sujet, le manque de temps en libéral, la représentation qu’a le praticien d’un patient bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ainsi que la représentation qu’il a du dépistage de la maladie, la relation médecin/kinésithérapeute et enfin le problème de la non spécificité des symptômes de la maladie. Des formations tant initiales que continues sur les différentes façons d’aider au dépistage de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ainsi que sur les manières d’aborder et d’approcher le patient sur ce sujet pourraient présenter un réel intérêt.

La question patrimoniale traverse tout l'espace méditerranéen, avec des similarités et des spécificités. Elle s'exprime comme un processus de développement du rapport à l'altérité du et dans le passé et subit des tensions permanentes, liées aussi bien à la modification continue de la notion qu'aux multiples interprétations du contenu de ce qu'est le patrimoine. La notion de patrimoine La notion moderne de patrimoine, telle qu'entendue actuellement et qui est liée aux commons (bien communs) et à la valeur publique de l'héritage culturel, apparaît au XIX e siècle comme un vecteur mais aussi comme un produit de la modernité, elle devient importante et signifiante dans les premiers pays industrialisés, en Europe notamment. Elle accompagne d'autres phénomènes qui sont et font la modernité, notamment le colonialisme et la mondialisation commerciale, devenue la globalisation d'aujourd'hui. En Méditerranée, c'est le lien avec le fait colonial-et, bien entendu postcolonial-qui ressort le plus dans le développement du fait patrimonial moderne. Les premières manifestations de la transformation patrimoniale, de son intérêt autre que religieux ou privé, de sa considération comme bien public, adviennent avec les missions archéologiques, les prospections de chercheurs, savants et érudits-pour la plupart européens-intéressés par les mondes anciens de l'antiquité classique, de l'Égypte ancienne et de la Mésopotamie. Avec des différences chronologiques, mais avec le même désir de connaissance des sociétés et des mondes anciens, couplé à une absence de conscience de la spoliation culturelle, les expéditions archéologiques du XIX e siècle ouvraient le chemin à la découverte et à l'invention du patrimoine. Les mêmes expéditions anticipaient, plus ou moins directement, la colonisation moderne. Impossible dans ce contexte de ne pas mentionner les travaux de Jean-François Champollion qui dévoilent l'Égypte antique, ainsi que ceux d'Heinrich Schliemann dans la Turquie et la Grèce ottomanes. Il faut aussi se remémorer les expéditions françaises dans le désert maghrébin et, in fine, la référence mythopoïétique à la grandeur de la Rome antique qui imprègne les missions archéologiques italiennes dans la future Libye. C'est justement cette coïncidence entre « patrimonialisateurs » et colonisateurs qui donne alors une connotation identitaire au thème patrimonial. Nous devons préciser ici que, comme pour l'histoire de la modernité en architecture et en planification urbaine, les questions patrimoniales ont été longtemps définies selon une doxa dominante occultant des éléments considérés comme mineurs ou marginaux. À la première vague patrimoniale caractérisée par l'intérêt porté aux antiquités classiques et égyptiennes, s'est rapidement ajoutée l'attention envers les ouvrages monumentaux de la période islamique ; à la fascination romantique pour les legs pittoresques du passé s'ajoute la vogue orientaliste, qui envisage le monde culturel méditerranéen comme une source de patrimoine monumental exotique. Les premières législations de protection du patrimoine furent effectivement publiées par les puissances coloniales, comme ce fut le cas au Maroc, qui voit la question patrimoniale abordée par un dahir chérifien de 1912, puis précisée avec un dahir ultérieur, celui du 13 février 1914, ce dernier étant considéré comme le premier texte de protection du patrimoine historique du pays. Au cas du Maghreb sous domination française, on peut ajouter la Antiquities Law, promulguée en 1929 à l'époque du mandat britannique en Palestine, modifiée plusieurs fois, avant que ne s'y substitue, en 2018, une loi de l'Autorité palestinienne, affranchie du modèle mandataire (Law on Tangible Cultural Heritage). Au moment des indépendances surgissent des thématiques patrimoniales nouvelles. Les nouveaux États nationaux s'édifient sur des bases territoriales, et sans la principale référence culturelle extérieure d'avant les colonisations européennes : la domination ottomane. Celle-ci avait

International audience; En France, l’agriculture urbaine connaît aujourd’hui un réel succès. Les détracteurs en dénoncent la faiblesse de la production mais, pour les défenseurs, il importe d’en considérer la qualité et les autres apports. L’agriculture urbaine ne peut en effet se résumer à une simple activité de production, en ce qu’elle rend de nombreux services écosystémiques, y compris culturels (loisirs, éducation). Elle peut prendre des aspects variés. Dans le cadre de notre intervention, c’est sur le maraîchage que nous nous focaliserons. Il en existe aussi différentes formes et ce sont 15 maraîchers uniquement professionnels mais de différents profils, que nous avons interrogés. Au-delà de leur diversité, partagent-ils la même vision du maraîchage ? Considèrent-ils leur activité comme un bien commun patrimonialisable ? En effet, sur le territoire étudié, à savoir les communes de La Riche, Saint-Genouph et Berthenay, incluses dans Tours Métropole Val de Loire, le maraîchage est une activité ancienne. Face à la ville qui ne cesse de s’étendre, il est parvenu à se maintenir ; sa localisation lui assure même une certaine pérennité sur ce territoire puisque ces sols, en zones inondables, sont désormais considérés comme non constructibles. Plus encore, le maraîchage est désormais inscrit dans le projet urbain de la Métropole, séduite comme d’autres collectivités, en lien avec la volonté de promouvoir les circuits courts, dans une vision aujourd’hui plus systémique avec les projets alimentaires territoriaux. La ville de La Riche est l’une de celles qui surfent sur l’image positive associée à l’agriculture urbaine et, pour cela, elle a pu mettre en avant son passé maraîcher. Mais cela correspond-il à une réalité perçue par les maraîchers eux-mêmes ? Se réclament-ils de ce passé, de cette mémoire ? Le maraîchage peut-il être l’objet d’une patrimonialisation, au même titre que ce que l’on observe pour la vigne ?Après une 1re partie présentant le terrain et la méthodologie, nous montrerons, dans une 2de partie, que, de manière générale, les sols maraîchers sont des sols partagés, des biens communs car ce sont des sols productifs, dont les ressources alimentent la ville, dans une proximité souvent recherchée avec le consommateur ; les maraîchers participent aussi de l’entretien des paysages, perceptibles par tout un chacun, même si, sous serre, la culture perd de son esthétique et qu’elle demeure peu étendue ; leur activité s’inscrit enfin dans le cadre de projets collectifs, soutenus et même mis en mis en place par les collectivités. La 3e partie sera l’occasion de questionner la patrimonialisation de ces biens communs, en se fondant sur les témoignages de maraîchers. Nous verrons que les traces des pratiques passées ne font pas nécessairement sens pour eux ; ils ne perçoivent pas l’intérêt de les préserver, peut-être parce que les pratiques, les objectifs et l’image associée au maraîchage ont évolué. L’historicité de la pratique peut donc difficilement être convoquée pour faire du maraîchage un bien commun approprié par tous ; mieux vaut insister sur les services rendus.

International audience; Dans le cadre de l’émergence et de la croissance dans l’Europe actuelle d’options politiques caractérisées par un nationalisme xénophobe et autoritaire, l’historien Joan Mª Thomàs réfléchit sur les cultures politiques d’extrême droite. Il discute la pertinence du concept de « fascisme » pour définir ces positions et défend la nécessité de prendre en compte les différences entre la période de l’entre-deux-guerres et le temps présent. Il considère en outre comme une priorité pour l’avenir de la démocratie libérale d’élaborer des réponses qui prennent en compte les raisons du mécontentement d’une partie de la population européenne. À partir de ce ces réflexions générales, Thomàs analyse l’émergence d’une force populiste d’extrême droite en Espagne, sans lien direct avec la dictature franquiste, mais alimentée par le rejet du « devoir de mémoire » par des secteurs de la société qui s’opposent aux mesures politiques promouvant la « mémoire historique » ou « mémoire démocratique ».