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Au Burkina Faso, le sorgho représente plus de la moitié de la production céréalière et constitue l'aliment de base des populations rurales. En raison de la faible diffusion des variétés sélectionnées de sorgho développées par la recherche depuis plus de trente ans, un nouveau schéma d'amélioration variétale du sorgho, impliquant plus tôt les agriculteurs dans l'évaluation des nouvelles lignées développées, a été proposé, basé notamment sur des tests d'évaluation variétale participative (EVP) en milieu réel sous gestion paysanne. La démarche suivie pour ces tests EVP et les premiers résultats obtenus pour la zone nord-soudanienne du Burkina sont ici présentés et discutés. Dans les conditions de bonne fertilité, les matériels sélectionnés caudatum ont donné les meilleurs résultats de rendement et ont été bien appréciés par les agriculteurs pour la valeur agronomique et la qualité des grains. Dans les conditions de faible fertilité, les variétés et lignées guinea, ont été, dans l'ensemble. les plus performantes et préférées par les paysans pour leur rusticité, leur productivité et leur qualité de grain. Des fortes concordances ont été mises en évidence entre les appréciations des agriculteurs et du sélectionneur pour les caractères de précocité, de rendement grain et de valeur agronomique générale, avec toutefois des divergences suivant les conditions d'évaluation. Pour l'ensemble des situations, 14 variétés différentes ont été retenues par les agriculteurs pour une validation en grandes parcelles au lieu de trois ou quatre proposées par la recherche dans un schéma de sélection-évaluation-validation conventionnel. Les variétés Sariaso 14, Sariaso 13, Cirad 406 et Kaapelga sont celles qui ont obtenu les meilleurs résultats d'acceptation. Des dynamiques intéressantes d'adoption et de diffusion des variétés sont en cours dans certains villages sites. Les limites du dispositif, dans les domaines de la concertation avec les organisations paysannes et de l'exploitation des interactions génotypes x environnement durant le processus de sélection ont contribué à la définition d'un nouveau projet de recherches sur la préservation de l'agrobiodi vers ité du sorgho in situ au Mali et au Burkina par l'amélioration participative des écotypes locaux.

In Burkina Faso, the food situation and nutritional status of populations are characterized by a stark contrast between very often satisfactory cereal supplies and a high prevalence of child undernutrition. In order to help generate data to determine the nutritional adequacy and relationships between certain diseases and nutritional intakes, we have assessed, on the one hand, the quality of household, women, and children food consumption including their determinants according to agricultural periods, and on the other hand, the nutritional status of couples mother-newborn. The study concerned 985; 930; 936 households respectively during mitigation, welding, and increase in the four provinces of the region. A total of 971; 930; 936 women of childbearing age were included respectively in the period of mitigation, welding, and increase. The children aged 6 to 59 months were 608; 728; 591 respectively during mitigation, welding, and increase. The total of the mother/newborn couples selected for the nutritional status study was 1115. The seven-day and 24-hour recalls were the reference periods for collecting data respectively on household and individual (women and children) food consumption. The anthropometric parameters of mother/newborn couples were used to determine their nutritional status. The household food consumption score (FCS) was calculated using the WFP methodology. For the dietary diversity score of children aged 6 to 23 months and 24 to 59 months, respectively, the WHO and FAO methods were used. Food consumption profiles were assessed by analyzing food subgroups or groups consumed by at least 50% of households or individuals for each household food consumption or dietary diversity class based on the method proposed by FAO. The dependent variables being household food consumption, individual dietary diversity, and low birth weight, logistical regression analyses were carried out to identify the factors that were related. As for household food consumption, the cereal and derivatives group was the most consumed during all the periods. Consumption of the eight food groups varied significantly between periods of the year except for the milk group and dairy products that were poorly consumed throughout the year. In women of childbearing age and children aged 6 to 59 months, eggs, meats, carotenoid-rich fruits, and dark green leafy vegetables were more consumed during the welding period compared to other agricultural periods. White tubers, roots, and plantains and other fruits were more commonly consumed during the increase in women and children aged 6 to 59 months. The average household food consumption score was 28.6; 34.9 and 38.2 respectively during the period of welding, increase, and mitigation. The province of origin, the number of sources of income, and the number of livestock were associated with household food insecurity regardless of the agricultural period. The average dietary diversity score for women ranged from 6.48; 5.47 and 4.84 out of 10, respectively during mitigation, welding, and increase. Children aged 6 to 23 months ranged from 4.84; 4.45 and 4.38 out of 7, respectively during increase, mitigation, and welding. The average dietary diversity score for children aged 24 to 59 months ranged from 5.53; 5.33 and 5.12 out of 9, respectively during the period of welding, mitigation and increase. In terms of food consumption profiles, the consumption of fish, oil, or fat and fruit allowed households with an acceptable food consumption score to make a difference regardless of the agricultural period compared to those with low and limit food consumption scores. In the period of increase, the diet of women with low and minimal dietary diversity was the same. In periods of mitigation and welding, the diet of children aged 24 to 59 months with low and high dietary diversity was the same. In periods of mitigation and increase, the diet of children aged 6 to 23 months with low and minimum food diversity was the same. The nutritional status assessment showed that 20% of newborns had microcephaly and 11.1% were underweight at birth. Among mothers, 14% were undernourished on the basis of mid up arm circumference and body mass index. The nutritional status of the mother before pregnancy, the weight of the mother during the last NPC, the province of origin, the sex, and the cranial girth of the newborn were associated with low birth weight. Specific and nutrition-sensitive multi-sector interventions should be initiated or strengthened to improve country indicators for achieving the SDGs in 2030., Au Burkina Faso, la situation alimentaire et le statut nutritionnel des populations se caractérisent par un contraste saisissant entre des disponibilités céréalières très souvent satisfaisantes et des prévalences élevées de la sous-nutrition infantile. Afin de contribuer à générer des données probantes sur l’adéquation nutritionnelle et les relations entre certaines maladies et les apports nutritionnels, ont été mesurés d’une part la qualité de la consommation alimentaire des ménages, des femmes et des enfants y compris leurs déterminants en fonction des périodes agricoles, et d’autre part l’état nutritionnel des couples mère/nouveau-nés. L’étude a concerné 985 ; 930 ; 936 ménages respectivement en période de mitigation, soudure et relèvement dans les quatre provinces de la région. Au total 971 ; 930 ; 936 femmes en âge de procréer ont été inclues respectivement en période de mitigation, soudure et relèvement. Les enfants de 6 à 59 mois concernés étaient de 608 ; 728 ; 591 respectivement en période de mitigation, soudure et relèvement. Les couples mère/nouveau-nés retenus pour l’étude de l’état nutritionnel étaient au total 1115. Les rappels de sept jours et de 24 heures ont été les périodes de référence pour la collecte des données respectivement sur la consommation alimentaire des ménages et des individus (femmes et enfants). Les paramètres anthropométriques des couples mères/nouveau-nés ont été utilisés pour déterminer leur état nutritionnel. Le score de consommation alimentaire du ménage (SCA) a été calculé selon la méthodologie du PAM. Pour le score de diversité alimentaire des enfants de 6 à 23 mois et de 24 à 59 mois, respectivement les méthodes de l’OMS et de la FAO ont été utilisées. Les profils de consommation alimentaire ont été évalués en faisant une analyse des sous-groupes ou groupes d’aliments consommés par au moins 50% des ménages ou des individus pour chaque classe de consommation alimentaire des ménages ou de diversité alimentaire individuelle selon la méthode proposée par la FAO. Les variables dépendantes étant la consommation alimentaire du ménage, la diversité alimentaire individuelle et l’insuffisance pondérale à la naissance, des analyses de régression logistique ont été réalisées pour identifier les facteurs qui leurs étaient associés. Quant à la consommation alimentaire des ménages, le groupe des céréales et dérivés était le plus consommé quelle que soit la période concernée. La consommation des huit groupes d’aliments variait significativement entre les périodes de l’année sauf le groupe de lait et les produits laitiers qui étaient faiblement consommés durant toute l’année. Chez les femmes en âge de procréer et les enfants de 6 à 59 mois, les œufs, les viandes, les fruits riches en vitamine A et les légumes à feuilles vert foncé étaient plus consommés en période de soudure par rapport aux autres périodes agricoles. Les tubercules blancs, racines et plantains et les autres fruits étaient plus consommés en période de relèvement chez les femmes et les enfants de 6 à 59 mois. Le score moyen de consommation alimentaire des ménages était de 28,6 ; 34,9 et 38,2 respectivement en période de soudure, relèvement et mitigation. La province d’origine, le nombre de source de revenu et le nombre d’animaux d’élevage étaient associés à l’insécurité alimentaire des ménages quelle que soit la période agricole. Le score moyen de diversité alimentaire des femmes variait de 6,48 ; 5,47 et 4,84 sur 10, respectivement en période de mitigation, soudure et relèvement. Celui des enfants de 6 à 23 mois variait de 4,84 ; 4,45 et 4,38 sur 7, respectivement en période de relèvement, mitigation et soudure. Le score moyen de diversité alimentaire des enfants de 24 à 59 mois variait de 5,53 ; 5,33 et 5,12 sur 9, respectivement en période de soudure, mitigation et relèvement. Concernant les profils alimentaires, la consommation du poisson, de l’huile ou graisse et des fruits permettait aux ménages ayant un score de consommation alimentaire acceptable de faire la différence quelle que soit la période agricole par rapport ceux ayant un score de consommation alimentaire faible et limite. En période de relèvement, le régime alimentaire des femmes ayant une diversité alimentaire faible et minimale était identique. En période de mitigation et de soudure, le régime alimentaire des enfants de 24 à 59 mois ayant une diversité alimentaire faible et élevée était identique. En période de mitigation et de relèvement le régime alimentaire des enfants de 6 à 23 mois ayant une diversité alimentaire faible et minimale était identique. L’évaluation de l’état nutritionnel a montré que 20% des nouveau-nés souffraient de microcéphalie et 11,1% d’insuffisance pondérale à la naissance. Chez les mères, 14% étaient en situation de sous-nutrition sur la base du périmètre brachial et de l’indice de masse corporelle. L’état nutritionnel de la mère avant la grossesse, le poids de la mère durant la dernière CPN, la province d’origine, le sexe et le périmètre crânien du nouveau-né étaient associés à l’insuffisance pondérale à la naissance. Des interventions multisectorielles spécifiques et sensibles à la nutrition devraient être initiées ou renforcées pour améliorer les indicateurs pays pour l’atteinte des ODD en 2030.