The prevalence and severity of allergic diseases are increasing in western countries. Known pathophysiological mechanisms involve the induction of Th2 response by dendritic cells, leading to IgE production and inflammation. The innate immunity was recently highlighted in the control of adaptive immunity, which is antigen specific. However, the role of Natural Killer (NK) cells, innate cells mainly known for their anti-tumoral and anti-microbial functions, is still unknown in allergic pathology. Nevertheless, several studies have shown modifications of some NK cell subsets in asthmatic and allergic patients. The global aim of thesis was to study the role of NK cells in allergic asthma. Firstly, quantitative and qualitative variations of NK cells as well as the effect of NK cell depletion were analyzed in mouse models of asthma. Secondly, we compared the effect of CCL18, chemokine involved in allergic asthma, on NK cells isolated from peripheral blood of non allergic and allergic subjects. In mouse model of allergic asthma, we first used the widely described BALB/cByJ mouse model, which consists of two systemic sensitizations of ovalbumin (OVA) and alum followed by three OVA aerolized challenges. OVA sensitized and challenged mice exhibited an increased number of NK cell precursors, NK cells, and more particularly immature NK cells, as well as proliferating NK cells in mediastinal lymph nodes (lung draining lymph nodes). NK cells showed signs of recent activation, as measured by the increased expression of CD86. In lungs, NK cell numbers were not significantly modified in OVA sensitized and challenged mice compared to control mice (PBS sensitized and challenged mice). However, NK cell numbers, and more particularly most mature NK cell numbers, decreased in OVA sensitized and challenged mice. As in mediastinal lymph nodes, lung NK cells showed signs of recent activation. We then analyzed the effect of NK cell depletion on allergic airway inflammation using anti-ASGM1 antibodies. NK cell depletion led to a significant decrease of bronchoalveolar eosinophilia, but did not modify airway hyperresponsiveness and OVA-specific Ig levels (IgE, IgG2a and IgG1) in OVA sensitized and challenged mice. As NK cell depletion by anti-ASGM1 antibodies was inferior to 73%, we decided to reproduce these experiments in NKDTR mice (mice expressing Diphteria toxin in NKp46 promoter, NKp46 being expressed by all NK cells), allowing a specific and effective (>90%) NK cell depletion (Collaboration with Pr E Vivier and Dr T Walzer). As NKDTR mice are on a C57BL/6 background, we developed another model of allergic airway sensitization. C57BL/6 mice received two systemic sensitizations of OVA and alum, followed by two sets of three OVA intranasal administrations. In contrast to the previous model in BALB/cByJ mice, no modification of NK cell number and subset distribution was observed in the mediastinal lymph nodes of OVA sensitized challenged mice. However, phenotypically, NK cells were activated and surface expression of CD107a was increased indicating previous NK cell degranulation. In lungs, the percentage of the most mature NK cells decreased in OVA sensitized and challenged mice. Lung NK cells were also activated and surface expression of CD107a increased, whilst the percentage of IFN-g expressing NK cells decreased. Concerning CCL18 chemokine, this latter is preferentially produced in lungs. In our laboratory, it was shown that CCL18 production was increased in asthmatic patients and that this chemokine recruited Th2 lymphocytes and basophils, suggesting a role of this chemokine in allergic asthma. Our objective was to evaluate the response to CCL18 of NK cells isolated from peripheral blood of allergic patients and compared to that of non allergic subjects. Because the CC18 receptor is still unknown, we analyzed its expression on NK cells by the detection of biotinyled CCL18 binding. Flow cytometry study showed that some NK cells from allergic and non allergic subjects expressed CCL18 receptor. In addition, we observed that NK cells from allergic and non allergic donors migrated in response to CCL18 in a G protein-dependent manner. NK cell attraction by CCL18 was donor-dependent, but independent of the allergic status. No preferential NK cell subset attraction (CD56high or CD56low) was observed. CCL18 was also able to stimulate cytotoxicity of NK cells from allergic and non allergic donors towards Jurkat target cells. Responses were donor-dependent, but again independent of the allergic status. Finally, CCL18 did not induce cytokine production (IFN-g and TNF-a) by NK cells from allergic and non allergic donors. Altogether, we can conclude that NK cells from allergic donors may be attracted and activated by CCL18 similarly to NK cells from non allergic donors. In summary, our work showed that NK cells accumulate in mediastinal lymph nodes and seem to regulate airway eosinophilia in a murine model of allergic asthma. We also found that NK cells from allergic donors did not exhibit dysfunction in response to CCL18 compared to non allergic donors., Les maladies allergiques sont en constante augmentation tant en prévalence qu'en gravité. Les mécanismes physiopathologiques connus impliquent l'induction d'une réponse Th2 par les cellules dendritiques, conduisant à une production d'IgE et une inflammation. L'immunité innée a récemment été mise en avant dans le contrôle de l'immunité adaptative, spécifique de l'antigène. Cependant, le rôle des cellules Natural Killer (NK), cellules de l'immunité innée connues essentiellement pour leurs fonctions anti-tumorales et anti-microbiennes, est encore inconnu dans la pathologie allergique. Néanmoins, quelques études ont montré une modification de certaines sous-populations de cellules NK chez les patients asthmatiques allergiques. Le but général du travail de thèse était d'étudier le rôle des cellules NK dans l'asthme allergique. Dans un premier temps, les variations quantitatives et qualitatives des cellules NK, ainsi que l'effet de leur déplétion ont été évalués dans l'asthme expérimental. Dans un deuxième temps, l'effet de CCL18, chimiokine impliquée dans l'asthme allergique, a été étudié sur les cellules NK de sujets non allergiques et de sujets allergiques. Tout d'abord, le premier modèle murin d'asthme expérimental utilisé était celui très largement décrit chez les souris BALB/cByJ, consistant en deux sensibilisations systémiques d'ovalbumine (OVA) et d'alum suivies de trois provocations allergéniques d'OVA par aérosols. Chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA, une augmentation du nombre de précurseurs de cellules NK, mais également du nombre de cellules NK, et plus particulièrement des cellules NK immatures, a été observé dans les ganglions médiastinaux (ganglions drainant les poumons). Celle-ci était accompagnée d'une augmentation du pourcentage de cellules NK ayant incorporé du BrdU. Outre ces variations quantitatives, nous avons également montré que les cellules NK étaient activées. Dans les poumons, le nombre de cellules NK n'était pas significativement modifié chez les souris sensibilisées et challengées à l'OVA comparativement aux souris contrôle. Néanmoins, une diminution non significative du nombre de cellules NK, et plus particulièrement des cellules NK les plus matures chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA a été observée. De plus, comme dans les ganglions médiastinaux, les cellules NK pulmonaires étaient activées. Nous avons ensuite évalué l'effet de la déplétion des cellules NK par administration de l'anticorps anti-ASGM1 avant les provocations allergéniques sur l'inflammation pulmonaire allergique. Chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA, la déplétion en cellules NK diminuait significativement l'éosinophilie dans les lavages bronchoalvéolaires, sans affecter pour autant l'hyperréactivité bronchique et les taux sériques d'immunoglobulines spécifiques de l'OVA (IgE, IgG2a et IgG1) (Article soumis). La déplétion des cellules NK par l'anti-ASGM1 n'étant pas totale (73%), nous avons choisi de reproduire ces expériences chez les souris NKDTR qui expriment le récepteur de la toxine diphtérique dans le promoteur du gène NKp46, permettant la déplétion spécifique et plus efficace (>90%) des cellules NK (Collaboration Pr E Vivier et Dr T Walzer). Ces souris étant de fond génétique C57BL/6, nous avons mis au point un autre modèle de sensibilisation allergique pulmonaire. Les souris ont reçu deux sensibilisations systémiques d'ovalbumine (OVA) et d'alum suivies de deux séries de trois provocations allergéniques d'OVA par voie intranasale. Dans les ganglions médiastinaux, contrairement au modèle précédent, aucune modification du nombre de cellules NK et de la distribution des sous-populations n'a été observée chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA. D'un point de vue phénotypique, chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA, les cellules NK étaient activées et l'expression membranaire du CD107a augmentée témoignant ainsi d'une dégranulation. Dans les poumons, le pourcentage de cellules NK les plus matures était diminué chez les souris sensibilisées et provoquées à l'OVA. Les cellules NK pulmonaires étaient également activées et l'expression membranaire de CD107a augmentée. Le pourcentage de cellules NK exprimant l'IFN-g était diminué. Concernant CCL18, cette dernière est une chimiokine produite préférentiellement au niveau du poumon. Dans le laboratoire, il a été montré que la production de CCL18 était augmentée chez les patients asthmatiques, et qu'elle recrutait les lymphocytes Th2 et les basophiles, suggérant le rôle de cette chimiokine dans l'asthme allergique. Notre objectif était d'évaluer la réponse des cellules NK isolées du sang périphérique de sujets allergiques vis-à-vis de CCL18 et de la comparer à celle de sujets non allergiques. Le récepteur de CCL18 étant encore inconnu, nous avons analysé son expression par les cellules NK par la fixation de CCL18 biotinylé. L'étude en cytométrie en flux a révélé que des cellules NK de donneurs allergiques et non allergiques exprimaient un récepteur pour CCL18. De plus, nous avons montré que les cellules NK de sujets allergiques et non allergiques migraient en réponse à CCL18, et ce dans une voie dépendante des protéines G. L'attraction des cellules NK par CCL18 était dépendante du donneur, mais indépendante du statut allergique. Aucune attraction préférentielle d'une sous-population de cellules NK (CD56hi ou CD56lo) par CCL18 n'a été mise en évidence. CCL18 était également capable de stimuler la cytotoxicité des cellules NK de sujets allergiques et de donneurs non allergiques, vis-à-vis des cellules cibles Jurkat. Les réponses étaient variables en fonction du donneur, mais une fois encore étaient indépendantes du statut allergique. Enfin, CCL18 n'induisait pas de production de cytokines (IFN-g et TNF-a) par les cellules NK de sujets allergiques et non allergiques. Au vu de l'ensemble de ces résultats, nous pouvons conclure que les cellules NK de sujets allergiques sont attirées et activées par CCL18 de façon similaire aux cellules NK de sujets non allergiques. En résumé, ces travaux ont permis de montrer que, dans un modèle murin d'asthme allergique, les cellules NK s'accumulent dans les ganglions médiastinaux et semblent réguler l'éosinophilie pulmonaire. Nous avons également montré que les cellules NK de sujets allergiques ne présentaient pas de dysfonctionnement dans la réponse vis-à-vis de CCL18 comparativement aux sujets non-allergiques.