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L'utilisation d'antibiotiques a diminué de près de 50 % dans les filières avicoles et porcines françaises en 15 ans. Cependant, cette évolution a été plus ou moins importante selon les élevages, et la mise en place de labels « sans antibiotiques » a pu se traduire dans certains cas par des excès de réduction d’usage des antibiotiques, au détriment de la santé et du bien-être des animaux. Pour avancer dans la rationnalisation du recours aux antibiotiques, une démarche participative a été menée, associant des représentants des vétérinaires praticiens, des interprofessions porcine et avicole, des instituts techniques, du ministère de l’agriculture et des chercheurs. L’article présente les étapes majeures de la démarche et leurs résultats, concernant la vision à long terme partagée par le groupe sur l'utilisation des antibiotiques en élevage, et l’analyse des verrous à lever pour avancer vers l’objectif partagé. Les résultats montrent entre autres l'importance de la standardisation et de la diffusion de dispositifs de suivi, à l’échelle de la ferme, de la santé et du bien-être des animaux, de l'utilisation des antibiotiques et du niveau de résistance aux antibiotiques, afin de permettre aux éleveurs et vétérinaires de piloter avec précision l’usage des antibiotiques. Les deux autres champs d’action du collectif concernent i) le besoin d'une meilleure communication et information des consommateurs sur la question de la santé animale, du bien-être et du bon usage des antibiotiques et ii) la compétitivité économique de la filière et la viabilité économique des exploitations qui veulent investir en prévention.

Cette note présente une revue de littérature non exhaustive des données de piégeage de Culicoides en Europe afin de caractériser la diversité et les abondances des populations en zone de faune sauvage.

La maladie de Newcastle est une maladie virale des oiseaux, très contagieuse et présente partout dans le monde. Sa présentation clinique est variable. Elle se manifeste généralement par des signes respiratoires mais le tableau clinique peut être dominé par un abattement, des symptômes nerveux ou des diarrhées. Historiquement, la maladie a été découverte en Indonésie en 1926 (Kraneveld, 1926). Mais elle a tiré son nom de la ville de Newcastle-on-Tyne en Angleterre, où elle est apparue en 1927 (Doyle, 1927). Cette maladie constatée dans le monde entier, est actuellement maitrisée au Canada, aux Etats-Unis d'Amérique et dans certains pays de l'Europe occidentale. Elle persiste dans différentes régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. Toutefois, étant donné que les oiseaux sauvages peuvent parfois être porteurs du virus sans contracter la maladie, des foyers peuvent apparaître partout où existent des élevages de volailles (OIE, 2016). A Madagascar, elle constitue la cause la plus importante des mortalités aviaires, notamment chez les animaux non vaccinés. De nombreuses mesures de lutte s'imposent pour une meilleure production avicole.

Cinq sessions de formation sur la surveillance de la grippe aviaire et les maladies aviaires ont été organisées à Sidi Thabet en mai et juin 2012 dans le cadre du projet UTF/TUN/036/TUN de la FAO visant au renforcement des capacités d'épidémiosurveillance et de biosécurité de l'IAHP en Tunisie. Chaque session de formation durait deux jours et comportait quatre modules : maladies aviaires, épidémiosurveillance, plan d'urgence et biosécurité. Quatre experts de l'INP?ENVT et du CIRAD ont préparé le contenu de la formation et animé les sessions de formation qui incluaient des présentations sur Powerpoint®, des sessions de travaux pratiques, des travaux dirigés sur ordinateur, ainsi que des séances de discussion.Les cinq sessions ont permis de former un total de 134 participants, invités par la DGSV et provenant du secteur privé (vétérinaires praticiens, vétérinaires des groupes de production agricole et du GIPAC) et du secteur public (DGSV, IRVT, ENMV, CRDA, abattoirs). La formation a permis de significativement faire progresser les connaissances des participants : la moyenne des notes au test de connaissances était de 43,9 sur 100 en début de formation et de 70,3 sur 100 à l'issue de la formation. La formation a été fort appréciée avec 75% des participants l'ayant trouvé beaucoup ou tout à fait intéressante et 62% beaucoup ou tout à fait utile pour leur travail. Le bilan de ces cinq sessions de formation montre que la demande de formation des vétérinaires est forte en Tunisie, tout particulièrement pour la centaine de nouvelles recrues du service public. Le présent rapport inclut donc des recommandations en matière de formation. Il présente aussi un résumé des séances de discussion et fournit des recommandations en relation avec les principaux points abordés lors des discussions (présence de l'influenza aviaire H9N2 en Tunisie et intérêt de la vaccination contre le H9N2, système de surveillance de l'influenza aviaire et difficultés rencontrées au niveau du terrain et du laboratoire).

Cette étude présente une évaluation semi-quantitative de l'organisation et du fonctionnement du réseau EPIVET-Mali (Réseau National de Surveillance Epidémiologique Vétérinaire du Mali) en matière de surveillance de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). La méthodologie utilisée, très similaire à celle utilisée antérieurement dans le cadre du programme PACE, repose sur des enquêtes de terrain et l'utilisation d'une grille d'évaluation comportant 28 critères répartis en huit rubriques thématiques. Avec une note globale de 3,05 sur 4, le réseau EPIVET-Mali dispose d'une organisation et d'un fonctionnement satisfaisants pour la surveillance de l'IAHP. Certaines rubriques fonctionnent particulièrement bien (organisation du réseau, stratégie de surveillance, laboratoire de diagnostic et restitution et diffusion des informations), tandis que d'autres font l'objet de recommandations pour leur amélioration (fonctionnalité sur le terrain, animation du réseau, gestion des données, et suivi de l'efficacité). Les méthodes d'évaluation semi-quantitative des réseaux d'épidémiosurveillance représentent des outils standardisés faciles à utiliser et interpréter. Elles permettent d'identifier les points faibles d'un réseau, de proposer des améliorations et de suivre l'efficacité des mesures correctrices.

National audience

Cette mission s'inscrit dans le cadre de l'étude EPIAAF (EPidémiologie de l'Influenza Aviaire en Afrique) qui vise à améliorer la compréhension de l'épidémiologie de l'IAHP en Afrique en évaluant les facteurs de risque liés à l'introduction, la diffusion et la persistance des épidémies d'IAHP dans sept pays infectés (Burkina Faso, Cameroun, Egypte, Côte d'Ivoire, Niger, Nigeria et Soudan). La mission a été conduite du 23 février au 14 mars 2008 en Côte d'Ivoire par le Dr N'Goran Jean-Narcisse Koffi, consultant national du projet EPIAAF, le Dr Sophie Molia du CIRAD, et le Dr Raffaella Nisi de l'IZS, en collaboration avec les agents de la Direction des Services Vétérinaires du MIPARH et du LCVB du LANADA. Les objectifs de la mission étaient de fournir une description standardisée de la situation et des caractéristiques épidémiologiques des foyers d'IAHP en Côte d'Ivoire et d'évaluer les facteurs de risque liés à l'introduction et la diffusion de l'IAHP en Côte d'Ivoire. Quelques difficultés logistiques et organisationnelles ont été rencontrées (retard au dédouanement du matériel, absence de sensibilisation préalable des éleveurs par les directions locales des services vétérinaires, pannes de véhicule, fuite d'un container à azote liquide, difficultés à faire garder enfermés les volailles des éleveurs) mais la mission a cependant été un succès avec un total de six sites enquêtés (Bingerville, Aboisso, San Pedro, Agnibilékrou, Anoumabo et Kilomètre 17), huit questionnaires remplis (trois correspondant à des foyers anciennement infectés, cinq à des contrôles non infectés), et 606 oiseaux prélevés. Quelques résultats des investigations et recommandations sont brièvement présentés en attendant la rédaction du rapport complet d'enquête qui sera inclus dans le rapport d'activités des six premiers mois du projet EPIAAF.

En mars 2004, le Caribbean Agriculture & Fisheries Programme, qui couvre les 15 pays membres du CARIFORUM (Antigua & Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Guyane, Haïti, Jamaïque, République Dominicaine, St Kitts & Nevis, St Vincent et les Grenadines, Surinam, et Trinité & Tobago), a organisé avec l'aide du CIRAD-EMVT de Guadeloupe, un atelier de travail intitulé "Private Sector Involvernent in Animal Health Surveillance Systems". L'objectif de cet atelier était de renforcer les liens entre les systèmes publics de santé animale et le secteur privé des productions animales afin d'améliorer la valeur et la durabilité des systèmes de surveillance sanitaire à la fois au niveau national et régional. Des représentants des services vétérinaires, des producteurs appartenant au secteur privé, et de diverses organisations intervenant en santé animale dans la zone canbéenne ont été invités. Le déroulement de cet atelier a permis de disséminer des informations sur les systèmes de surveillance existant dans la Caraïbe et dans d'autres continents (Europe, Afrique), de montrer l'utilité des méthodes participatives pour améliorer les systèmes de surveillance sanitaire, et d'évoquer les expérience et les attentes du secteur privé en matière de surveillance de la santé animale. Diverses recommandations ont aussi été émises afin d'améliorer la surveillance sanitaire animale de la région, notamment par l'adoption officielle du réseau Caribvet comme système régional d'échange d'information épidémiologique, le renforcement des liens entre secteur privé et systèmes publics de surveillance sanitaire, et une amélioration de la capacité régionale vétérinaire (formation, recherche de financements, etc).

Le CIRAD-EMVT de Guadeloupe intervient en tant que conseiller scientifique et technique dans divers projets du Caribbean Agriculture & Fisheries Programme (CAFP), dont le Projet de contrôle de la peste porcine classique à Hispaniola et Programme d'observation aux Bahamas, Belize et Jamaïque. Ce projet touchant à sa fin en avril 2004, une réunion technique régionale de fin de projet a été organisée, par le CAFP et le CIRAD-EMVT, en République Dominicaine du 1er au 3 mars 2004. L'objectif de cette réunion était de faire le point sur les activités de surveillance et/ou de contrôle de la PPC menées dans chacun des pays du Projet, et d'établir des recommandations pour la continuation de la lutte contre la PPC. Les principales recommandations émises visent à 1) réviser les plans nationaux de lutte en y intégrant une participation plus active des différents acteurs de la filière porcine (producteurs, associations d'éleveurs, vétérinaires, personnel d'ONG et d'abattoirs, etc), en rédigeant des procédures détaillées, et en réévaluant régulièrement les plans en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique; 2) n'utiliser que le vaccin vivant à souche chinoise atténuée pour les campagnes de vaccination, et mettre en place une identification individuelle des animaux vaccinés et des indicateurs de suivi de la campagne (taux de couverture vaccinale, efficacité, etc); 3) créer une base de donnée informatisée pour gérer les informations générées par la surveillance et la campagne de vaccination; 4) traduire et mettre à disposition de l'ensemble des pays du Projet tous les supports de formation et d'information produits pour la campagne de lutte contre la PPC (CD-ROM, manuels, posters, dépliants); 5) et finalement maintenir et renforcer la qualité des analyses des laboratoires nationaux de diagnostic vétérinaire par un flux régulier d'échantillons et par un protocole d'assurance qualité. A l'issue de cette réunion technique s'est tenue, le 4 mars, la première réunion du Comité Binational Haïti - République Dominicaine pour la lutte contre la PPC. Cette réunion fut l'occasion de présenter les structures des services de santé animale et la situation sanitaire des deux pays, et de formaliser les mécanismes binationaux de contrôle et de quarantaine.