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La fraction de plaquettes immatures (immature platelet fraction [IPF]) sanguine est constituée de plaquettes récemment produites et reflète donc la mégacaryopoïèse. Elle pourrait avoir un intérêt clinique pour distinguer les thrombopénies centrales et périphériques. Au cours du purpura thrombopénique immunologique (PTI), il est recommandé de réaliser un myélogramme chez les patients de plus de 60 ans, mais le diagnostic de syndrome myélodysplasique (SMD) reste rare devant une thrombopénie isolée. Nous avons donc comparé l'IPF (%) chez des patients de plus de 60 ans, afin de déterminer le seuil permettant de discriminer PTI et SMD. Étude rétrospective, monocentrique, sur une cohorte de patients ayant eu un myélogramme lors d'un bilan de thrombopénie < 50 G/L et une mesure d'IPF (n = 309) entre janvier 2017 et mai 2021. Les paramètres biologiques obtenus sur l'automate Sysmex XN-9000 ont été comparés entre les patients atteints de PTI (n = 20) et de SMD (n = 19). Le test non paramétrique de Mann–Whitney a été utilisé pour les données quantitatives (médianes [quartiles]), le test du Chi2 pour les données qualitatives (%). Une courbe receiver operating characteristics (ROC) a été modélisée pour déterminer le seuil optimal d'IPF. La thrombopénie était plus profonde au cours du PTI (11 [6,0–17,7] vs 37 G/L [24,0–45,0], p < 0,0001). La population SMD était plus fréquemment anémique (hémoglobine < 12 g/dL ; 100 % [19/19] vs 35 % [7/20], p < 0,0001) et leucopénique (leucocytes < 4 G/L ; 63 % [12/19] vs 26 % [5/19], p = 0,016). La macrocytose (VGM > 100 fL) était également plus fréquente (52 % [10/19] vs 5 % [1/20], p = 0,001). L'IPF était plus élevée au cours du PTI (19,5 % [17,0–28,1] vs 10,5 % [5,6–15,8], p = 0,0006). La modélisation d'une courbe ROC avec une aire sous la courbe à 0,8 [IC 0,66–0,95, p = 0,001] donnait un seuil d'IPF de 16,25 % comme le plus discriminant entre SMD et PTI avec une sensibilité de 80,0 % [IC 58,4–91,9] et une spécificité de 78,9 % [IC 56,7–91,5]. Testé sur l'ensemble de la cohorte de patients (thrombopénies centrales, n = 265 vs périphériques, n = 42), ce seuil conservait une spécificité de 81 % avec une sensibilité de seulement 59 %. L'IPF apparaît intéressante dans la distinction entre PTI et SMD devant une thrombopénie aiguë < 50 G/L chez un patient de plus de 60 ans. La réalisation du myélogramme pourrait être évitée, en l'absence d'autre cytopénie ou de macrocytose, si l'IPF est supérieure à 16,25 %. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Objectives: Describe the clinical, immunological, cytogenetic and molecular aspects of polyclonal lymphocytosis with binucleated peripheral lymphocytes in order to ascertain the therapeutic consequences., Patients and Methods: Fifteen patients, 13 women, 2 men, with a total lymphocyte count persistently above 4 x 10(9)/l at successive counts and binucleated lymphocytes on blood smears were studied., Results: The syndrome is easily recognized at careful examination of blood smears which show binucleated lymphocytes and lymphoid cells with heterogeneous morphology. The lymphocytosis is polyclonal. The clinical situation remains stable without treatment despite cytogenetic clonality which contrasts with molecular polyclonality., Discussion: Polyclonal lymphocytosis with binucleated lymphocytes is a clinical entity characterized by 1) nearly exclusive female predominance, mainly in young smokers; 2) lymphocyte counts above 4 x 10(9)/l which persist (> 6 months), are unchanged over time and fortuitously discovered; 3) lymphocytosis with binucleated lymphocytes on blood smears; 4) polyclonal lymphocytosis; 5) increased polyclonal serum IgM; and 6) recurrent cytogenetic anomalies with an isochromosome supenumerary marker, e.g. +i (3q). The etiology remains unknown: the role of smoking genetic predisposition or viral factors remains to be determined.