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L’espace dans lequel évolue l’enfant est d’abord sensori-moteur, il se développe jusqu’à devenir représentatif ; le dessin apparaît alors et s’organise jusqu’à l’adolescence. L’objet de cette recherche est de comprendre, à travers la clinique des enfants et des adolescents, ce qui sous-tend le processus de structuration spatiale et dans l’autre sens, ce que celle-ci renseigne de la construction du Sujet. Deux jeunes enfants pris en charge en structure de jour dévoilent le chemin parcouru jusqu’au dessin de la maison. L’espace est initialement indifférencié et bidimensionnel, il devient prolongement du corps au fur et à mesure que l’enfant se l’approprie et fait l’expérience des relations aux autres. Enfin, l’espace est habitat psychique lorsque le sujet trouve une place stable, qui s’inscrit dans le temps. La revue de la littérature sur le dessin de la maison et sa représentation dans l’espace confirme la valeur symbolique de ce thème. A l’adolescence, le jeune dessine en perspective et peut ainsi représenter le plan de chez lui. Celui-ci est apparu comme une médiation à proposer aux adolescents au cours des entretiens mais également comme un révélateur de la complexité du processus de construction spatiale. Différents dessins du plan de la maison ont été analysés. Ils mettent en lumière comment la représentation de l’espace, réactivée en cette période de crise identitaire, est révélatrice du monde psychique de l’adolescent. Le plan de chez-soi est projection du Sujet, incarné dans un corps qui prend forme et habite les lieux.