The period since 1998 is comprised of many paradoxes for the freedom of the press in the United Kingdom: some progress has been made but new hurdles have arisen. The newspaper industry’s credibility as a public interest medium is dependent on its ability to hold governments and other societal actors to account for their actions. This means that the press has a duty to communicate reliable information and pay due respect to journalistic ethics. Yet there are tensions between the commercial logic and the defence of the public interest. The inability of the self-regulatory system to put a stop to malpractice and the impact of the press economy’s progressive deregulation on the plurality of voices are points of contention. References to a “crisis” of the press abound within the various discourses, against a background of a lack of human and material resources being devoted to investigative journalism. The position granted to journalistic practice has changed since 1998, due to the recognition of the freedom of expression as a qualified positive right. However, the press is subject to curbs and pressures in relation to economic structures. Furthermore, it has to deal with measures involving prepublication censorship and self-censorship as well as the risks in relation to the seizure of journalistic material and the disclosure of sources. In the digital age, the ability of the press to practise freely has been shaken by developments in the United Kingdom’s anti-terrorist strategy and mass surveillance. Against this background of economic, political and technological changes, some elements of the traditional press have been capable of adapting, reinventing and reaffirming their legitimacy. This has resulted in new paradigms of cooperation such as transnational project partnerships. By going beyond the interests of competing publications, these partnerships are making it possible to deal with large-scale matters in the public interest., La période qui court depuis 1998 comporte de nombreux paradoxes pour la liberté de la presse au Royaume-Uni : certaines avancées ont été obtenues, de nouveaux obstacles ont surgi. La crédibilité de l’industrie de la presse à œuvrer au service de l’intérêt public dépend de sa capacité à contrôler les activités des gouvernements et des autres acteurs sociaux. Pour cela, la presse se doit de communiquer des informations fiables, et cela dans le respect de la déontologie journalistique. Or, des tensions existent entre la logique commerciale et la défense de l’intérêt public. L’incapacité du système d’autorégulation à mettre fin aux mauvaises pratiques et l’impact de la dérégulation progressive de l’économie de la presse sur la pluralité des voix font l’objet de controverses. La référence à une « crise » de la presse est abondante dans les discours, dans un contexte marqué par un manque de moyens humains et matériels consacrés au journalisme d’investigation. La place accordée à la pratique journalistique a évolué depuis 1998, en raison de la reconnaissance de la liberté d’expression en tant que droit positif qualifié. Toutefois, la presse est sujette à des contraintes et pressions liées aux structures économiques. Par ailleurs, elle doit faire face à des mesures de censure et d’autocensure en amont de la publication ainsi qu’aux risques liés à la saisie de matériel journalistique et à la divulgation des sources. À l’ère numérique, la capacité de la presse à exercer librement est bouleversée par les évolutions de la stratégie anti-terroriste du Royaume-Uni et la surveillance de masse. Dans ce contexte de changements économiques, politiques et technologiques, certains éléments de la presse traditionnelle ont été capables de s’adapter, de se réinventer et de réaffirmer leur légitimité. De nouveaux modèles de coopération en ressortent, tels que les projets de partenariats transnationaux. Allant au-delà des intérêts des publications concurrentielles, ces projets permettent de traiter des sujets de grande envergure au service de l’intérêt public.