Résumé: Dans La longue marche, essai sur la Chine (Gallimard, 1957), malgré son admiration pour le pays maoïste, Beauvoir aborde un phénomène social controversé qui est la « désexualisation » de la femme chinoise. La réception beauvoirienne, en cette matière, est assez particulière, car elle témoigne d'une rupture entre l'horizon d'attente et le présent. Or, ses convictions socialiste et féministe l'incitent à modifier sa vision, plus précisément, à créer un nouvel horizon basé sur de nouvelles données : une fusion de sa vision du passé et celle de l'actuelle. Cela faisant, la Chinoise est transformée, à un certain degré, en un paradigme de l'idéalisme socialiste et féministe. [ABSTRACT FROM AUTHOR]