Oumar Marega, Julien Andrieu, Ababacar Fall, José-Luis San Emeterio, Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO), Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7), Ecole polytechnique de Thiès, Ecole Polytechnique de Thiès, Études des Structures, des Processus d’Adaptation et des Changements de l’Espace (ESPACE), Université Côte d'Azur (UCA)-Avignon Université (AU)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), and COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU)
International audience; The Sahel is a fragile region, characterized in recent decades by profound changes in land use, which are the result of complex interactions between societies and their environment. These phenomena, which modulate and transform the landscape, take place on several spatial and temporal scales. However, few studies have highlighted this multidimensional reality, most generally focusing only on the local or regional level, and on a single site. In this study, we mobilized two scales (local and regional) on three different sites. On the one hand, we performed a diachronic mapping of land cover by the analysis of multispectral Landsat images and, on the other hand, we studied its articulation with NDVI and rainfall time series.The results bring out an original synthesis of the land cover trends observed in the Sahelian agro-pastoral zone. They help understanding the complexity of the multi-scale phenomena that characterize the evolution of Sahelian areas. If the analysis of the time series confirms, as has been observed by several authors, an overall regreening trend on a regional basis as a result of the improvement in rainfall conditions from the 1990s, the diachronic analyzes proposed in this study found significant contrasts at finer scales. Considering the total area mapped (Landsat images covering each region), the areas of vegetation cover progression between 1999 and 2010 represent 18 % of the Gourma area and 27 % for Fakara. In terms of net change between 1999 and 2010, in Fakara which has the highest rate of progression (+13 %), the Dantiandou municipality shows, in contrast, a negative rate (-35 %) which is not the case in the two other studied municipalities: +7 % for Téssékré (in Ferlo) and +12 % for Hombori (in Gourma).; La bande sahélienne est une région fragile, caractérisée ces dernières décennies par des changements profonds de l'occupation du sol, résultats de processus biophysiques et de complexes interactions entre les sociétés et leur environnement. Ces processus, qui modulent et transforment le paysage, s'expriment à plusieurs échelles spatiales et temporelles. Pourtant peu de travaux mettent en valeur cette réalité multidimensionnelle et rares sont les approches comparatives multiscalaires. Dans cette étude, deux échelles (locale et régionale) ont été conjointement mobilisées, sur trois sites. La cartographie diachronique de la couverture du sol par l'analyse d'images multispectrales Landsat et son articulation avec l'analyse des séries temporelles (pluviométrie et NDVI) ont été couplées.Les résultats mettent en lumière une synthèse originale des tendances observées concernant les changements d'occupation du sol par la végétation en zone agropastorale sahélienne. Ils permettent de mieux cerner la complexité du caractère multiscalaire de l'évolution des espaces sahéliens. À la suite de nombreux auteurs, l'analyse des séries temporelles confirme globalement une tendance au reverdissement à l'échelle régionale comme résultat de l'amélioration des conditions pluviométriques à partir des années 1990. Cependant les analyses diachroniques proposées dans cette étude ont révélé d'importants contrastes puisque par rapport à la surface totale cartographiée (emprise des images Landsat couvrant chaque région) les surfaces de progression de la couverture végétales entre 1999 et 2010 correspondent à 18 % de la zone du Gourma et 27 % pour le Fakara. En termes d'évolution nette entre 1999 et 2010, dans le Fakara, qui présente le plus fort taux de progression (+13 %), la commune de Dantiandou montre, à l'inverse, un taux négatif (-35 %), ce qui n'est pas le cas des deux autres communes étudiées : +7 % pour Téssékré (dans le Ferlo) et +12 % pour Hombori (dans le Gourma).