The persistance of social homogamy is regularly observed; the tendency to form couples in which the woman occupies a lower position than her partner – female hypergamy – is also well documented: love is far from blind to social distinctions. Yet, it was concluded somewhat too fast from this major result that these phenomena have remained stable over time.This thesis shows, based on large-scale survey data, that education, social class and social class of origin homogamy has significantly weakened over the last forty years in France. This trend goes beyond what changes in the population structure would have implied (relative homogamy): the composition of couples has become closer to a random mating situation.Hypergamy has also clearly diminished, and has even reversed regarding education; females hold higher qualifications than their partners since the year 2000. As a consequence, the higher celibacy rate of women with a high social status, in particular that of the higher educated, which stemmed from their unfavorable position on the conjugal market, has converged to that of other groups.The variations of these two dimensions of partner choice over 64 regions of Europe in the 2000s are also sizable. Educational homogamy is higher than socioeconomic homogamy; hypergamy is the most frequent situation, but it is not an absolutely general pattern. The degree of cultural liberalism and of social openness appears as the strongest determinant of these two phenomena. They are negatively correlated with female labor force participation, but their relationship with economic inequalities is ambiguous.; Le constat d’une persistance de l’homogamie sociale est régulièrement réitéré ; la tendance à former des couples dans lesquels la femme occupe une position inférieure à son conjoint – hypergamie féminine – est elle aussi bien documentée : l’amour est loin d’être aveugle aux distinctions sociales. Pourtant, on a un peu rapidement conclu de ce résultat majeur que ces phénomènes étaient restés stables dans le temps.Cette thèse montre, à l’aide de données de grandes enquêtes, que l’homogamie s’est nettement affaiblie du point de vue du diplôme, de la classe et de l’origine sociales au cours des quarante dernières années en France. Cette évolution va au-delà de ce que l’évolution de la structure de la population implique (homogamie relative) : la composition des couples s’est rapprochée d’une situation de choix au hasard.L’hypergamie s’est elle aussi fortement réduite, et s’est même inversée en termes de diplôme, les femmes étant désormais plus diplômées que leurs conjoints depuis l’an 2000. En conséquence, le surcroît de célibat des femmes au statut social le plus élevé, et notamment des diplômées, qui tenait à leur position défavorable sur le marché conjugal, s’est résorbé.Les variations de ces deux dimensions du choix du conjoint parmi 64 régions d’Europe dans les années 2000 sont notables. L’homogamie d’éducation est plus élevée que l’homogamie socioéconomique ; l’hypergamie est majoritaire, mais n’est pas absolument généralisée. Le degré de libéralisme culturel et d’ouverture sociale apparaît comme le principal déterminant de ces deux phénomènes. Ils sont négativement corrélés au taux d’activité féminine, mais leur lien avec les inégalités économiques est ambigu.