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Pendant de nombreuses années, le seul traitement disponible de l’insuffisance cardiaque terminale réfractaire aux traitements médicaux fut la transplantation cardiaque.Cependant, en raison d'un manque de disponibilité de greffon cardiaque, la transplantation n'était pas toujours réalisable rapidement, ce qui conduisait au décès du patient. Le développement, principalement depuis la fin des années 70, de l'assistance circulatoire de longue durée permit d’assurer la prise en charge hémodynamique de ces patients dans l’attente d’une transplantation. Afin de déterminer le devenir de ces patients et d’analyser l'influence de l'assistance circulatoire sur leur devenir après la transplantation, nous avons réalisé une étude incluant les 38 patients transplantés cardiaques après une période d'assistance circulatoire de longue durée au CHU de Rouen entre 1998 et 2018. L’analyse des résultats permet de constater qu’il n’y a pas de différence de survie suite à la transplantation entre les patients transplantés directement et ceux qui ont été préalablement implantés avec une assistance circulatoire de longue durée.

Chaque année dans le monde, plus de 6000 patients en insuffisance cardiaque terminale bénéficient de l'implantation d'une assistance ventriculaire gauche de type Heartmate II. Ce dispositif devient incontournable devant le manque de thérapie médicamenteuse efficace à leur stade. Ils ont à cœur de rentrer à domicile mais leur médecin traitant est-il prêt à les suivre ? Notre étude téléphonique concerne les généralistes de dix patients implantés à l'hôpital Louis Pradel de Lyon et rentrés à domicile entre 2011 et 2013. 40% déclarent connaître l'Heartmate II et ce grâce à un travail personnel ; aucun n'a bénéficié de formation spécifique. Un seul savait que ce type d'assistance permettait au malade de quitter l'hôpital. 70% révèlent ne pas intervenir dans la prescription des examens complémentaires et laisser faire le cardiologue. Avec une amélioration de leur capacité fonctionnelle rapide et durable, les médecins généralistes sont satisfaits de la prise en charge globale de leur patient, mais ne s'en sentent pas forcément acteurs. Il serait intéressant d'étendre ce travail à d'autres centres afin de comparer les pratiques.