This thesis focuses on ''La Vie en rose'' (1980-1987), a self-financed and self-managed feminist magazine that emerged as a "specialist" of women's movements in the 1980s. Popular for its abrasive humor, its thematic files and its critical point of view on the news, the magazine is unavoidable to understand the discourse held by the feminists during this period. Since its beginning year, ''La Vie en Rose'' publishes literature reviews that analyze women's books, as well as a "literature" section, in which feature articles about the representations of women in popular literature, literary genres and the act of reading. In addition, there are more than sixty short stories written by women, as well as numerous interviews in which women writers are asked to reflect on their writings according to their gender position. This sum of texts from both writers and journalists forms a micro-narrative in a bigger cultural discourse on feminine writing in Quebec’s specific context, according to the concepts established by Micheline Cambron in ''Une société, un récit'' (1989). The object of this work lies in the relationship between the corpus in a widely distributed publication and the feminist theories that appear in many works at the same time, as reported by Isabelle Boisclair and Lori Saint-Martin in their respective books. The hypothesis that will guide the analyzes is as follows: if the texts (stories, articles and interviews) published in ''La Vie en rose'' are obviously imbued with feminist theories of the time, a gradual removal of militant themes is put in place, which is a sign of the emergence of a new generation of feminist writers. Thus, it seems pertinent to ask the following questions: how do selected fictions in ''La Vie en rose'' put to the test feminist ideas developed in theoretical works contemporary to the period of publication of the journal? What notions are there? In what way (s) is the transition from militant prose to metafeminist prose? What does this paradigm shift mean in relation to the cultural discourse on women's writing? In order to examine how this revival dialogues with a shared feminist narrative, a selection of feminist theoretical works, published between 1970 and 1990 (Nicole Brossard, France Theoret, Louise Dupré, Suzanne Lamy, etc.), will be confronted with the selected contents in ''La Vie en rose''. The method used for the analysis of the texts will be inspired by sociocritique and the analysis of the discourse, more particularly the notions of cultural discourse and common narrative, but also concepts resulting from the literary and feminist theories, such as the women-writings., Ce mémoire porte sur « La Vie en rose » (1980-1987), revue féministe autofinancée et autogérée. Rendu populaire pour son humour abrasif, ses dossiers thématiques et son regard critique sur l’actualité, le magazine s’avère incontournable pour comprendre le discours tenu par les féministes de la décennie 1980. Dès la première année, la revue fait paraître des comptes rendus littéraire de livres de femmes et une rubrique « littérature » où les journalistes analysent les représentations du féminin dans la littérature populaire. À cela s’ajoute une soixante de fictions et les entrevues avec des écrivaines et féministes notoires telles que Simone de Beauvoir, Kate Millet ou encore Benoîte Groult. Cette somme de textes issue d’une publication à large diffusion forme un micro-récit dans un discours culturel plus large sur l’écriture au féminin dans un contexte québécois, d’après les concepts établis par Micheline Cambron dans « Une société, un récit » (1989). L’enjeu de ce travail repose sur la relation qu’entretient ce corpus sélectionné avec les théories féministes qui paraissent dans de nombreux ouvrages au même moment, tel que le rapportent Isabelle Boisclair et Lori Saint-Martin dans leurs ouvrages respectifs. L’hypothèse qui guidera les analyses se formule comme suit : si les textes (récits, articles et entrevues) publiés dans « La Vie en rose » sont visiblement imprégnés des théories féministes de l’époque, un éloignement progressif des thématiques militantes est y mis de l’avant, signe de l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivaines féministes. Ainsi, les questions suivantes paraissent pertinentes : comment les fictions sélectionnées dans « La Vie en rose » mettent-elles à l’épreuve les idées féministes développées dans des ouvrages théoriques contemporains à la période de publication de la revue ? Quelles sont les notions qui y sont reprises ? De quelle(s) manière(s) s’effectue le passage d’une prose militante vers une prose métaféministe? Que signifie ce changement de paradigme par rapport au discours culturel sur l’écriture des femmes ? Dans le but d’examiner comment cette reprise dialogue avec un récit féministe commun, une sélection d’ouvrages théoriques féministes, publiés entre 1970 et 1990 (Nicole Brossard, France Théoret, Louise Dupré, Suzanne Lamy etc.), est ainsi confrontée aux contenus sélectionnés dans « La Vie en rose ». La méthode employée pour l’analyse des textes est inspirée de la sociocritique et de l’analyse du discours, plus particulièrement des notions de discours culturel et de récit commun, mais également des concepts issus des théories littéraires et féministes, telle que l’écriture-femme.