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This paper investigate how public and commercial Belgian French-language TV newscasts diverge in the coverage of eleven similar immigration news items broadcasted from the 28th of August to the 24th of September 2015. Based on images and language interfaces, different media will organize their own rhetoric according to what they think their audience expects (Tétu, 2004, 9–10) but also according to commercial logics and their own environment (Kleemans & Hendriks Vettehen, 2009). To compare the selected twin news items, we led an in-depth qualitative analysis, followed by a lexical analysis. The main result shows that both channels have a similar way to process news items related to the “refugee crisis”. Although, when we go deeper, we noticed some differences in the content of the news items themselves, in the number or position of speakers interviewed and the lexis used by both channels. Kleemans, M. & Hendriks Vettehen, P. (2009). Sensationalism in television news. In R.P. Konig, P.W.M. Nelissen, & F.J.M. Huysmans (eds.), Meaningful Media: Communication Research on the Social Construction of Reality (pp. 226-243). Ubbergen: Tandem Felix. Tétu, J-F. (2004). L’émotion dans les médias : dispositifs, formes et figures, Mots. Les langages du politique 75, 9–19.

Depuis plusieurs années, l’usage de panels citoyens s’est fortement développé à la suite du «tournant délibératif». L’utilisation grandissante de ces mini-publics pose la question de leur lien avec le grand public. Plus particulièrement, il s’agit d’interroger les ressorts de la légitimité accordée à un panel citoyen par des personnes qui n’y ont pas participé directement mais qui y aspiraient. Le panel citoyen «Make your Brussels Mobility» offrait un cas d’étude intéressant parce qu’il a été constitué à la suite d’un double tirage au sort : d’abord, sur 8000 personnes, et ensuite au sein des – 377 – personnes qui ont répondu positivement à la première invitation. Dans ce chapitre, nous nous sommes concentrés sur un groupe spécifique qui n’avait pas encore été étudié dans la littérature : les citoyens qui ont répondu positivement à l’invitation du premier tirage au sort, mais qui n’ont pas été sélectionnés dans le second échantillon. Ce groupe est d’un intérêt particulier pour aborder la question de la connexion entre le panel citoyen et la sphère publique. En effet, si ce groupe accorde une grande légitimité au panel citoyen du fait d’y avoir initialement été invité et d’avoir par-là été sensibilisé à l’existence de ce panel citoyen, alors il est important d’étendre le plus largement possible cette invitation. En d’autres termes, s’il y a bien un lien entre sensibilisation et invitation à participer au panel citoyen d’une part et une large perception de sa légitimité d’autre part, on pourrait penser à asseoir la légitimité d’un panel citoyen au sein du plus large public en augmentant le nombre de citoyens tirés au sort, qui seraient dès lors sensibilisés à l’existence de cet éventuel panel citoyen.

Le 13 décembre 2019, le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et l’Assemblée réunie de la Commission communautaire commune (COCOM) ont adopté une modification de leur règlement commun, visant à introduire la faculté de créer des commissions délibératives composées de députés et invitant des citoyens tirés au sort à participer à leurs travaux. Suivant une logique similaire et mettant en place un dispositif quasi identique, le 20 décembre 2019, l’Assemblée de la Commission communautaire française (COCOF) – communément appelée le Parlement francophone bruxellois – a également instauré la faculté de créer des commissions délibératives entre parlementaires et citoyens tirés au sort. Il s’agit là des concrétisations d’une volonté exprimée lors de la constitution des exécutifs bruxellois issus de l’élection régionale du 26 mai 2019. L’initiative de créer de telles commissions délibératives mixtes est inédite, aussi bien en Belgique que dans les autres parties du monde. Elle s’inscrit dans le sillage des expériences participatives et délibératives qui sont menées depuis deux décennies et dont le nombre va croissant. Ce Courrier hebdomadaire retrace le processus de conception du dispositif, détaille son fonctionnement et ses structures, et évoque les tout débuts de sa mise en œuvre concrète.

Bien qu'ancestrale, la participation citoyenne semble aujourd'hui réinventée et jouir d'une nouvelle jeunesse. Comment peut-on expliquer cette nouvelle popularité? La réponse se trouve en partie dans les nouvelles formes qu'elle revêt et au paradigme dans lequel elle se situe.

Contrary to the other articles in this issue, our study does not aim at identifying innovative methods of teaching offered to migrants. Rather, we wanted to investigate the state of the teach- ing of the local language in Belgium to migrants. We tried to assess whether (i) the methods of language classes correspond to the needs of the migrants and (ii) they are satisfied with the teaching they receive. We carried out three in-depth interviews, with a European migrant, a non- EU migrant, and a migrant with an international protection status. We determined the character- istics of the teaching they received and the issues they faced. To know whether these were gen- eralizable to other migrants, we set up a questionnaire, basing our questions on the answers from the interviews. Our study shows that the teaching in language schools in Belgium is form- based and traditional, even though task-based language teaching is regularly found in the litera- ture to positively impact language development of migrants (Condelli et al. 2003 ; Fanta- Vagenshtein 2011). Migrants with an international protection status have to retake class levels more frequently than other learners and have problems understanding the teachers. In general, most students of these language schools wish that teaching methods were more task-based. Ahmad Wali AHMAD YAR Centre for European Policy Studies (Belgique) et Morgane JOURDAIN KU Leuven (Belgique) et Université de Lille ispartof: Le Langage et l'Homme vol:53 issue:2 pages:19-34 status: published

La « crise des migrants », massivement traitée par les médias, se trouve au centre de nombreuses controverses sociales, parmi lesquelles le débat initié par la chaîne Al Jazeera à propos de l’usage des termes migrant et réfugié durant l’été 2015. En prenant comme exemple les termes utilisés pour nommer les personnes en déplacement, cette recherche pose la question de savoir si le débat lexical initié par Al Jazeera a eu un impact permanent sur les pratiques d’écriture journalistique. Pour répondre à cette question, nous analysons un corpus d’articles des journaux Le Monde et Le Figaro (376 217 mots), à l’aide de l’analyse de discours et de la linguistique de corpus. Les résultats montrent, d’une part, un changement dans les usages des dénominations bien visible après le débat (on remarque une fréquence d’utilisation plus importante du mot réfugié mais également un usage précis de ce terme légal). D’autre part, l’analyse du corpus révèle que le mot migrant est toujours utilisé par les journalistes, malgré les connotations négatives décriées par Al Jazeera, parfois même en situation de synonymie. L’étude conclut par des hypothèses sur l’utilisation future de ces termes, spécialisés dans la nomination des personnes en déplacement, dont la signification va continuer de s’étendre en fonction des référents et des événements historiques.

Le non-enregistrement de la migration temporaire peut etre a l’origine d’ecarts importants entre les taux de mortalite selon qu’ils sont calcules sur la base de la residence legale, effective ou habituelle des personnes decedees. Les taux les plus indiques sont, selon nous, ceux obtenus a partir de la residence habituelle. Les residents habituels sont en effet les plus exposes aux risques attaches a une ville donnee. Les recensements, les statistiques d’etat civil et les certificats de deces de Belgique nous permettent de calculer les taux de mortalite de populations ayant leur residence habituelle dans trois grandes villes belges (Bruxelles, Liege et Schaerbeek) en 1910 et de les comparer aux taux jusqu’a present calcules selon le lieu du deces. De facon tres significative, l’existence d’institutions medicales dans de grandes agglomerations comme Liege et Bruxelles accroit artificiellement les taux bases sur les deces qui surviennent sur leur territoire. Le contraire est vrai pour la commune suburbaine de Schaerbeek : beaucoup de personnes qui y ont leur residence habituelle decedent ailleurs. Ces resultats suggerent que, pour certains groupes d’âges, la surmortalite a Bruxelles au xixe et au debut du xxe siecle peut etre imputee en partie au grand nombre de personnes decedant dans la capitale sans y avoir leur residence habituelle.

L'étude proposée par l’UCL a pour ambition générale de mieux cerner le phénomène des inégalités numériques urbaines en Région de Bruxelles-Capitale (ampleur, nature, disparités géographiques) en vue de proposer des pistes pour le développement d’une stratégie durable et intégrée d’inclusion numérique à Bruxelles. Il s’agit d’un travail scientifique qui a une finalité de soutien au processus d’élaboration de politiques. L'étude poursuit un triple objectif : • Sur base des données statistiques existantes, établir un diagnostic chiffré de l’état de la fracture numérique en Région de Bruxelles-Capitale (à la fois au niveau de l’accès et de l’usage) et de la disparité des risques liés à cette fracture entre les différents quartiers bruxellois. • Dresser un inventaire critique des instruments politiques et des initiatives de terrain existantes en Région de Bruxelles-Capitale pour lutter contre la fracture numérique sur son territoire. Cette évaluation est basée sur plusieurs contributions : un inventaire de l’existant, la consultation d’acteurs de terrain et d’experts en la matière, et la comparaison avec des villes européennes ayant placé l’inclusion numérique dans leurs priorités politiques. • Proposer des recommandations et des pistes d’action qui prêtent une attention particulière au développement des différents maillons de la chaîne d’une politique d’inclusion numérique transversale et durable, adaptée à la réalité urbaine bruxelloise.

Dès avant son adoption, l’obligation de voter a suscité des débats. Ce droit civil et politique, devoir moral envers la société, nécessite-t-il d’être doublé d’une obligation juridique ? La liberté doit-elle primer sur l’égalité ? De nombreux arguments, politico-pratiques comme éthico-philosophiques, en faveur et en défaveur de cette mesure, sont intervenus et continuent à être mobilisés dans le débat démocratique contemporain. Nous proposons de les passer en revue dans le présent article.

The Department of Nephrology of the Hospital Erasme, opened 25 years ago, is now performing, each year, 22,000 hemodialysis sessions, 800 patient-weeks of peritoneal dialysis treatment and 70 renal grafts. Scientific contributions of the department deal with vascular access for hemodialysis, susceptibility to infections of dialyzed patients, parathyroid surgery, biocompatibility of dialysis membranes, predictive factors of renal graft survival, immunosuppression with monoclonal antibodies, experimental studies of graft tolerance and rejection, toxic nephropathies. The most original contributions are related to anaphylactoïd reactions in hemodialysis by association of acrylonitrile membranes with inhibition of the converting enzyme, to advantages and side effects of OKT3 monoclonal antibody and to discovery and study of the Chinese herbs nephropathy.

The shortage of cadaveric donors has induced a renewed interest in living kidney donation. This paper describes the legal, religious and ethical factors which ensure or restrict the autonomy of the potential donor. We conclude that it is possible with appropriate measures to protect his freedom of choice.