Luc GWIAZDZINSKI, Pacte, Laboratoire de sciences sociales (PACTE), Sciences Po Grenoble - Institut d'études politiques de Grenoble (IEPG)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Grenoble Alpes [2016-2019] (UGA [2016-2019]), Encore Heureux, Biennale de Venise, Pacte, Laboratoire de sciences sociales, Université Pierre Mendès France - Grenoble 2 ( UPMF ) -Université Joseph Fourier - Grenoble 1 ( UJF ) -Sciences Po Grenoble - Institut d'études politiques de Grenoble ( IEPG ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ) -Université Grenoble Alpes ( UGA ), and B42
Ouvrage en édition bilingue français-anglais; International audience; Il semble qu'il puisse exister des «lieux infinis», une architecture vivante, des bâtiments qui «parviennent à accueillir l'imprévu, à offrir des espaces libres, à intégrer des utilisations non programmées et à permettre une appropriation populaire grâce à une énergie collective et à des désirs communs», dans les mots des architectes de Encore Heureux. Entre le rationalisme froid de la «ville intelligente», hyper connectée et optimisée, et le romantisme en douceur du mouvement de décroissance, entre la domination de la technologie et un retour au passé, d'autres perspectives du futur se font jour. Nées de nombreuses critiques l’uniformité, vient «une réévaluation de bâtiments et de lieux très contrastés produits de manière très inventive» qui «doit également leur succès à des interventions architecturales remarquables (…) qui portent une attention particulière au site dans son ensemble», produisant un travail qui est la preuve de «la rencontre féconde entre initiative de la société civile, liberté d’expérimenter dans un esprit d’autosuffisance et les possibilités offertes par l’architecture». Il peut sembler difficile, sinon paradoxal, de dresser une liste de lieux « infinis ”et toujours en mouvement, quelques exemples peuvent être identifiés: Communa à Bruxelles, Buiksloterham au nord d’Amsterdam, les Grands Voisins à Paris, la Ferme du Bonheur à Nanterre, Avalon Village à Detroit, Christiana à Copenhague, Asilo à Naples, Darwin à Bordeaux et aussi le Viel Audon dans l’Ard.che, Notre Dame des Landes et de nombreuses autres initiatives et expériences inventives et alternatives démarrées partout en Europe et à travers le monde, certains prospèrent encore, d’autres n’existent plus.; It seems that there may exist “Infinite Places,” a living architecture, buildings that “manage to welcome the unexpected, to offer free spaces, to integrate un-programed uses and allow for popular appropriation thanks to a collective energy and common desires,” in the words of the architects of Encore Heureux. Between the cold rationalism of the “intelligent city,” hyper-connected and optimized, and the gentle romanticism of the degrowth movement, between domination by technology and a return to the past, other glimpses of the future are creeping in. Emerging from much criticized uniformity, comes “a reevaluation of very contrasting buildings and places produced in a very inventive way” that “also owe their success to some remarkable architectural interventions (…) that pay careful attention to the site as a whole,” producing work that is evidence of “the fruitful encounter between initiative of civil society, freedom of experiment in a spirit self-sufficiency and the possibilities offered by architecture.” While it may seem difficult, if not to say paradoxical, to draw up a list of places that are “infinite” and always in movement, some examples can be identified: Communa in Brussels, Buiksloterham in north Amsterdam, the Grands Voisins in Paris, the Ferme du Bonheur in Nanterre, Avalon Village in Detroit, Christiana in Copenhagen, the Asilo in Naples, Darwin in Bordeaux and also the Viel Audon in the Ard.che, Notre Dame des Landes and many other inventive and alternative initiatives and experiments started up all over Europe and across the world, some still thriving, others no longer in existence.