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Pour l’année 2021, la hausse des prix en France a ainsi atteint 3,4 % selon Eurostat, soit un taux inférieur à la moyenne de la zone euro, à savoir un peu plus de 5 %. Outre l’énergie, cette inflation s’explique par le redémarrage concomitant des grandes économies mondiales. Cependant, l’on peut déjà constater un début de désengorgement des chaînes de production. Cet embouteillage était en effet dû au fait que tout le monde s’était mis à consommer, des biens industriels notamment, au même moment. Il s’agit là d’un premier indice qui peut nous laisser penser, même s’il faut être prudent, que les prix, qui continuent d’augmenter en janvier 2022, pourraient se stabiliser en cours d’année, voire même baisser quelque peu en fin d’année.

International audience; If there are relatively few teachers leaving their jobs in France, the transformations of the secondary school teaching profession have led to variable forms of defection. What are the modalities for leaving the profession, their frequency and their paths? A qualitative survey based on 47 interviews with schoolteachers who have resigned or intend to, demonstrates the close links between teacher weariness and increasing workload, in particular, bureaucratic, the new missions –pedagogical differentiation, integrating disabled students– in a context of financial restrictions. Three configurations for leaving the profession, coming from distinct social logics, can be identified underlining the importance of the resources which are necessary to effectively leave the teaching profession.; S'il y a relativement peu de démissions d'enseignants en France, les transformations du métier dans le premier degré aboutissent à des formes variables de défection. Quelles sont les modalités de sortie du métier, leur fréquence et les parcours dans lesquels elles s'insèrent ? Une enquête qualitative sur 47 entretiens avec des professeurs des écoles qui ont démissionné ou cherchent à le faire dégage des liens étroits entre l'attrition enseignante et l'alourdissement de la charge de travail, surtout bureaucratique, les nouvelles missions -différenciation pédagogique, accueil des élèves en situation de handicap- dans une conjoncture financièrement contrainte. Trois configurations de sortie du métier, relevant de logiques sociales distinctes, peuvent être identifiées soulignant l'importance des ressources nécessaires pour quitter effectivement le métier d'enseignant.

Cette contribution est tirée du policy brief de L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) intitulé « Perspectives économiques 2018-2010 », publié le jeudi 18 octobre 2018, et rédigé sous la direction d’Éric Heyer et Xavier Timbeau. (Premières lignes)

Ce vendredi 27 avril, l’Insee publiait les comptes nationaux pour le premier trimestre 2018. Avec une croissance de 0,3 %, l’économie française semble marquer le pas alors même qu’après cinq années atones (0,8 % en moyenne sur la période 2012-16), la reprise s’était enfin matérialisée en 2017 avec une hausse du PIB de 2 %. [Premier paragraphe]

Chaque année, l'OFCE propose dans la collection « Repères » un bilan accessible et rigoureux de l'économie française. L'édition 2018 présente l'état de la conjoncture, les principales tendances et les grands problèmes. Quelles sont les trajectoires possibles de l'économie française au cours du prochain quinquennat ? Quel est l'impact macroéconomique des premières mesures prises par le nouveau gouvernement ? Des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques complètent un ouvrage dont les précédentes éditions ont été particulièrement bien accueillies par les lecteurs, les spécialistes et la presse. (Résumé éditeur)

La campagne présidentielle française donne lieu à un débat inédit dans son intensité : la France devrait-elle ou pas sortir de la zone euro ? Ce débat présuppose que l’euro a nui à l’économie et à la société française et, effectivement, selon les tenants d’une sortie de la France de la zone euro, l’euro aurait de nombreux défauts, dont ceux d’avoir contribué à un ralentissement économique et à des pertes de pouvoir d’achat pour les ménages français. Est-ce effectivement le cas ? La période d’adoption de l’euro par la France révèle-t-elle des performances moindres, égales ou meilleures que celles obtenues au cours des périodes précédentes ? [Premier paragraphe]

Jeudi 8 septembre est sorti le Beige book aux États-Unis. Ce rapport, publié par la Réserve fédérale américaine donne un aperçu de la situation conjoncturelle et des déséquilibres économiques à partir d’informations récoltées auprès des banques et grandes entreprises entre le début juillet et le 29 août dans les 12 districts des Réserves fédérales locales. Publié toutes les 8 semaines, il précède de deux semaines la prochaine réunion du comité de politique monétaire qui se tiendra les 20 et 21 septembre et aide à la prise de décision des membres, tout comme les chiffres de l’emploi sortis quelques jours plus tôt. Or, aujourd’hui grande est l’incertitude sur le timing de la prochaine hausse des taux d’intérêt. [Premier paragraphe]

Chaque année, l’OFCE propose dans la collection « Repères » un bilan accessible et rigoureux de l’économie française. L’édition 2017 présente l’état de la conjoncture, les principales tendances et les grands problèmes. Qu’apporterait le prélèvement à la source ? Quel est le coût du crédit d’impôt recherche ? Cette année 2017 est aussi une année électorale. Nous proposons un premier bilan préliminaire du quinquennat de François Hollande dans lequel nous revenons sur les performances de l’économie française entre 2012 et 2017 en termes de croissance, de finances publiques, de compétitivité des entreprises, de pouvoir d’achat des ménages et de marché du travail. Des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques complètent un ouvrage dont les précédentes éditions ont été particulièrement bien accueillies par les lecteurs, les spécialistes et la presse. (Résumé éditeur)

Chaque année, l’OFCE propose dans la collection « Repères » un bilan accessible et rigoureux de l’économie française. L’édition 2017 présente l’état de la conjoncture, les principales tendances et les grands problèmes. Qu’apporterait le prélèvement à la source ? Quel est le coût du crédit d’impôt recherche ? Cette année 2017 est aussi une année électorale. Nous proposons un premier bilan préliminaire du quinquennat de François Hollande dans lequel nous revenons sur les performances de l’économie française entre 2012 et 2017 en termes de croissance, de finances publiques, de compétitivité des entreprises, de pouvoir d’achat des ménages et de marché du travail.Des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques complètent un ouvrage dont les précédentes éditions ont été particulièrement bien accueillies par les lecteurs, les spécialistes et la presse. (Résumé éditeur)

contribution à un site web; Lors de son arrivée au pouvoir en mai 2012, François Hollande a été confronté à un contexte économique défavorable : chômage en hausse, finances publiques dégradées, croissance en berne et crise européenne. Le nouveau Président de la République s’était alors fixé l’objectif ambitieux de retrouver les chemins de la croissance et de réduire le chômage tout en améliorant rapidement l’état des finances publiques.Après ces quatre premières années de mandat, la France montre des signes de reprise depuis quelques mois. Malgré tout, le taux de chômage reste élevé et les finances publiques retrouvent péniblement le chemin de l’équilibre. Surtout, durant cette période, la situation des ménages s’est fortement dégradée.Ce bilan préliminaire apporte un éclairage global sur les choix de politique économique opérés au cours du quinquennat et notamment leurs contradictions. Le choix de mener une politique d’offre sans renoncement à la réduction rapide du déficit public a entraîné un transfert fiscal historique entre les entreprises et les ménages entamant fortement le pouvoir d’achat de ces derniers et générant, à court terme, des effets récessifs mal anticipés qui ont eu pour conséquence une hausse du taux de chômage au cours de la première moitié du quinquennat. [Premiers paragraphes]

International audience; Ce chapitre examine la question du ralentissement actuel de la chute du PIB en Russie. Il s'agit de déterminer si celui-ci est annonciateur d’un véritable retournement de conjoncture. Il propose unne analyse des conditions d’une amélioration à moyen terme de la trajectoire économique de la Russie. Pour aborder ces questions, il passe en revue les principaux facteurs de la croissance que sont la demande globale et l’appareil productif et examine les marges de manoeuvre dont dispose la politique conjoncturelle

International audience; La crise de change du 16 décembre 2014 et les combats dans le Donbass au premier trimestre 2015 ont constitué deux déflagrations majeures qui ont plongé l'économie russe dans la récession. Ces chocs se sont combinés aux facteurs structurels de vulnérabilité de l’économie, identifiés depuis longtemps, que sont notamment le niveau insuffisant d’investissement dans l’économie nationale et l’absence d’amélioration de l’environnement institutionnel censé soutenir les activités économiques. Compte tenu de ce qui précède, il reste très difficile de tracer des lignes de sortie de crise pour 2015-2016, notamment parce que l'économie de la Russie reste aujourd'hui encore prisonnière du "moment politique" inauguré en Crimée et prolongé dans le Donbass. Comme nous le verrons, l'avenir immédiat de la trajectoire économique russe dépend principalement de deux facteurs qui lui échappent, soit parce qu'ils ne sont pas économiques, soit parce qu'ils lui sont extérieurs : l'issue du conflit avec l'Ukraine et l'évolution des prix mondiaux du pétrole.

International audience; L'économie russe combine ralentissement structurel et crise conjoncturelle. L'effet combiné de l'incertitude géopolitique et de la hausse des prix a stoppé la croissance de la demande domestique. Dans des conditions d'instabilité durable liée au conflit ukrainien, cet article se penche sur les perspectives macro-économiques de la Russie.

National audience; Depuis 2012, la croissance économique russe montrait des signes d’essoufflement. Celui-ci a été confirmé en 2013 avec un taux de croissance situé loin des ambitions de l’exécutif. L’année 2014 devait être celle du redressement : elle aura été celle du basculement dans la crise. Indirectement, les sanctions occidentales ont également contribué au gel de nombre de projets d’investissement ou d’exportation vers la Russie en accélérant le retrait des établissements financiers occidentaux, qui ont préféré le risque de « surconformité » aux règlementations occidentales plutôt que s’exposer aux effets de la « jurisprudence BNP » . Mais dans sa dimension systémique, la crise économique subie actuellement par la Russie s’explique par des facteurs qui ne sont que marginalement liés aux sanctions.

International audience

International audience; L'article analyse les ressorts de la conjoncture économique récente du Kazakhstan et les met en regard des objectifs économiques à long terme de ses autorités politiques, résumés dans le document "Kazakhstan 2050" publié en 2012. La dynamique économique s’est essoufflée récemment, du fait de l’affaiblissement de la demande externe, particulièrement en provenance de la Chine, mais aussi de l’incertitude liée aux développements du conflit entre la Russie et l’Ukraine

International audience; L'économie russe peine à se remettre de la chute provoquée en 2009 par la crise financière internationale. Si sa croissance économique s'enlise aujourd'hui, c'est pour une bonne part en raison de la faiblesse structurelle de l'investissement productif, découragé par l'insuffisante amélioration du cadre institutionnel de l'activité économique.

Nous sommes au cœur de la première grande crise de la mondialisation. Aucune zone n’a été épargnée ni n’a échappé à une brutale et franche chute de son activité en 2009, la plus violente depuis les années 1930. Cette crise est intervenue au moment où la croissance française, dans le sillage de celle observée ailleurs en zone euro, reprenait des couleurs après être restée engluée dans une croissance médiocre à la suite du ralentissement marqué de l’économie mondiale en 2001 : l’ajustement nécessaire des bilans et des appareils de production des entreprises après l’euphorie de la fin des années 1990 a été d’autant plus laborieux qu’aucun instrument macroéconomique n’a été mobilisé pour maintenir la croissance à flot. L’appréciation de l’euro, inévitable sans politique de change, des politiques non coordonnées, voire non coopératives et une politique budgétaire corsetée n’ont évidemment rien arrangé au marasme de l’après-bulle Internet. L’Union européenne apparaît aujourd’hui très faible, prisonnière de leaderships politiques myopes, fragmentée par de nombreuses politiques économiques choisies par les vingt-sept États membres. La crise, en revanche, pourrait être l’occasion de lancer de nouvelles politiques communes sur la cohésion sociale, le secteur financier, la politique fiscale. La crise encore pourrait être l’occasion d’une réinvention de la politique qui prend acte de la limite de la centralité nationale en acceptant la perte du contrôle illusoire sur la société. Y aurait-il une fatalité européenne rendant les phases de croissance toujours plus brèves et moins intenses en France et en Europe qu’aux États-Unis ? Ou alors, le chômage et la faible croissance ne sont-ils que les résultats de choix peu judicieux ? L’examen de notre histoire macroéconomique récente fournit assurément quelques éléments de réponse aux questions sur la dynamique en cours. Cet ouvrage, dans une première partie, analyse l’économie française dans toutes ses composantes, en situant les années 2012 et 2013 dans les évolutions de longue période. La seconde partie propose des analyses plus approfondies de certains thèmes qui constituent des aspects majeurs des débats actuels. Quelle politique industrielle pour la France ? Le Pacte budgétaire, le Pacte de croissance, le Mécanisme européen de stabilité peuvent-ils sortir la zone euro de l’ornière ? Dans quel contexte macroéconomique s’inscrit le projet du quinquennat de François Hollande et de la XIVe législature ? Quelle évaluation économique peut-on faire des premières mesures du nouveau gouvernement (mise en œuvre du contrat de génération, des emplois d’avenir, arrêt de la défiscalisation des heures supplémentaires, hausse de l’allocation de rentrée scolaire, réforme fiscale, élargissement des possibilités de départ à la retraite à 60 ans…) ?

International audience; Durant les vingt années écoulées depuis l'effondrement de l'Union Soviétique, les économies des Nouveaux Etats Indépendants (NEI) ont connu des trajectoires marquées à la fois par des interdépendances fortes et par des bifurcations spécifiques. Ce panorama économique tente de mettre au jour des moteurs fondamentaux de ces trajectoires et d'en comparer les résultats, après une génération de transformations. Il vise aussi à donner un aperçu des enjeux auxquels leurs dirigeants doivent faire face dans un contexte marqué par l'accroissement des incertitudes.

International audience; Happée par la crise financière mondiale à l'automne 2008, la Hongrie a été le premier pays membre de l'Union Européenne à solliciter l'aide du FMI. Ce recours était devenu indispensable pour faire face à la défiance des marchés de capitaux, qui mettait en péril le financement du budget de l'Etat. L'accord signé avec le FMI n'a pas effacé pour autant les faiblesses structurelles de l'édifice financier hongrois, échafaudé durant les fastes années 2000 et singulièrement déséquilibré aujourd'hui.

International audience; Après avoir longtemps fait cavalier seul, dans la conception et la mise en oeuvre des politiques économiques aussi bien que dans les résultats macro-économiques, la Hongrie a engagé depuis mi-2006 un virage qui semblait la ramener dans le droit chemin de l'orthodoxie financière, Pour 2008, les prévisions de croissance s'étageaient entre 2,4 % (Banque centrale) et 3,5 % (institut de conjoncture GKI), pour une inflation tournant autour de 5 %.

International audience; La situation économique de la forêt en Europe n'est pas excellente : l'offre de bois s'accroît, son prix baisse. D'autres matériaux, produits sans contrainte de gestion durable, gagnent des parts de marchés au détriment du bois dont la demande diminue donc. Face à ces perspectives économiques peu favorables, et dans un contexte de gestion forestière déjà peu rentable et de réduction des interventions et des dépenses publiques, les charges nouvelles induites par le développement des pratiques de gestion forestière durable créent un besoin de financement qui ne paraît pas pouvoir être entièrement satisfait par des ressources nouvelles. On peut craindre que certains propriétaires ou gestionnaires de forêt n'aient à supporter sur leur revenu, voire sur leur capital, la mise en oeuvre de la gestion durable. Le développement se trouverait fortement entravé : une gestion non rentable ne paraît pas pouvoir être durable.

International audience

Land procurement and sale by the cuenca indians of the 17th century: constituents for financial conjunction and social status Abstract Through the present article, the author analyses the land procurement-sale contracts implemented by the Cuenca orregimiento Indians (Ecuador) of the 17th century. Following the appearance of methodological problems, he analyses the various information provided by the source, related to the nature of transactions performed, the "identity" of indians participants and perspective of the contracts; a chronology of phenomena is proposed, designing for the current century the fluctuations of both, procurement and sale and the urban-rural connection. Through the present study, a contribution is proposed to the predicament of indian participation in the colony market —in this case, territorial and realtor— and simultaneously, an estimate to social migratory and internal distinction of the indian colony world., Résumé Dans cet article, l'auteur étudie les contrats d'achat-vente de terres réalisés par les indiens du corregimiento de Cuenca (Equateur) au XVIIe siècle. Après avoir présenté les problèmes méthodologiques, il analyse les différentes informations que contient la source concernant la nature des transactions, 1'"identité" des intervenants indiens et la perspective des contrats ; une chronologie des phénomènes est proposée, montrant pour ce siècle les fluctuations des achats et des ventes, du lien ville-campagne. À travers cette étude, il s'agit d'une contribution au problème de la participation indienne au marché colonial — dans le cas présent, foncier et immobilier — en même temps que d'une approche de la mobilité et de la différenciation sociale interne au monde indigène pendant la Colonie., Compras y ventas de tierras por los indios de cuenca en el siglo XVII: elementos de coyuntura económica y de estratificación social Resumen En este artículo, el autor estudia los contratos de compra-venta de tierras realizados por los indios del corregimiento de Cuenca (Ecuador) en el siglo XVII. Después de haber presentado los aspectos metodológicos, analiza las distintas informaciones que contienen las fuentes en cuanto a la naturaleza de las transacciones, la "identidad" de los participantes indígenas y la perspectiva de los contratos; se propone una cronología de los fenómenos, diseñando para este siglo las fluctuaciones de las compras-ventas y del nexo ciudad-campo. A través de este estudio, se trata de dar una contribución al problema de la participación indígena al mercado colonial —en este caso, territorial e inmobiliario— al mismo tiempo que de un acercamiento a la movilidad y a la diferenciación social interna del mundo indígena colonial., Poloni Jacques. Achats et ventes de terres par les indiens de Cuenca au XVIIe siècle : éléments de conjoncture économique et de stratification sociale. In: Bulletin de l'Institut Français d'Études Andines, tome 21, N°1, 1992. pp. 279-310.

The impact of military expenditure on the national economy is still a matter of debate among economists between those who consider it to be a burden, those who highlight military Keynesianism and those who point out that a country's security is an essential element for its economic development, particularly in order to escape the effects of domination and predation systems. Econometrics has recently been invited into this debate, but it suffers from the difficulty of defining military expenditure and verifying its content. In addition, there is the question of the economic objectives of France's military policy, which is designed to boost the economy, support an armaments industry or develop research and development. In fact, military expenditure is not generally subject to a profitability calculation, since national sovereignty is imposed on all economic considerations., L'impact des dépenses militaires sur l'économie nationale fait toujours débat chez les économistes entre ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un fardeau, ceux qui mettent en évidence le keynésianisme militaire et ceux qui rappellent que la sécurité d'un pays constitue un élément essentiel pour son développement économique, notamment en vue d'échapper aux effets de domination et aux systèmes de prédation. L'économétrie s'est depuis peu invitée à ce débat, mais elle souffre de la difficulté concernant la définition des dépenses militaires et la vérification de leur contenu. En outre, se pose la question des objectifs économiques de la politique militaire de la France qui s'exerce pour relancer l'économie, soutenir une industrie d'armement ou développer la recherche-développement. De fait, les dépenses militaires ne font généralement pas l'objet d'un calcul de rentabilité, la souveraineté nationale s'imposant à toute considération économique.