To appraise the impacts of producing and trading bioenergy on green-house gas (ghg) emissions, we develop a general equilibrium model with trade of a world economy involving many countries belonging to two regions, North and South. Bach economy comprises two sectors, industry and agriculture, which are both responsible for ghg emissions. We assume that Northern countries have a larger endowment in efective labor than Southern countries. Whereas autarky emission levels are identical across countries, agricultural emissions are higher in South and industrial emissions are higher in North at a diversifed trade equilibrium. Trade of bioenergy decreases global emissions worldwide, which increases the welfare of all consumers. While a less stringent environmental regulation in Southern countries attracts the more pollution-intensive industries, North concentrates most of the industries and becomes thereby the largest polluter contrary to the prediction of the “pollution haven” hypothesis. Trade also increases the wealth discrepancy between Southern and Northern countries.; Afin de déterminer les effets de la production et de l'échange de bioénergie sur les émissions de gaz à effet de serre, les auteurs développent un modèle de commerce en équilibre général qui fait intervenir un grand nombre de pays répartis dans deux régions, le Nord et le Sud. Chaque pays est doté d’un secteur industriel et d’un secteur agricole, chaque secteur étant potentiellement polluant, et on suppose que les pays du Nord disposent d’une dotation en travail effectif supérieure à celle des pays du Sud. Bien qu’en autarcie les pays aient des niveaux d’émissions identiques, les auteurs montrent qu’à l’équilibre de commerce diversifié, les émissions agricoles sont plus importantes dans les pays du Sud, tandis que les émissions industrielles sont plus importantes dans le Nord, ce qui reflète une restructuration sectorielle des économies. Au niveau mondial, le commerce de bioénergie permet de réduire le total des émissions, ce qui est favorable au bien-être de tous les consommateurs. Contrairement à l’interprétation courante du “havre de pollution”, la taxe environnementale plus faible du Sud réussit certes à attirer les industries relativement plus polluantes, mais ne parvient pas à contrecarrer la localisation massive des industries dans le Nord, région devenue la plus polluante et dont le surcroît de richesse s’est accentué.